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Zadig

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connaît rien

- de son passé,

- ni de sa famille,

- ni de son âge (à part que c’est « un jeune homme »).

Seuls comptent les faits à accomplir. Tout ce qui est dit à une utilité pour construire un personnage qui a va incarner des idées abstraites, comme le mal, la jalousie.

Zadig a peu de variétés psychologiques mais un caractère schématique porté» vers la perfection. Le rythme binaire « né avec un beau naturel fortifié par l’éducation » laisse entendre une alliance entre l’inné et l’acquis.

Par ailleurs, Zadig a une certaine force de caractère et modestie : « il n’affectait rien ; il ne voulait point toujours avoir raison et savait respecter la faiblesse des hommes ». C’est donc un être exceptionnel qui fait preuve d’une grande maturité. La concessive « Quoique riche et jeune » et « il savait modérer ses passions » sont là pour montrer qu’il n’en est pas dépourvu, mais qu’il sait les atténuer. On peut d’autre part noter une absence de vanité.

II La satire des mentalités

1. Les incohérences du discours mondain

Après avoir vu en quoi ce texte était un conte, nous verrons ensuite la satire des mentalités. La peinture des intrigues constitue l’essentiel de la critique de Voltaire dans toute l’œuvre.

Le mot « conversations » placé assez rapidement et mis en italique, est tout de suite déprécié, comme étant la source d’un mauvais jugement : « qu’on appelait … ».

On peut d’autre part relever une longue énumération sous la forme de 5 compléments au verbe « insulter à » : « il n’insultât jamais par des railleries à ces propos si vagues, si rompus, si tumultueux, à ces médisances téméraires, à ces décisions ignorantes, à ces turlupinades grossières, à ce vain bruit de paroles ».

Il y a notamment le champ lexical de la conversation : « propos, médisances, décisions, turlupinades, bruits de paroles ». Derrière ces noms, on peut voir 3 reproches principaux qui sont les conséquences de ces mauvaises conversations : - la malveillance « médisances »,

- l’insignifiance « turlupinades »

- et la confusion « bruit ».

Tout cela montre l’inutilité de ces conversations. De plus, tous les adjectifs péjoratifs renvoient à un désordre mental et la plupart sont soulignés par l’intensif « si » : « si rompus, si tumultueux ».

2. La place de la raison

Le comportement de Zadig le porte à la raison plutôt qu’aux « passions » son contraire. Les passions sont recensées dans le texte : « les insultes », « les railleries », « le dédain », « le mépris », « l’amour propre ».

Voltaire oppose clairement :

- la physique (= étude rationnelle du fonctionnement de notre univers)

- et la métaphysique (= étude irrationnelle) rangée du côté de l’ignorance : « il savait de la métaphysique ce qu’on en a su dans tous les âges, c’est-à-dire fort peu de chose » - > chose au singulier (- > péjoratif).

Il y a par ailleurs une opposition entre les sages que Zadig fréquente et les « mages » qui sont les prêtres de la religion de Zoroastre. Les partisans de la conversation, comme ceux de la métaphysique, sont du côté de l’immobilisme, alors que le savant s’attache aux « principes physiques de la nature tel qu’on les connaissait alors ».

Voltaire fait d’autre part la satire de l’institution religieuse qui maintient le peuple dans l’ignorance. Il condamne la présomption des théologiens à l’égard des sciences. Les mages font preuve d’intolérance et annoncent les passages de fanatisme que Voltaire condamne dans plusieurs chapitres (le souper).

III Les thèmes voltairiens

1. L’éloge de la science

Après avoir vu la satire des mentalités, nous allons voir les thèmes voltairiens. L’auteur dote son héros du doute cartésien, celui qui permet à la science de ne pas considérer ses conclusions comme définitives : « il était fermement persuadé ». Les références de Zadig sont précises « les sciences des anciens chaldéens ». C’est une référence implicite à Ptolémée, auteur modèle d’un savoir encyclopédique dépourvu de préjugés. Les mages s’opposent à lui, car eux véhiculent les préjugés. Voltaire par la satire montre l’absurdité d’une position que va réfuter Zadig sur le nombre de jours ou de mois de l’année par la réprobation morale : « il avait de mauvais sentiments » ou la censure politique « il [serait] ennemi de l’Etat ». La vérité fait toujours peur aux puissants et intrigants qui redoutent l’esprit d’examen, dont ils sont la cible facile.

2. La quête du bonheur

Zadig se voit assigner la quête du bonheur. Mais cette quête se heurte à la présence du mal qui vient de « la faiblesse des hommes ». D’après, Zadig :

- le mal c’est « affecter

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