Theatre

e ce fait bouscouler les conventions, définir un nouveau genre. Le drame romantique entre autres refuse les règles de bienséances, d’unité de lieu et de temps. Seule est conservée l’unité d’action. Le nouveau genre, défini dans la préface de Cromwell d’Hugo, dérange. Hernani du même auteur fera scandale : Bataille d’Hernani en 1837

Le metteur en scène André Antoine cherche à montrer la vie telle qu’elle est et applique les principes du naturalisme à ses mises en scène. : les élèments du réel s’invitent alors dans sa pièce. C’est ainsi que sa pièce Les Bouchers fait scandale, ce dernier ayant accroché de vraies morceaux de viande sur scène.

Le théatre de l’absurde met en scène l’absurdité de la condition humaine et se fait théatre de dérision, donnant à voir un monde privé de sens. Rhinocéros de Ionesco où l’arrivée pour le moins insolite de milliers de rhinocéros révèle la montée des totalitarismes et de la déshumanisation qui l’accompagne, la population suivant peu à peu le mouvement sans protester.

Pour certains dramaturges, le théâtre doit avant tout toucher le spectateur par un travail sur le geste, le visuel. Le texte théâtral initialement conçu par l’auteur passe alors au plan secondaire et le metteur en scène prend une place relativement importante. C’est le cas d’Antonin Artaud qui, dans son essai le Théatre et son double, prône une rupture totale avec le langage afin de frapper de manière plus profonde le spectateur. De là réside son célèbre « thatre de la crauté » où le texte fait place à la gestuelle, aux signes et à la danse. Les thèses d’Artaud, bien que jamais appliquées telles quelles, vont considérablement influencer le théâtre contemporain.

Le metteur en scène est au service de la matière première qu’est le texte. Il cherche avant tout à valoriser le texte et favorise le respect total du texte. C’est ce qu’affirme Jouvet dans ses Témoignages sur le théatre où, selon lui, « pour aborder un chef d’œuvre, pour répondre à sa sollicitation, pour l’entendre, il n’est qu’une attitude : la soumission. »

« tout le monde sait que les comédies ne sont faites que pour être jouées » Molière dans l’avis au lecteur de l’Amour médecin.