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Philosophie

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ée à la conscience

Pourtant, la possibilité même de ces prouesses conduit à s'interroger sur la nature de la pensée humaine. Nos pensées ne sont pas formelles et aveugles, mais sont intentionnelles: nous touchons au travers d'elles des réalités ou des idéalités. Pour autant, n'y a-t-il pas dans l'intelligence naturelle une part importante de mécanismes, voire de mécanismes analogues à ceux mis en œuvre par une machine ? Contrairement à un observateur, nous avons accès immédiatement à nos propres états de conscience. Mais nous ne savons pas pour autant tout ce qui se produit en nous lorsque nous comptons, ou lorsque nous parlons. Nous ne convertissons pas la totalité de nos opérations en représentations claires et distinctes. Généralement, nous n'avons conscience que des mots que nous prononçons, tout au plus de ce qu'ils enveloppent une signification que nous pourrions développer à l'aide de certains mots supplémentaires, ou de certaines expériences.. Lorsque je pense, l'être de ma pensée ne se confond pas avec mes états de conscience; avec ma psychologie. Leibniz montre que si l’on entre dans une machine aussi grande qu'un moulin. Nous n'y verrons que des processus physiques et chimiques, mais rien qui ressemble à de la pensée. La machine n'est que matière et mouvement, il est impossible de se représenter comment cette machine pourrait produire des états de conscience.

Conclusion :

Donc les machines existent, pourtant, on ne voit pas à quoi servirait la conscience si le cerveau pouvait s'adapter mécaniquement à l'environnement. La vie se serait-elle donné avec la conscience un organe inutile, songeur ? Sans doute faut-il plutôt, avec Bergson, voir un lien entre la capacité qu'a le cerveau de se réorganiser lui-même et la conscience de notre milieu. Selon Bergson, le cerveau n'est pas une machine fermée, à chaque instant, il peut se réorganiser de plusieurs façons possibles. La conscience serait avant tout faculté d'orienter ce jeu par ses choix. "L'ordinateur n'imite pas le cerveau humain: un programme qui explore 200 millions de positions à la seconde ne "pense" certainement pas comme un grand maître, qui identifie immédiatement un petit nombre de lignes de jeu intéressantes" (Michel de Pracontal). C'est précisément cette possibilité que les informaticiens et les cybernéticiens essayent de mimer. Comment doter une machine de la capacité de prendre des décisions stratégiques, de s'orienter dans une direction plutôt qu'une autre, sans calculer à l'avance les conséquences exactes de l'un et l'autre de ces choix ?

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