Agriculture biologique et OGM
Dissertations Gratuits : Agriculture biologique et OGM. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresure peuvent être pratiqués aussi bien sur de très grandes exploitations (souvent sur une partie seulement de ces exploitations) comme en Californie, ou sur des exploitations de taille moyenne.
Ainsi en France, la taille moyenne de l’exploitation spécialisée dans le « bio » est supérieure à la taille de l’exploitation française moyenne : ses rendements plus bas doivent être compensés par des superficies plus importante.
L’agriculture « bio » est assez souvent située dans des régions aux conditions agronomiques médiocres comme celles des montagnes du sud de la France, mais pas uniquement. Quant aux cultures d’OGM, on les trouve surtout dans les grands bassins de production agricole spécialisés dans la production de grains des deux Amériques.
C/ Les filières.
L’agriculture biologique est très largement indépendante des firmes qui se situent en amont des filières agroalimentaires ; elle l’est moins vis-à-vis des firmes d’aval. Bien que les filières courtes de vente directe accompagnent souvent l’agriculture biologique, ses produits en effet de plus en plus souvent commercialisés par la grande distribution.
En revanche, les agricultures qui ont adopté la culture de plantes OGM sont très étroitement dépendants des firmes d’amont qui leur fournissent les semences et les produits phytosanitaires, partie intégrante du même « paquet technique », et relativement dépendants des firmes d’aval qui achètent leurs productions.
D/ Agriculture biologique et OGM face à la question environnementale.
L’agriculture biologique permet une bien meilleure gestion de l’environnement que l’agriculture « conventionnelle » : ainsi les opérations de désherbage sont effectuées de façon mécanique et non pas à l’aide de traitements chimiques. En outre, des rotations culturales étalées sur des périodes relativement longues (de trois à cinq ans) permettent de lutter de façon « naturelle » contre les attaques de différents insectes (qui ne peuvent ainsi s’habituer à fréquenter un même champ pour s’y multiplier).
Toutefois, l’utilisation de plantes OGM peut également permettre de mieux gérer l’environnement. Le fait de pouvoir généraliser la technique du « semis direct » (sans labours) limite les risques d’érosion des sols et réduit le nombre de passages d’engins de culture dans les champs, ce qui amenuise la consommation de carburants donc les émissions de CO2 dans l’atmosphère.
Les herbicides utilisés avec les OGM sont souvent biodégradables et les OGM du type Bt se défendent d’eux-mêmes contre les attaques de certains insectes en secrétant des biopesticides d’ailleurs utilisés, mais sous forme d’aspersions, en agriculture biologique.
E/ L’image de marque.
Malgré les coûts plus élevés, les produits de l’agriculture biologique bénéficient d’une image très favorable parmi les consommateurs des pays riches.
En revanche, ces consommateurs demeurent très réservés et souvent inquiets en matière d’OGM. Ces craintes sont-elles véritablement fondées ?
Le débat reste ouvert. Ce qui pose davantage problème, c’est que nous consommons tous des OGM en quantités importantes, de façon directe ou indirecte, souvent sans le savoir… donc sans pouvoir en décider.
Tableau comparatif.
| |Filière agriculture biologique |Filière OGM |
| |Les surfaces agricoles concernées dans le | |
| |monde | |
| |(millions d’hectares, 2006) | |
|Les principaux pays de culture |1/ Australie = 12 |1/ Etats-Unis = 54 |
| |2/ Chine = 3,5 |2/ Argentine = 18 |
| |3/ Argentine = 3 |3/ Brésil = 12 |
| |4/ Italie = 1 |4/ Canada = 6 |
| |5/ Etats-Unis = 0,9 |5/ Inde = 4 |
| |6/ Brésil = 0,9 |6/ Chine = 3,5 |
| |Total = 31 |Total = 102 |
|Les principales régions de production|En France, plutôt dans des régions aux |Grands bassins de production agricole |
| |conditions agronomiques médiocres mais pas |spécialisés : Corn et Soy Belt des EU, Pampa|
| |uniquement. |argentine, Prairie canadienne. |
| |Filières techniques | |
|Principales plantes concernées |Fruits et légumes et une très large gamme de |Soja, maïs, colza, coton essentiellement |
| |produits. | |
|Semences |Utilisation fréquente de semences fermières, |Achat obligatoire aux grandes firmes |
| |produites sur l’exploitation. |semencières transnationales |
|Rotations culturales |Sur 3 ans au moins, ou 4 à 5 ans |Souvent 2 ans |
|Mise en place des cultures |Importants travaux de préparation du sol |Semis direct (sans labours) et possibilité |
| |(labours, hersages) |de semis plus denses |
|Lutte contre les herbes adventices |Importants travaux de désherbage effectués à |Plantes OGM rendues tolérantes aux |
| |la main ou à l’aide d’outils tractés par des |glyphosates (herbicide total, biodégradable |
| |animaux ou des tracteurs |en quelques mois) |
|Lutte contre insectes ravageurs |Sans recours aux produits chimiques de |Plantes OGM Bt secrétant d’elles-mêmes un |
| |synthèse (sauf sulfate de cuivre) |biopesticide |
| |Risques | |
|Pour l’environnement |Très faibles |Disséminations accidentelles mal contrôlées |
| | |(surtout pour le colza) |
|sanitaires |Très faibles (mais risques de développement |Ni leur caractère dangereux ni leur |
| |de mycotoxines) |innocuité ne sont véritablement démontrés |
| | |(manque de recul malgré plus de dix ans |
| | |d’expériences
...