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Corporations au xviiième siècle

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Paris en concentre énormément avec plus d’une centaine de communautés au début du XVIIIème alors qu’il n’y en a qu’une dizaine dans la plupart des villes françaises.

Les différents métiers se classent en trois catégories.

On a tout d’abord, les métiers jurés ou jurandes, composées de membres égaux, unis par un serment. Ils doivent se soumettre aux mêmes règles de travail. C’est ce qu’on appelle couramment les corporations

Les conditions pour ce type de métier sont inscrites dans des statuts qui sont contrôlés par le pouvoir royal et judiciaire.

Ces métiers jurés organisent des artisans de même métier sous un statut particulier qu’ils doivent jurer de respecter. Le Roi confie aux métiers jurés des missions publiques.

Ensuite, on trouve les métiers dits « réglés » contrôlé par les municipalités, l’entrée est libre mais avec des conditions générale d’exercice par les autorités locales. On trouve des artisans dont les statuts sont contrôlés par les autorités royales assurant l’administration.

Enfin, on a les métiers libres qui sont majoritaires. Ils sont soumis aux lois générales. Ils caractérisent autant la vie rurale qu’urbaine. Ces métiers peuvent être exercé par tout le monde sans apprentissage ni formalités.

On observe, à l’époque, des disparités suivant les villes. En effet, dans une ville, un métier peut être considéré comme juré et dans une autre considéré comme libre ou alors qui évolue dans le temps (ex des bonnetiers rennais qui au cours du XVIIIème siècle est devenu un métier libre alors qu’il était jurande auparavant).

Ces communautés se divisent en corps de métiers. Ces communautés se distinguent en fonction de la société d’ordre qui caractérise la société de l’Ancien Régime

On trouve d’abord la communauté des corps de marchands et d’artisans regroupés en plusieurs corps ou l’on trouve une multitude métiers. Ils se développent principalement en ville au cours du siècle, là ou se trouvent la demande, celle des élites. Ils sont sous le contrôle du prévôt des marchands.

On a notamment les marchands de vins, ou encore les merceries représentatif des métiers du négoce de marchandises.

Ces corps ne concernent pas seulement les marchands ou artisans mais également les communautés de clercs par exemple. En effet, dès le XIVème siècle, il y a la création des universités qui sont des communautés jurées. Celle-ci se subdivise en corps également ou l’on trouve les maitres de la Librairie par exemple.

Il y a des communautés que l’on caractérise comme étant banale avec des professions qui dépendent du ban. Elles sont sous le contrôle du seigneur. On retrouve la Charcuterie, les forgerons, etc.

On retrouve logiquement des communautés de métiers nobles et bourgeoises.

Pour ce qui est des corps de métiers nobles, ce sont tous les métiers d’armes et de la justice. Ces métiers sont en corrélation avec le statut social d’un noble.

C’est notamment en ville que l’on va retrouver les corps de métiers bourgeois qui tirent profit du développement de la ville pour se constituer leurs richesses. Ce sont les métiers liés au commerce, et à la finance principalement.

Le fonctionnement interne des corporations montre une hiérarchie évidente.

A la base de cette hiérarchie, on trouve l’apprenti. Ils sont placés par leurs parents sur la base d’un contrat devant le notaire dès l’âge de 14 ans environ. Ils sont logés et nourris par le maitre. Ils ont un statut précis pour leur métier. Leur nombre est limité puisque chaque maitre ne peut en disposer d’un nombre supérieur à deux.

Après la période d’apprentissage, on trouve ce qu’on appelle le compagnonnage. Ils se distinguent par leurs qualifications. Employés de manière temporaire ou indéfinie, ils sont plus intégrés que les autres ouvriers. Ils ont pour vocation à devenir maitre. Les communautés ne sont pas des structures fermées avec une mobilité sociale ascendante possible.

En haut de la hiérarchie, on trouve le maitre. C’est lui qui apporte le capital.

Sa maitrise lui confère une autorité. Pour le devenir, il faut disposer de capitaux, payer les droits d’admission, être compétent en passant par le cursus du compagnon notamment. Il a également prouvé sa compétence par la réalisation d’un chef d’œuvre, c'est-à-dire une première œuvre qui peut être vendu, notamment grâce à sa qualité. C’est la preuve qu’il a acquis le savoir faire du métier et qu’il peut se mettre à son propre compte.

A l’époque, le nombre de maitrise est limité. C’est pour cela que le compagnon, dans les métiers qui ne sont pas libres, doit racheter le métier à un maitre pour pouvoir le remplacer.

Contrairement à l’apprenti qui est payé par son temps de travail, le maitre est payé par rapport au prix de vente, c’est pour cela que l’on caractérise comme étant un marchand.

A ces trois catégories, s’ajoute les jurés qui doivent faire appliquer le règlement au sein même de la corporation. Ils sont chargés de visiter les maitres et de vérifier la qualité des ouvrages. Ils sont élus par l’assemblée des maitres et nommés par les autorités publiques. De plus, ils perçoivent la somme des droits d’entrée. Pour entrer dans ces communautés de métiers, il y a en effet, une somme à verser.

Chaque corporation défend les intérêts et l’intégrité du corps : elle impose le respect du monopole, de la réglementation par la police professionnelle que sont les jurés.

Par la spécialisation des corporations, on arrive à la création de nouveaux métiers, de nouvelles branches qui forment d’autres corps de métiers.

Cette hiérarchie est instable au cours du XVIIIème siècle avec une concurrence notamment entre les maitres. De plus, les idées libérales se développent considérablement, ce qui amène à une remise en cause progressive de ces corporations.

Les corporations entrent en déclin au cours du XVIIIème siècle tant à cause des conflits internes entre compagnons et maitres, que par l’inadéquation avec la logique montante de l’industrie et du capitalisme.

Au niveau des conflits internes, la mobilité sociale tend à disparaitre avec l’hérédité progressive de la maitrise.

Les compagnons, au fur et à mesure, ne vivent plus sous le toit de leur maitre, en viennent à exercer leur profession hors des corporations. Il y a un développement de confréries et d’associations même si cela est interdit par la loi. Les corporations sont les seuls rassemblements possibles à l’époque.

On a l’exemple des Confréries de compagnons qui se développent face aux corporations.

Outre l’aspect conflictuel en interne, d’autres causes amènent à ce déclin des corporations.

L’influence des physiocrates à cette époque est importante. François Quesnay par exemple qui recommande la libre circulation des marchandises et des hommes qui

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