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Aimer lire, c’est une grande force dans la vie

Commentaire de texte : Aimer lire, c’est une grande force dans la vie. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  22 Février 2016  •  Commentaire de texte  •  1 477 Mots (6 Pages)  •  1 065 Vues

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« Aimer lire, c’est une grande force dans la vie. », Martine Mairal. C’est ce que Jean Marie Gourio nous fait comprendre dans ce texte, extrait du livre Chut ! de 1998. En effet le narrateur n’aime pas lire. Mais c’est en dressant de lui un portrait caricatural, ridicule, en se moquant de lui-même sur un ton ironique, qu’ il cultive l'autodérision et montre que la lecture devrait être précieuse. A travers une longue description et comparaison de l’attitude du narrateur envers la lecture avec celle de son amie Mathilde, l’auteur oppose la passion du voyage dans l'imaginaire face à la conscience de l'ennui de lire.

Le narrateur évoque avec précision son désintérêt pour la lecture. Il se décrit comme s'il se voyait de l'extérieur ; cette mise à distance va jusqu'à le faire parler de son corps comme d'un étranger : "Il me passait devant le livre comme un malpoli au cinéma !" (l.5-6). Le texte se développe ainsi comme un monologue dans lequel le narrateur analyse son attitude devant le livre : les nombreuses phrases interrogatives et exclamatives (ponctuation vigoureusement jalonnée de points d'interrogation et d'exclamation) font du texte une sorte de soliloque, comme si le narrateur se parlait à lui-même en même temps qu'il s'adresse au lecteur. Ces marques caractéristiques de la langue à l'oral sont renforcées par l'emploi d'un registre familier "c'est papa qui disait ça" (l.8), etc.

Le narrateur s’observe donc soi même pendant qu’il lit. « Quand je lisait » (l.14-15) et oppose son attitude à celle de Mathilde par des conjonctions de coordinations comme « mais » (l.36) ou en se posant directement des questions sur la manière dont Mathilde se comportait (car lui même n’y arrivait pas) : « comment… ? » (l. 2, 14, 27, 37).

Ainsi, le texte met en relief plusieurs oppositions illustrés par des images concrètes : l'attitude de Mathilde, bonne lectrice concentrée et calme, contraste à l'évidence avec l'incapacité du narrateur à lire ; l'immobilité forcée et somnifère que s'impose le narrateur cède la place à l'agitation (accumulation de verbes à l'infinitif, l.6 et 7) ; insistance sur l'omniprésence d'un corps encombrant qui occupe tout l'espace, toutes les pensées ("les bras trop grands", (l.7), trois occurrences du mot "grand" ; "passionnants genoux tout d'un coup", (l.9) ; "Je voyais ma main… mes doigts de pied", (l. 10-11). En effet, il s’ennuie et tout autre chose est plus intéressant que le livre qu’il est entrain de lire . La seule chose qu’il oublie, c’est ce qu’il est entrain de lire : énumération de tout ce qu’il n’oublie pas ; « Je l’ai lu ce passage ? » (l.20).  Le rôle du regard enfin, traduit l'impossibilité de se concentrer et élargit l'espace au détriment de la page de lecture ("mes yeux sortaient des pages", (l. 10) ; "là-bas au loin", "je sentais le livre reculer… l'espace infini", (l. 11-12). Il exprime ce manque de concentration par l‘incapacité de respirer correctement (métaphore) et de manière adaptée pour chaque auteur (succession d’interrogatives).

Il est donc passionné par Mathilde qui arrive a vivre dans un autre monde quand elle lit : plonger. Indépendamment du monde réel : tirer oxygène des mots. Pendant que lui même est prisonnier du monde réel est n’arrive pas a s’en débarrasser et donc de plonger dans le monde miraculeux de la lecture.

Si ce texte est particulièrement habile, c’est que l’auteur se rapproche du lecteur : non seulement en employant un registre familier ou en lui adressant directement la parole par des questions rhétoriques, mais également en illustrant son propos où les images des métaphores lui font comprendre les idées abstraites de l’auteur. Dans ce texte humoristique, l’auteur oppose habilement la passion du voyage dans l'imaginaire face à la conscience de l'ennui de lire.

« Comment respirer pour faire le vide ? » se demande le narrateur. Y a t-il une technique pour lire qui rendrait la lecture moins ennuyeuse et plus avantageuse ?

Savoir lire : suffit-il de définir ce don par la simple capacité d’associer des lettres et des mots et de donner au texte ainsi créé une signification quelconque? Ou bien signifie-t-il bien plus que cela ? L’émotion, l’empathie ne jouent-ils pas un rôle essentiel dans le plaisir de lire, par le fait qu’ils nous laissent entrer dans un monde imaginaire privé des problèmes de notre quotidien ? Mais est-ce que tout le monde est capable de ressentir de telles émotions en lisant un livre ? D’où tire-t-on la capacité de lire avec plaisir ? Est-ce le livre ou le lecteur lui même qui est responsable de cette passion ? Le livre cherche-t-il le lecteur ou le lecteur le livre ?

  • Le livre choisit son lecteur : si on aime lire c’est qu’on est particulièrement touché de ce dont traite le livre
  • C’est le lecteur qui cherche le livre : il a besoin de lire : « lire est comme respirer une nécessité pour vivre »  Echapper le monde réel
  • Mais notre environnement, la société, ce sont eux qui sont à l’origine des interprétations variées d’un seul et même livre. Il devraient donc aussi avoir une influence sur le fait d’aimer lire ou de le fuir.

  1. Kafka lettre à Oscar Pollak: « Il me semble d’ailleurs qu’on ne devrait lire que les livres qui vous mordent et vous piquent. » C’est nous qui choisissons le livre afin d’être heureux en le lisant. Si on aime lire ou non dépend donc du livre qu on lit. C’est « L’histoire sans fin » de Michael Ende qui en est un exemple : le protagoniste, un garçon qui n’aime pas lire normalement, découvre un livre qui ne le lâche plus. Il plonge dans un autre univers dont il fait partit lorsqu’il lit le livre. Il est passionné, fasciné par ce livre car il vie une autre vie en le lisant. Mais c’est le seul livre qui lui a permit de se sentir ainsi.
  1. La plupart des gens qui sont passionnés par la lecture disent la même chose : le livre fait partie de leur vie, de leur quotidien. Ils ne se séparent jamais de leur livre.  Et c’est parce qu’ils nous permettent de fuir le monde réel avec tous ses problèmes et l’ennui de tous les jours. Si on lit, on entre dans un nouveau monde, à un autre temps même et on adapte une autre personnalité. On crée un nouveau monde que l’on ne doit pas partager avec  personne.
  • cela peut être un besoin pour survivre comme dans le livre « la voleuse des livres » de l’écrivain australien Markus Zusak. Le roman narre le destin tragique de Liesel Meminger, une fillette allemande pendant la Seconde Guerre mondiale, par les yeux de la Mort. Seul les livres que la protagoniste vole de la bibliothèque du maire l’amènent à survivre pendant ce temps affreux de la seconde guerre mondiale, car en les lisant, elle découvre la passion pour la lecture qui lui aident à avancé dans la vie. C’est pendant qu’elle écrit, enfermé dans le sous-sol, son propre histoire que la ville est bombardée et tous ses proches meurent à part elle.  

Mais plus que cela, « lire c’est penser avec une autre tête plutôt qu’avec la sienne », écrit Arthur Schoppenhauer. Ce qui nous amène à réfléchir, tout en vivant un autre monde, monde imaginaire, sur notre propre vie. Il y a donc un lien entre ce monde imaginaire et la réalité, notre société, ce qui nous entoure.

  1. Ainsi aimer lire ou non dépend fortement de notre situation, notre place dans la société. En effet, on remarque que la plupart des enfants adorent les histoires avant d’aller à l’école, commencent à le détester pendant cette phase de leur vie et redécouvrent la passion de la lecture après leur scolarité. « Die Presse » un journal allemand a publié un article qui montre effectivement cette évolution pendant la scolarité. Ils ont publiés un graphe qui montre le pourcentage d’élèves qui ne lisent pas :
  • 12 ans : 2,7
  • 13 ans : 11,8
  • 14 ans : 28, 2

Si on lit avec plaisir, on lit le mieux. Mais cela n’est seulement possible si on choisit les livres nous même. Sans pression, sans obligation.

Ainsi savoir lire avec passion dépend sûrement du livre mais aussi de nous même et de ce qui nous entoure. Un seul et unique livre peut renverser d’un coup notre relation avec la littérature. Mais faut que ce soit nous même qui choisissons de le lire et d’accepter de rentrer dans un autre univers. Le narrateur du texte proposé à notre étude n’a probablement pas encore trouver LE livre, s’il déjà il l’aurait cherché…

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