Faut-il craindre le regard de l'autre ?

Faut-il craindre le regard de l'autre ?

        Le regard peut-il produire un effet sur soi alors qu'il n'est pas physique. Est-il un danger psychologique pour l'humain. Faut-il craindre le regard de l'autre ou bien l'objet du regard ? Le regard semble pouvoir menacer notre intégrité et on peut se demander si la crainte n'est finalement qu'une réaction naturelle nécessaire pour s'en protéger. Lorsque l’on se sent regardé, on est mal à l’aise, mais on n’apprécierait pas que personne prête attention à nous. Alors, faut-il craindre le regard d’autrui ? Devons nous donc craindre les regards que nous subissons ? Est-il possible qu'ils soient malveillants, dérangeants ? Sont-ils une menace, un danger ?  C’est une question existentielle pour comprendre nos relations avec les autres. Est-ce une obligation ou est-ce nécessaire de craindre le regard des autres ? Le regard peut-être bienveillant ou non, neutre, lourd ou vide. Sommes nous sensibles au point de craindre le regard d'un alter ego. Faut-il craindre le regard de l'autre ? Dans un premier temps, nous expliquerons qu'il ne faut pas craindre le regard de l'autre et dans un second temps, nous verrons qu'on ne doit pas vivre avec la peur d'autrui.

        Tout d'abord, l'expression «  arrête de me regarder comme ça, je sens ton regard lourd » est une étrange expression où le regard se voit acquérir du poids. Cela signifie qu'il est capable de produire un réel danger. De plus, d'autres expressions comme « être foudroyé du regard » ou « être fusiller du regard » signifient que le regard peut être source de violence et que autrui peut menacer notre intégriter d'un simple regard comme le faisait « Meduse », en pétrifiant tout mortel croisant son regard, pendant l'époque archaïque dans la Grèce antique

        Que le regard des autres constitue une menace et un danger c’est une chose encore faut il savoir si la crainte est une réaction approprié . Le regard qu'autrui peut porter sur moi représente un danger, une menace. La simple honte montre la menace que représente du regard d'autrui. Il est donc clair qu’il ne faut pas craindre le regard de l’autre mais plutôt éviter de se mettre dans une situation où le regard de l’autre engendrai pour moi un danger.

        Ma prudence m’incite donc à me protéger du regard de l’autre de plusieurs façons. En évitant de mentir, d'être en contradiction avec soi-même , à ne pas vouloir me faire passer pour celui que je ne suis pas. La prudence peut également consister dans le fait de ne pas trop vouloir être fier de soi. La prudence est une vertu, mais en revanche il est douteux que je puisse concevoir un devoir de craindre, même ce qui est dangereux.

  Je ne dois donc pas craindre le regard d’autrui, je dois surtout éviter qu’il ne constitue pour moi une menace majeure

        Le regard de l’autre est dangereux et nous percevons autrui comme la personne ayant la possibilité de nous représenter. Ce danger se montre à son paroxysme  dans des situations particulières comme quand un individu rencontre une contradiction entre l’image qu’il veut donner de lui et la réalité de son existence ou encore dans la vie quotidienne, nous pouvons toujours être confrontés à ce regard péjoratif des autres comme la honte ou le ridicule. Par exemple il est souvent arrivé que des homosexuels renient leur orientation par simple peur de ce regard, qui constitue une conséquence de la pression sociale.
Il est douteux cependant que la crainte soit le sentiment qu’il faille éprouver.