Revolution Industrielle Et Pensée Classique

des unités de production. Naissance d’une main d’œuvre salariée. Naissance de l’entreprise capitaliste (propriétaire de l’outil de prod, main d’œuvre salariée qui a sa force de travail en échange d’un salaire) Les anciens marchands et bourgeois se sont transformés en entrepreneur, on passe alors d’une bourgeoisie marchande à une bourgeoisie capitaliste. Deux éléments nouveaux vont venir compléter cette économie capitaliste : on va rapprocher les unités de production des bassins miniers pour supprimer la dépense du coût de transport. Création de zones de production autour des bassins. L’invention du chemin de fer à partir de 1830 va permettre non seulement de transporter des marchandises entre le lieu de production et le bassin minier( proche), lieu de production lieu de consommation et vers les ports. Cela va aussi stimuler l’industrie sidérurgique et métallurgique (pour fabriquer les trains) Création d’emplois, demande de plus en plus importante de main d’œuvre. Cela va aussi tirer le secteur agricole vers le haut (car hausse des salaires, hausse de la part pour l’alimentation)

C. Le retard français

Il est du à plusieurs éléments : avant 1790, on est toujours dans une société d’ordre, la bourgeoisie a encore des impôts à payer. Cette fiscalité lourde va l’empêcher d’investir. Les corporations (elles interdisent à certains de travailler en vue de maintenir les prix élevés) sont un autre facteur de blocage. La révolution de 89 va encore retarder la progression. Turgot va réussir à mettre en place la liberté de filer et tisser (1762). Certains vont pouvoir envoyer des espions industriels en Angleterre.

D. Emergence du capitalisme

-Progrès techniques

-capitaux mobilisés en vue d’un profit

-polarisation de la société ; prolétariat(ceux qui n’ont que leur force de travail), les propriétaires( qui ont le capital)

-dislocation des systèmes de solidarité qui rend la classe des travailleurs de plus en plus vulnérable.(poor laws : forme d’assistance qui va permettre de survivre) Ces poor laws ont été abolies car on a considéré qu’elles démotivaient les travailleurs.

-on a aussi une polarisation idéologique on a d’un côté les propriétaires industriels et les propriétaires fonciers qui se renvoient la responsabilité de la misère. Salaires à bas niveau chez les propriétaires industriels, prix élevés de produits agricoles chez les propriétaires fonciers.

II. L’école classique

A. La doctrine libérale des classiques : MUTATIONS

Techniques | sociales | Financières |

Machinismes | Propriétaire du capital | Création de monnaie papier |

Apparition de l’industrie, l’industrie lourde | Propriétaires force de travail | |

Hausse de la productivité | | |

Courants philosophiques qui influencent la pensée classique :

-le naturalisme : vouloir tout rattacher à des lois naturelles et scientifiques

-l’individualisme : l’individu est mis au centre, les intérêts individuels vont primer par rapports à des intérêts de groupe. Chacun va avoir tendance à améliorer son propre sort

-libéralisme politique : liberté à chaque individu, ordre naturel qui va spontanément se mettre en place sans intervention extérieure

-philosophie utilitariste : satisfaction des besoins, l’objectif de l’individu est de satisfaire ses besoins il va mettre tous les moyens en œuvre pour les satisfaire

-rationalisme : vouloir tout expliquer par la science, recherche du rationnel, considérer l’individu comme étant un agent rationnel

La question/ Quelle est la capacité d’une économie fondée sur la liberté individuelle à assurer le bien-être de l’ensemble des individus ?

Adam Smith/ la somme des intérêts particuliers mène à l’intérêt général. Si on laisse les forces du marché s’exerçaient librement, on atteint l’intérêt général. Pas d’interventions de l’Etat. L’individu en ne pensant qu’à son propre gain est conduit par une main invisible à remplir une fin qui n’entre nullement dans ses intentions. Tout en ne cherchant que son intérêt personnel il travaille souvent d’une manière bien plus efficace pour l’intérêt de la société, qui si il avait clairement pour but d’y travailler. Richesse des Nations 1776. La réussite de ce système passe par la libre concurrence, la liberté d’échanger. Tendance générale : les entrepreneurs vont chercher de l’approvisionnement dans le pays où ils sont. Effet d’entraînement donc économie boostée intérêt général atteint.

B. L’analyse classique

1) l’approche statique

-la notion de valeur et de prix. L’échange de biens et de services. Dans quelles conditions se font les échanges ? Premier problème : valeur d’échange des biens. Paradoxe de la valeur : le prix d’un bien n’est pas déterminée par sa valeur d’usage( eau est un bien vital et prix faible, au contraire l’art a un prix très élevé) Ce qui détermine le fondement de la valeur, c’est le travail. Théorie de la valeur-travail

Bien

-valeur d’échange(ou réelle) déterminée par coût de production(temps de travail *immédiat *incorporé(temps de travail nécessaire pour produire les machines))

-prix « normal » ou « naturel »valeur d’échange+ taux de profit «normal »

-prix du marché il oscille en fonction de l’offre et de la demande

Il faut qu’il y ait un marché où s’échange les biens. La monnaie facilite ces échanges et permet aussi de déterminer une valeur monétaire des biens, elle est un voile.

Si on veut comparer deux biens il faut comparer le temps de travail respectif pour la production de ce bien. Le salaire étant à peu près équivalent

-La loi de Say et neutralité de la monnaie. La loi des débouchés. On peut en tirer deux choses neutralité de la monnaie et impossibilité générale de surproduction

Lorsque l’on produit un bien il va nécessairement être vendu. L’offre créée sa propre demande. Si un bien ne se vend pas, c’est qu’il est trop cher, son prix va baisser jusqu’à qu’il trouve acheteur. Le fait d’avoir produit quelque chose fait que le « producteur » devient un débouché pour qqn d’autre. « un produit terminé offre dès cet instant un débouché à d’autres produits pour tout le montant de sa valeur. La monnaie facilite les échanges mais elle n’est pas à l’origine de quoi que ce soit ; Say émet l’hypothèse que la monnaie n’est pas thésaurisée(thésaurisation=argent qui sort du circuit qui n’est plus utile)Ricardo considère aussi que la monnaie est neutre « on n’achète des produits qu’avec des produit et le numéraire n’est que l’agent au moyen duquel l’échange s’effectue ». Malthus parle de thésaurisation(note page 24). Il introduit la possibilité que les gens ne veuillent pas acheter.

-la répartition. Les classiques vont s’intéresser à la répartition des fruits du travail (ceux qui apporte les outils de production et ceux qui ont apporté le travail). Les classiques considèrent qu’il y a trois classes et que chaque classe a un revenu différent

Industrie Agriculture

classe | Travailleurs | Capitalistes, entrepreneurs | Propriétaires fonciers |

revenu | Salaire= salaire de subsistance | Profit=recettes-dépenses | Rente=fertilité(+rente différentielle) |

Les classiques vont s’interroger sur ce qui est à l’origine de chacun de ces revenus

Malthus avec loi de développement de la population)(tendance naturelle est l’augmentation ; cette augmentation de la population viendra buter sur la capacité de production des moyens de subsistance. Il y aura des situations de difficultés. Ce qu’il préconise c’est que les salaires soient limités à un niveau, qu’il appelle niveau normal qui permet aux travailleurs de subvenir à leurs besoins vitaux sans augmentation de la population=salaire de subsistance (minimum vital)

Pour la rente, Ricardo développe la théorie. La rente est déterminée par la fertilité du sol. Si la rente est trop élevée et qu’elle coûte plus cher que ce qu’elle ne rapporte il n’est pas intéressant de verser une rente. La rente différentielle est la rente qu’on est prêt à payer pour avoir une terre plus fertile.

La question est si il y a une variation dans le revenu d’une des classes est ce que les autres varient aussi ? Si la rente augmente les salaires augmentent car le prix des denrées augmentent (et selon Malthus le salaire doit assurer la subsistance). Les profits baissent

Plusieurs causes à la thésaurisation : une incertitude quant à la solidité des banques, spéculation

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