Quel Avenir Pour Carrefour Belgique ?

archés GB), hors franchises (310 GB et 169 Express) et activités externalisées. Carrefour emploie en propre 12 000 équivalents temps plein. Plus de 12 000 familles sont donc concernées.

Pourquoi en parler aujourd'hui ? "Parce que Carrefour a l'habitude de nous annoncer des catastrophes avant les vacances", répond Myriam Delmée du Setca. "L'année passée : la fermeture des seize GB; en 98 : la première restructuration des supermarchés,... Ce qui nous inquiète, c'est qu'on est exactement dans la même situation qu'alors." Mais à quoi peut servir de crier au loup maintenant, même s'il est là ? "Nous voulons pouvoir dialoguer avec les vrais interlocuteurs pour trouver des solutions avant qu'il soit trop tard. On veut bien aborder tous les sujets sans tabous."

45 hypermarchés en perte

Peu de chiffres pour illustrer l'urgence. "Déjà l'année passée, 34 supermarchés intégrés étaient en difficulté. La direction en a fermé 16 (NdlR : et rouvert 15 en franchises). Et les autres ? Un an plus tard, nous affirmons que la situation des supermarchés s'est encore aggravée."

Mêmes inquiétudes pour le segment des 56 hypermarchés Carrefour. "En 2006, 25 étaient en perte. Il y en avait 32 fin 2007. Et là, pour le premier trimestre 2008, on est à 45 ! La progression négative est affolante !"

Même la franchise s'en sortirait plus difficilement. "Son chiffre d'affaires est en recul en effet", affirme la syndicaliste.

Outre la situation macroéconomique, des problèmes sont également évoqués en termes d'organisation (des stocks d'invendus s'accumuleraient dans certains dépôts) et de communication. En outre, l'insécurité est également alimentée par les externalisations successives de différents services (dernier en date : un espace Phone House pour gérer la vente des téléphones), par une impression de chute de fréquentation et une valse de cadres assez spectaculaire. "Toutes les têtes pensantes sont passées à la trappe", poursuit Myriam Delmée qui va jusqu'à suggérer que, pour un directeur de Carrefour, un poste en Belgique est forcément un passage, un tremplin vers d'autres responsabilités dans le groupe.

Au troisième trimestre 2007, le patron du groupe, José-Louis Duran, avait eu des mots très durs pour les performances belges. "Il ne va pas continuer à perdre de l'argent ici, insiste Myriam Delmée. Une faillite ou une autre restructuration serait catastrophique !" Autre scénario possible : la vente par segments. Mais qui pourrait être candidat ? Le syndicat se le demande, et a l'intention de faire entendre sa voix à Paris, auprès de la tête du groupe.

· Source : http://www.lalibre.be/economie/actualite/article/420069/quel-avenir-pour-carrefour-belgique.html

· Mis en ligne le : 09/05/2008

· Auteur : M.Bs

Carrefour: Les suppressions d'emploi sous- estimées

"La vérité est plus proche de 3.000 travailleurs menacés que de 1.600"

Le nombre de 1.672 licenciements annoncé par la direction de Carrefour dans le cadre de son intention de fermer 21 magasins en Belgique est largement sous-estimé, selon les syndicats, qui avancent des chiffres de suppression d'emploi bien plus lourds.

Pour rappel, la direction de Carrefour Belgique a annoncé mardi son intention de fermer 21 magasins, soit 14 hypermarchés et 7 supermarchés. Sept autres magasins devraient aussi être franchisés et une vingtaine pourrait être cédée au groupe de distribution Mestdagh.

Selon un décompte réalisé par la CNE, sur base des chiffres du bilan social de Carrefour au 31 décembre 2009, les 14 hypermarchés et 7 supermarchés appelés à fermer leurs portes emploient respectivement 1.519 travailleurs (1.410 contrats à durée indéterminée et 109 contrats à durée déterminée) et 379 travailleurs (306 CDI et 73 CDD), soit un total de 1.898 personnes.

"Il n'y a pas de raison de ne pas comptabiliser les 182 CDD menacés. Ce sont des gens qui sont là depuis plusieurs mois, parfois près de deux ans, et qui espéraient obtenir un CDI à l'issue de leur contrat. Ce sont aussi des travailleurs", plaide Irène Pêtre, responsable à la CNE.

"Si l'on compte les 21 magasins qui ferment, les 7 qui vont être franchisés et les 20 qui pourraient passer cher Mestdagh, ce sont les emplois de 48 magasins qui sont menacés. La vérité est plus proche de 3.000 travailleurs menacés que de 1.600", estime pour sa part Myriam Delmée, responsable au SETCa.

· Source : http://www.lalibre.be/economie/actualite/article/565705/carrefour-les- suppressions-d-emploi-sous-estimees.html

· Mis en ligne le: 27/02/2010

· Auteur : Belga

Mestdagh reprendra 19 magasins belges à Carrefour

Le groupe familial Mestdagh (dans lequel Carrefour détient une participation de 25 %) a présenté hier au conseil d'entreprise son plan de reprise pour 19 magasins, selon les Echos. Reste le sort des 900 salariés concernés. Selon Myriam Delmée, représentante du syndicat Setca, des « informations claires » ont été apportées. Selon les syndicats, le danger porterait sur l'équivalent de 30 temps plein mais, selon eux, le groupe Carrefour pourrait obtenir des pouvoirs publics la mise à la préretraite d'un nombre égal de salariés. Reste à savoir si les points de vente, ainsi que les autres magasins du groupe Mestdagh, conserveront l'enseigne Champion ou passeront sous Carrefour Market comme le souhaiterait Carrefour, dont le plan prévoit, outre ce transfert à Mestdagh et après révision à la baisse du nombre de fermetures, la mise en franchise de 7 magasins et la fermeture de 21 autres, sur un total de 117.

· Source : http://www.lsa-conso.fr/mestdagh-reprendra-19-magasins-belges-a-carrefour,113069

· Date de publication : Le 21 avril 2010

· Auteur : SYLVIE LEBOULENGER

Carrefour :: Quelles conditions pour rester en Belgique ?

Votre supermarché Carrefour sera peut-être fermé ce samedi. Les organisations syndicales attendent des réponses de Carrefour. Qui a annoncé le licenciement de 1 672 personnes et menace l’emploi d’au moins 3 000 autres. Les syndicats refusent le changement de commission paritaire, la fermeture ou la franchisation des magasins et réclament le maintien des 15 000 emplois dans un groupe intégré. Solidaire a enquêté et retrouvé les chiffres qui révèlent une stratégie et une situation financière pas si moche que ça pour les actionnaires. Avec, à la manoeuvre, Bernard Arnault « LVMH », deuxième fortune de France.

Carrefour veut-il quitter la Belgique ?

La question est sur beaucoup de lèvres depuis l’annonce du plan ce 23 février : Carrefour veut-il vraiment rester en Belgique ? Et à quelles conditions ? Les travailleurs de Carrefour retiennent leur souffle. Le pouvoir d’achat de la population diminue. Chaque semaine, vous vous en rendez compte quand vous passez à la caisse de votre supermarché. Le gâteau à partager entre les géants de la distribution est donc plus petit, et chacun y va de sa stratégie pour garder au moins sa part de marché. Le 30 juin 2009, Carrefour a tenu à Paris une journée investisseuse consacrée à la mise en œuvre de son plan de transformation. Objectif : « être le commerçant préféré » La Belgique, avec la France, l’Italie et l’Espagne fait partie du «G4» des plans d’avenir de Carrefour. Le G4 constitue un des piliers de la stratégie de développement de Carrefour.

Extrait de l’introduction à la journée : « A l’horizon 2012, le groupe attend des gains totalisant 4,5 milliards d’euros, principalement centrés sur la France, l’Espagne, l’Italie et la Belgique. Pour y arriver, il faut des économies pour 3,1 milliards d’euros par la refonte du modèle de fonctionnement. »

La Belgique fait donc partie des plans d’avenir de Carrefour. Mais sous quelle forme ? Vous aurez compris que la « refonte du modèle de fonctionnement » veut dire modification des pratiques commerciales et diminution de la masse salariale.

Vendre « Carrefour » à toutes les étapes

Carrefour veut rester en Belgique et compte augmenter son bénéfice, notamment en agissant comme le fournisseur en titre de tous les magasins de l’enseigne et en élargissant le nombre de franchisés (magasins ayant l’enseigne Carrefour mais géré par des indépendants). C’est en analysant cette stratégie dans son ensemble qu’on découvre comment Carrefour pompe de l’argent de ses magasins en Belgique pour les rapatrier dans les coffres de ses actionnaires.

D’abord,