Dissertation : De quoi pouvons-nous être sur ?
Dissertation : Dissertation : De quoi pouvons-nous être sur ?. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Yelena legorjus • 11 Octobre 2019 • Dissertation • 1 466 Mots (6 Pages) • 2 870 Vues
De quoi pouvons-nous être surs ?
Intro :
La faculté d’être sûr d’une chose se réfère à la notion de certitude mais aussi de vérité. La vérité c’est
ce qui est conforme à la réalité, mais c’est aussi les propositions, les jugements et les croyances que
l’homme tient pour vrai. En somme, la vérité est la réalité profonde d’une chose en soi. Quant à la
certitude, c’est l’état de l’esprit du sujet qui sait posséder la vérité, c’est l’effet de la vérité sur le
sujet. Cette attitude s’oppose non pas à l’ignorance mais au doute qui lui est l’état de l’esprit qui ne
se sent pas en possession de la vérité. Ainsi nous pouvons nous demander si l’homme peut être sûr
de certaines choses ? de quoi est-il capable d’être sûr de façon légitime ? et s’il peut être sûr de
toutes vérités ou au contraire, d’aucunes ? c’est à ces questions que nous tenterons de répondre par
un raisonnement en plusieurs partie. Tout d’abord, l’homme pourrait être sûr de tout, il pourrait être
certain de tout ce qui l’entoure. Nous verrons ensuite qu’il pourrait aussi n’être sûr de rien, et n’avoir
aucune certitude sur le monde qui l’entoure. Enfin nous verrons que dans l’absolu, l’homme ne sait
ni tout, ni rien, car rien ne peut être sûr de manière définitive et complète.
I-1
L’homme dans sa faculté à émettre des raisonnements pourrait être sûr de tout.
En effet, l’homme est un être qui raisonne, qui réfléchit et qui émet des hypothèses afin d’élaborer
des lois qui sont source de vérité pour lui et donc source de certitude. S’il y a une chose qui prouve
que l’homme peut être sûr de tout ce qui l’entoure, c’est d’abord le fait qu’il est sûr de sa propre
existence. Il est sûr d’exister lui-même. Si l’homme est un être qui pense, qui se pense, c’est donc un
être qui est. C’est ce que Descartes prouve à travers son doute méthodique qui revient d’abord à
douter du monde extérieur, ensuite de ses connaissances et enfin de sa propre existence. Et par ce
doute, il se révèle à lui-même son existence : cogito ergo sum : je pense donc je suis. Ainsi en sachant
qu’il existe, qu’il est, il peut être sûr de ce qu’il tient pour vrai et acquis.
I-2
Mais l’homme est aussi un être doté de sens. C’est un être qui détient, possède certaines évidences.
« Une sorte de lumière inhérente à la vérité qui éclaire l’esprit » selon Descartes. C’est-à-dire qu’un
être, qui par ses sens, notamment la vue obtient une connaissance, une réalité sans passer par la
médiation de quelquonque réflexions et que l’on obtient de façon immédiate. C’est dans ce
caractère commun à tout être humain que l’homme obtient cette certitude intuitive. Lorsqu’un sujet
est témoin d’une situation, il est sûr de ce qu’il perçoit, voit et ressens, sans pour autant avoir a
passer par un raisonnement. Il obtient alors un savoir immédiat. L’homme peut être ainsi être sûr de
tout, du monde qui l’entoure dans la mesure où c’est un être sensible, et dont les sens (qui sont les
premiers modes de connaissance du monde) lui permettent d’être en adéquation avec la réalité et
ainsi d’être source de vérité.
I-3
Si l’homme peut être enfin être un être sûr de tout, c’est parce qu’il peut avoir une attitude que l’on
qualifierait de dogmatique. En effet, pour lui toute doctrine aboutit nécessairement à une certitude.
L’homme peut donc être un être qui ne doute de rien et qui est alors certain de tout ce qu’il avance.
Par exemple dans sa capacité à ne pas douter, la dogmatique sait que chaque jour le soleil se levera
car, il en est ainsi depuis le début de sa vie. Chaque jour le soleil est apparu alors pourquoi ne serait-
ce pas le cas demain ? Sans douter de ce qu’il tient pout vrai et véritable la dogmatique possède donc
toutes les certitudes. Il prend alors comme acquis et verticales toute connaissance ou tous faits qui
s’offrent à lui.
Transition
Dans sa capacité à raisonner, par le biais de ses sens et aussi de son attitude dogmatique (attitude
qui pousse à ne douter de rien), nous avons vu que l’homme pouvait être sûr de tout : le monde qui
l’entoure, sa propre existence, ses connaissances. Mais n’y aurait-il pas des cas, des circonstances
dans lesquelles l’homme pourrait n’être sûr de rien ?
II-1
Ce qui pousse à croire que l’homme dans certaines circonstances ne pourrait être sûr de rien c’est sa
faculté à se questionner depuis le début de son existence sur : dieu, le monde et lui-même.
Malheureusement son incapacité à répondre de manière claire et concise à ces questions d’ordre
métaphysique demeure. C’est à dire des questions qui se portent au-delà de la réalité. L’homme
tente bien sûr depuis toujours d’y répondre par le biais de théories telles que celle du big bang ou
encore de l’évolution des espèces de Darwin… mais cela ne reste que de simples et pures théories ;
des connaissances spéculatives et détachées des applications pratiques qui ne représentent alors en
aucun cas la vérité et qui ne sont donc pas en adéquation avec la réalité. En somme, l’Homme n’est
pas sûr de son origine, de ses croyances ou encore de l’origine de son monde : l’homme est-il le fruit
d’une création divine ou le résultat d’une évolution ? Dieu existe-t-il ? Dieu a-t-il créé le monde ou
est-ce le résultat de phénomènes scientifiques ? Nous pouvons ainsi dire que dans ces cas-là,
l’homme n’est certain d’aucunes de ces choses.
II-2
Mais comme nous l’avons dit précédemment l’homme est un être sensible, il use de ses sens pour
connaitre la réalité et émettre des vérités à partir de celle-ci. Or, dans de nombreux
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