Conscience mythique
Résumé : Conscience mythique. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar c.sarah • 16 Février 2023 • Résumé • 2 450 Mots (10 Pages) • 307 Vues
I – La conscience mythique
Introduction
1. L’éternité/le temps mythique – le divin
1. 1 La nature du mythe
1. 1. 1 La définition du mythe
1. 1. 2 L’éternité et l’histoire au sein du mythe
1. 1. 2. 1 Le Grand Temps mythique comme « histoire éternelle »
1. 1. 2. 2 Le mythe cosmogonique et le mythe d’origine
1. 1. 2. 3 Le deus otiosus
1. 2 Les fonctions du mythe
1. 2. 1 La fonction cognitive
1. 2. 2 La fonction pragmatique
2. Le temps cosmique – le monde
2. 1 Le Cosmos intemporel et la chute
2. 2 La relativité de la chute et la Nature comme lieu hiérophanique
3. Le temps humain – l’homme
3. 1 La répétition nécessaire de la cosmogonie
3. 2 La répétition contingente de la cosmogonie
4. Le symbole comme prolongement de la hiérophanie
5. La mémoire transhistorique de l’homme archaïque
Introduction
Georges Gusdorf a noté que le logos et l’histoire sont deux aspects de la
conscience intellectuelle (conscient) qui émerge de la conscience mythique
(inconscient) où ils étaient pour ainsi dire indifférenciés :
Introduction (suite)
Le logos et l’histoire sont deux aspects de la conscience intellectuelle (conscient)
qui émerge de la conscience mythique (inconscient) où ils étaient pour ainsi dire
indifférenciés :
- La conscience mythique se caractérise par ce qui est transrationnelle et ce qui
excède la volonté individuelle. Cette conscience est foncièrement religieuse,
théocentrique et unitaire. Le sacré est omniprésent. Le divin investit tous les
secteurs de la vie de l’homme, qui se définit par rapport à l’Absolu, en tant qu’il en
représente une reproduction différée. L’homme archaïque (donc préhistorique) se
définit en tant qu’il répète le divin, avec lequel il fait pour ainsi dire « un ». Il n’y a
donc pas de distinction véritable entre le sacré (le divin) et le profane (l’humain).
Tout est sacré. Il faut entendre par homme archaïque les peuples sans écriture
dont la culture est confiée à des traditions orales.
- La conscience intellectuelle est solidaire d’un mouvement de différenciation où
grâce à la raison et à l’histoire, chacun contribuant à leur manière à la
différenciation, le profane va commencer à se distinguer du sacré, et du coup
l’homme du divin. La conscience intellectuelle représente déjà une tentative de
maîtriser la réalité par la raison et la volonté.
Introduction (suite)
L’avènement de la modernité implique le passage de l’Un au multiple,
débouchant quand le multiple prend le dessus sur l’Un sur la
postmodernité.
Par delà le rationalisme qui la caractérise, la modernité a une
propension grandissante vers le nominalisme et l’empirisme.
Alors que le rationalisme préserve quelque chose de l’essentialisme
propre à la métaphysique, le nominalisme et l’empirisme s’en
départissent entièrement.
Introduction (suite)
Avec l’avènement de la conscience réfléchie, c’est la structure même
de la conscience qui s’est modifiée :
« Quand le règne du mythe prend fin, sa succession se trouve
partagée entre plusieurs fonctions spécialisées, appelées à assumer le
même rôle. L’avènement de l’histoire est ainsi solidaire de
l’émergence de la raison. La raison reprend au mythe son rôle
stabilisateur ; elle lui succède en tant que principe d’identification. »
(G. Gusdorf, Mythe et métaphysique (1953), Paris, Flammarion, 1984,
p. 147)
Introduction (suite)
- « La raison, détachée de l’imagerie mythique, détermine les
structures durables de l’être. »
- « L’histoire, pour sa part, assurée des constances rationnelles, se
donne pour tâche de rendre intelligible le monde du devenir. » (G.
Gusdorf, Mythe et métaphysique, p. 147)
‣ « Sens de l’universel et sens de l’individuel se dégagent solidairement
lors de la désagrégation de la pensée mythique. » (G. Gusdorf, Mythe
et métaphysique, p. 163)
Introduction (suite)
Le Même (dans la conscience intellectuelle) :
Si la rationalité est commune à la philosophie et à la science,
- la science, plus concrète d’une certaine manière, est centrée sur l’objet à étudier et
s’oriente vers les faits, Elle vise à identifier les lois qui régissent le comportement d’un
phénomène observable, c’est-à-dire qui nous permettent de le « prévoir ». Les lois
déterminent, causent, le phénomène à agir d’une certaine manière, et non d’une autre.
- alors que la philosophie, plus abstraite d’une certaine manière, porte son attention sur
la réalité telle que nous nous la représentons, donc sur les idées, et vise ultimement des
significations. Elle cherche à saisir ce qui constitue l’essence d’une chose, d’en élaborer
le concept en identifiant ce qui le définit en propre. Un concept est une représentation
mentale intellectuelle où est identifié ce qui est « commun » (général) au sein d’une
multiplicité d’objets ou d’une succession d’événements, et donc qui capture ce qui
essentiel et nécessaire pour définir cette classe d’objet.
(Bien qu’on puisse, pour nuancer, également dire, dans un autre sens, que la science est
plus abstraite par sa préoccupation cognitive, impersonnelle,
et que la philosophie est plus concrète par sa préoccupation existentielle, donc qui
engage la personne, notamment via l’éthique.)
Introduction (suite)
L’Autre (dans la conscience intellectuelle) :
- religion : Le passage de la conscience mythique à la conscience
réfléchie entame le processus de sécularisation, mais le sacré luimême ne disparaît pas pour autant : « Au lieu de se diffuser par la
totalité de l’être dans le monde, il devient le principe d’une activité
spécialisée qui se systématise en forme de religions. » (G. Gusdorf,
Mythe et métaphysique, p. 148). La religion porte sur l’Absolu qui en
tant qu’inconditionné est Tout Autre (Rudolf Otto).
- histoire : L’altérité verticale de la religion se distingue de l’altérité
horizontale de l’histoire mondaine.
Introduction (suite)
Pour résumer, la conscience intellectuelle, qui possède plusieurs champs de
condensation, cherche à en cerner les identités de la façon la plus homogène
possible
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