Père Goriot: la paternité

, s’il sait qu’elles vont bien alors il oublie tout le reste.

p.95 : « Dans cette situation, le sentiment de la paternité se développa chez Goriot jusqu’à la déraison. »

p.96 : « Goriot mettait ses filles au rang des anges, et nécessairement au-dessus, le pauvre homme ! »

p.121 : « Je les attends au passage, le cœur me bat quand les voitures arrivent, je les admire dans leur toilette… Je vis de leurs plaisirs. »

p.133 : « Le père Goriot était sublime. Jamais Eugène ne l’avait pu voir illuminé par les feux de sa passion paternelle. »

p.148 : « Mon dieu ! Pleuré, elle a pleuré ? –La tête sur mon gilet, dit Eugène. – Oh donnez-le-moi, dit le père Goriot. »

Cependant le Père Goriot souffre énormément car il se rend compte qu’il n’est pas aimé en retour. Delphine et Anastasie font semblant de l’apprécier pour obtenir son argent. A la fin du roman, il meurt de tristesse et de solitude et c’est à cause de ce lien trop fusionnel avec ses filles. Le vieillard meurt car ses filles sont de plus en plus malheureuses, ruinées et il ne peut pas le supporter.

p.223 : « Allons, je dois mourir, je n’ai plus qu’à mourir. Oui, je ne suis plus bon à rien, je ne suis plus père ! non. Elle me demande, elle a besoin ! et moi misérable, je n’ai rien. ... Mais tu ne les aime donc pas ? »

p.247 : «Un père se cacher pour voir ses filles. Je leur ai donné ma vie, elles ne me donneront pas une heure aujourd’hui. »

p.248 : « En ce moment, je vois ma vie entière. Je suis dupe ! Elles ne m’aiment pas, elles ne m’ont jamais aimé ! Cela est clair. »

Monsieur Goriot est une personne attentionnée et aimante selon Eugène de Rastignac, au fil des pages, les deux hommes se lient d’amitié. Lorsque le jeune étudiant fréquente la fille de Goriot, ce dernier l’aide beaucoup notamment quand il lui achète un appartement. L’ancien vermicellier lui donne de nombreux conseils et Rastignac lui donne toujours quelque chose en retour.

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Mais le véritable « père » pour Rastignac, c’est Vautrin. Ce dernier tente de l’avertir des dangers de la haute société. Avec l’aide de Vautrin, Rastignac pourra faire ses premiers pas dans « le monde ». Cependant il est le contraire du Père Goriot puisqu’il n’est très honnête. Il veut qu’Eugène épouse Victorine pour son argent alors que le vieillard souhaite qu’il se marie avec quelqu'un par amour.

p.107 : « Je vous aime, …En attendant, je vous connais comme si je vous avais fait. »

p.149 : « Mon jeune ami, reprit Vautrin d’un air paternellement railleur, si vous voulez faire figure à Paris il vous faut trois chevaux et un tilbury pour le matin »

Le thème de la paternité est donc un thème récurrent dans « le père Goriot ». Les deux pères, ici Goriot et Vautrin, veulent les deux que leurs protégés arrivent en haut de l’échelle sociale,