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Soins De Confort Et De Bien Être

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prédominants, l’auteur aborde entre autre les concepts d’identité, de propriété et de liberté.

PARTIE 2

Dans un 2ème temps, nous allons mettre en relation les concepts observés à travers le témoignage en nous appuyant sur les pratiques soignantes et les valeurs professionnelles qui incombent au métier d’infirmier. Nous avons observés clairement la présence des concepts de dépendance, de dignité, d’intimité et de pudeur. Claude PINAULT se décrit comme un patient conscient du changement de son passage de l’état de personne valide à l’état de personne invalide dépendante. Ici, l’auteur n’exprime pas réellement une souffrance vis-à-vis de sa pathologie : « Les douleurs, les paralysies, les perfusions étaient la maladie. Mais la becquée, c’est vraiment l’invalidité. » Il en ressort plutôt de la nostalgie de l’usage de ses mains face aux pratiques des soignants à son égard: « Mais jamais comme avec ma main, tout seul. Jamais comme avant. » Il met en évidence le manque de professionnalisme en terme de respect des valeurs fondamentales nécessaire à la pratique soignante, ainsi qu’une forme de maltraitance passive.

Les valeurs fondamentales exigeant :

- tolérance et respect

- écoute et communication

- patience

- soins individualisés

- empathie

Déjà victime d’un bouleversement physique et physiologique, l’auteur devient une victime de la négligence, du désintérêt. Il est meurtri mais cette fois-ci moralement. Infantilisé, humilié de par sa condition, ses habitudes et préférences sont laissées pour compte. L’auteur va jusqu’à s’identifier à un animal, étant blessé dans son intimité : « Bertrand lui ne m’attendait pas, il enfournait. J’aurai pu étouffer. » Désabusé par la prise en charge de l’équipe soignante, l’auteur nous confie son mal-être et sa résignation. En se comparant à un chien, il nous renvoi à l’image canine représenté par la soumission au maître et la dépendance « j’attendrai sans remuer la queue ma pâtée des mains nourricières. » « Pas question de mordre, ni d’aboyer, juste de manger ». L’auteur se sent avilie et renié en tant que personne digne, c'est-à-dire unique et irremplaçable.

En pratique, le respect des valeurs fondamentales en termes de pudeur, intimité, dépendance et dignité sont indispensables pour une bonne prise en charge du patient. Prenons l’exemple de madame X, hospitalisée en cardiologie pour une OAP (œdème aigue des poumons), amputée des membres inférieurs, peu communicante à cause de sa surdité. Lors des toilettes ou encore de l’aide au repas nous mettons tout en œuvre en mobilisant toutes les ressources disponibles afin de communiquer, et restons attentif à tout changement d’expression ainsi qu’à sa gestuelle. Ainsi, nous minimisons au maximum l’apparition d’une sensation de diminution ou de gène de sa part. En s’attachant fortement aux valeurs professionnelles exigées dans le métier, nous restons en adéquation avec la morale.

CONCLUSION

Nous conclurons en citant Rudolph REZSOHAZI « La dignité d’une personne signifie qu’elle n’est pas un objet, mais un sujet à respecter tel qu’il est, avec ses croyances, sa couleur, son âge, son corps, son état civil, ses qualités et ses défauts, à être traité comme une fin en soi et non pas comme un instrument. Ne pas reconnaître quelqu’un comme digne c’est le mépriser, c'est-à-dire le juger indigne d’estime, de considération, d’égard. »

Un soin doit être pensé en terme de relation, où le soigné importe et participe en permettant au soignant d’ajuster son soin. En l’occurrence dans ce témoignage, en

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