Jean PIC DE LA MIRANDOLE (1463-1494), De la dignité humaine (1486)

I. La création d'un être spécial : l'homme

Avant tout, l'auteur introduit sa réflexion en parlant de l'objet de sa thèse, la nature humaine. Il y fait l'éloge en l'élevant au dessus même des astres et des esprits au-delà du monde. Elle se doit d'être admirée de tous, et les humains heureux de leur sort. Il explique ensuite pourquoi.

Jean PIC DE LA MIRANDOLE revient alors à la création des êtres vivants par Dieu dans une réécriture de La Genèse, qui mélange à la fois la tradition hébraïque (Adam), chrétienne (Jésus) et grecque antique (Timée). Cet homme que Dieu souhaite créer est placé comme observateur et par conséquent, diffère des autres êtres par son recul (sa raison). Ici, comme dans le mythe de Prométhée de Platon, l'homme se retrouve nu, sans véritable place dans la nature puisque Tout était déjà plein, tout avait déjà été distribué. Chaque être vivant a une place propre et un comportement préformé. Tous, sauf lui. Comment l'homme peut-il trouver sa place ? Le créateur trouve une solution.

II. Le libre arbitre de l'homme

L'homme sera donc un mélange de tous les êtres. Sans qualité définie, l'homme est alors considéré comme une œuvre indéterminée et inachevée. Dieu ne lui a pas donné d'image précise et il se retrouve seul au milieu du vaste monde. Pour le définir, l'auteur laisse parler Dieu qui explique son raisonnement. L'homme n'a ni place déterminée, ni visage propre, ni don particulier afin de se définir soit même. Comme Sartre, Pic affirme que l'homme existe et se définit par la suite. Il est maître de son destin. les conquières et les possèdes par toi-même. Comme ce dernier est maître de lui-même, il est alors libre de faire ses propres choix. que limite aucune borne. Il possède un libre arbitre par ton arbitre, contrairement aux animaux la nature enferme d'autres espèces en des lois.

Il est également placé en tant qu'intermédiaire entre ciel et terre. Il est au milieu. Cette position lui permet donc de choisir sa place et sa forme. En effet, sa liberté de choix s'étend même jusqu'à sa liberté d'être. C'est un caméléon. L'auteur le compare au peintre ou au sculpteur.

III. La plasticité de l'homme

Jean PIC DE LA MIRANDOLE souligne la félicité de l'homme d'avoir une telle plasticité. Il a un pouvoir absolu. A lui, il est donné d'avoir ce qu'il désire et d'être ce qu'il veut. Pour appuyer d'autant plus cette puissance, l'auteur le compare aux autres animaux. Les bêtes aguerrissement pas plus que ce qu'elles ont à leur naissance, contrairement à l'homme qui se forge