Faut il toujours dire la vérité?
Dissertation : Faut il toujours dire la vérité?. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar deadprezz • 13 Mars 2018 • Dissertation • 1 664 Mots (7 Pages) • 1 112 Vues
Qui dans son enfance n'a jamais entendu qu'il ne fallait pas mentir ? Cependant en grandissant nous remettons en compte très vite la légitimité de cette pratique. Nous commençons à mentir pour éviter d'être punis après avoir fait une bêtise et puis nous nous rendons compte que les adultes mentent régulièrement. Est-il toujours bon de dire la vérité ? Si la vérité est toujours bonne à dire le mensonge est toujours mauvais ? Le mensonge est il bon à dire ? Si le mensonge est bon à dire, la vérité n'est plus bénéfique ? Dans un première partie nous verrons pourquoi il est toujours bon de dire la vérité. Puis dans une seconde partie, nous verrons dans quelles conditions il est bon de mentir.
Notre éducation, nos pré-supposés nous font dire qu'il est toujours bon de dire la vérité. Cependant chacun d'entre nous ment plus ou moins régulièrement. N'y a t-il pas une disjonction entre un désir de vérité en général et la pratique où le mensonge empiètent sur cet idéal de sincérité ?
Le mensonge ne paraît pas pouvoir être bénéfique. En effet si on refuse de dire la vérité à quelqu'un, on lui refuse son droit d'autonomie. En lui donnant de fausses informations, on veut le manipuler, lui enlever son droit de réagir comment elle le ferait dans la réalité. Ne lui enlève t on pas alors sa liberté ? Or enlever priver à autrui sa liberté est forcément mauvais. C'est ce que Kant dit dans D'un prétendu droit de mentir par humanité. « Le mensonge nuit à l’humanité en tant qu’il ruine la communication sans laquelle la notion d’humanité perd sa signification. », Kant pense ici d'un manière finaliste, morale. Il prend un point de vue général,théorique et l'applique à toutes les situations possible car pour lui rien n'excuse le mensonge.
En outre, il semble y avoir des vérités qui sont toujours bonnes à dire : les vérités scientifiques. Tout au long de l'histoire des savant ont souffert à cause de la censure. Pourtant ils nous paraient aujourd'hui que leur sacrifices, leurs peines ont permis l'élévation de la société. Le prix du progrès est alors celui de la connaissance et donc de la vérité. Galilée a été condamné à multiple reprise pour avoir contredit le pouvoir en place (au XVII eme siècle). En affirmant que la terre tournait autour du soleil lui fit risqué la prison. Mais les retombés de sa volonté à dire la vérité ont eu de grande conséquences bénéfiques pour l'humanité.
Arthur Schopenhauer parle d'un droit de mensonge pour se défendre. Il prend comme exemple un jeune homme visitant une jeune fille et se faisant attraper par le père de cette jeune fille. Il prétend alors que le jeune homme à le droit de recourir au mensonge et compare cela à de la légitime défense. On a le droit de lever les armes pour défendre sa vie alors pourquoi n'aurions nous pas le droit de mentir pour éviter quelque chose qui me serait préjudiciable ?Eviter une souffrance semble légitime. Mais cette thèse semble avoir des limites, définir ce qui me permet est un tâche ardu. Prenons alors l'exemple d'un hypothétique procès de Robin des Bois. Robin des Bois est jugé pour avoir volé aux riches et distribuer aux pauvres. Selon lui son acte est tout à fait noble, juste et moral. Et il pourrait alors prétendre au droit de mentir pour éviter une sanction. Mais alors le mensonge qui baisserait autrui serait justifiable. Il y a un dilemme entre ce que je juge être moral et ce que la justice pense être moral. Ma moral a t-elle plus ou moins d'importance que la justice. Dans le cas ou l'on considère que oui et que donc le mensonge est bon. Ceci semble être à un obstacle à notre société, la justice aurait alors beaucoup de mal pour faire son travail et maintenir la paix. Et rien n'empêcherait alors un meurtrier de prétendre au même droit sous le prétexte que selon lui tuer un homme est naturel et justifiable.
Finalement est-ce que mentir m'est réellement bénéfique ? Dans Essais, Montaigne dit « je me fais plus de tort en mentant que je n'en fais à celui à qui je mens », mentir nous serait donc néfaste. Si je mens constamment, j'abuse autrui, je tente de lui faire croire le faux. Il nous paraît alors difficile de maintenir de bonnes relations avec ce type de comportement. Quelqu'un qui découvre que nous lui avons menti ne peut bien réagir. Nous lui avons après tout arracher son droit à son libre jugement. À travers l'abus que je fais aux autres je me mets en danger. Puisqu'une fois que celui à qui l'on a menti s'en aperçoit il y aura des conséquences (pas forcément violente). De plus en mentant je cultive dans mon être la tromperie, la duperie et je ne deviens qu'artifice. Si je vie par le biais du mensonge ma vie devient fabuleuse et il devient alors difficile pour moi de différencier du vrai du faux.
Nous avons vu pourquoi il est toujours bon de dire la vérité d'une manière générale. Nous verrons maintenant comment le concret entrave cette volonté d’honnêteté.
Après avoir analyser rapidement la question « faut-il toujours dire la vérité ? », un dilemme naît en nous.
En premier lieu, une vérité n'est pas forcément bonne pour le destinataire. Si cette vérité entraîne une réaction dangereuse de mon destinataire, faut il alors lui dire ? En effet la révélation d'une vérité peut avoir de mauvaises conséquences si une mon destinataire n'a pas la forces, les aptitudes pour l'affronter. C'est ce à quoi son confronté un tas de professions, spécialement dans le domaine médical. Les médecins ont le droit et l'obligation (code de la santé publique) de tenir dans l'ignorance son patient si celui ci n'est pas apte à y faire face. Un mensonge, ou en moindre mesure l'omission de vérité serait donc toléré pour protéger quelqu'un de lui même.
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