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L'homme est-il libre d'agir par lui-même ou est-il déterminé ?

Commentaire d'arrêt : L'homme est-il libre d'agir par lui-même ou est-il déterminé ?. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  9 Avril 2019  •  Commentaire d'arrêt  •  1 520 Mots (7 Pages)  •  1 020 Vues

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Dans cet extrait du philosophe Bertrand Russell, nous sommes invités à nous questionner sur le motif qu’a l’homme de croire en sa liberté. Couramment définie comme l’état d’une personne qui n’est pas sous la contrainte ou sous la dépendance de quelque chose ou de quelqu’un et comme un pouvoir d’auto-détermination, la liberté pose cependant un problème : L’homme est-il libre d’agir par lui-même ou est-il déterminé ? L’homme peut penser alors qu’il est doté d’un libre arbitre, une capacité de choisir grâce à l’entendement et la volonté. Mais celui-ci peut aussi croire que son comportement humain est déterminé, tout ce qu’il fait se produit par nécessité. Quels sont alors les motifs adoptés par l’homme pour croire en sa liberté de volonté ? C’est à cette question que répond le texte de Bertrand Russell. Il y défend l’idée que l’homme n’a aucun motif de croire à l’existence du déterminisme ou du libre arbitre. Dans la première partie du texte, de la ligne 1 à 4, il expose le fait que les questions que se posent encore les hommes sur leur liberté sont dû à l’opposition entre deux fortes passions. C’est ainsi que dans la deuxième partie de la ligne 4 à la ligne 14, il explique les croyances des hommes vis-à-vis du déterminisme et dans la troisième partie de la ligne 14 à la ligne 27, il explique les problèmes liés à ces croyances. Dans la quatrième partie, de la ligne 27 à la ligne 32, Russell expose cette fois-ci les croyances des hommes vis-à-vis du libre arbitre, enfin dans la cinquième partie de son texte, de la ligne 32 à la fin, il conclue et exprime sa thèse.

Russell, dès la première phrase, admet qu’il existe des polémiques concernant le déterminisme et le libre arbitre. En effet, l’homme est un sujet, un être caractérisé par la conscience et la liberté. Cependant en tant que « sujet », est-il toujours libre de lui-même ? L’homme est un être subjectif, qui dispose d’une conscience. Celle-ci exprime la possibilité pour l’homme de penser, de produire des idées, de les comparer, les remettre en question, et ainsi réfléchir. Mais lorsque l’on parle de les effectuer, l’homme est-il libre de choisir ? Et ses propres choix sont-ils le fruit de sa conscience réfléchie ou simplement le fruit d’une nécessité qui les domine ? C’est alors qu’ici, les opinions de certains hommes s’opposent. On distingue les croyances sur le déterminisme et les croyances sur le libre arbitre. Par exemple, lorsque je bois, certains pensent que je bois parce que j’ai envie de boire ou parce que j’ai soif, dans tous les cas je bois parce que j’ai choisi de boire, même s’il n’y a aucune réelle raison valable. Notre libre arbitre joue donc un rôle. Cependant, certains pensent que si je bois c’est parce que j’ai soif et que donc je dois boire pour atténuer ma soif, j’ai donc choisi de réaliser l’action mais je n’ai pas choisi de vouloir boire. J’ai bu car cela m’était nécessaire. Mon acte était donc déterminé. Mais pourquoi les hommes parlent-ils de choses déterminés, nécessaires ou de choses contingentes ? Leurs convictions sur la liberté se fondent-elles sur des passions ? Quelles sont alors les désirs qui dominent leur esprit ?

De la ligne 4 à la ligne 14, l’auteur utilise dans un premier temps un premier argument : le déterminisme provoque un sentiment de puissance chez l’homme. Par exemple, savoir que mélanger telles et telles substances donneront tel mélange qui nous servira pour quelconque raison, permet à l’homme de prévoir, de savoir, d’éviter et donc de déterminer un fait, un évènement. Il va se sentir plus fort, plus important, puisqu’il va en connaître la cause. Russell explique donc que c’est ainsi que « la science a été acceptée parce qu’elle donnait la puissance ». L’auteur utilise par la suite un second argument : le déterminisme donne un sentiment de sécurité. L’exemple de Russell se porte sur les maladies et les tempêtes. A l’époque, on pouvait croire que les fortes croyances sur les dieux incitaient les hommes à penser que lorsque l’ils faisaient quelque chose de négatif, de mal, une « malédiction » s’abattait sur eux (sous forme de maladie ou de tempêtes). Ainsi les malades n’étaient pas soignés mais bannis, laissés de côté ou tués et les tempêtes étaient perçues comme une colère des dieux. Pourtant, après l’apparition de la doctrine du déterminisme, les hommes sont plus aptes à penser qu’une maladie est provoquée à cause d’une bactérie ou d’un virus, et que les tempêtes résultent des saisons ou du changement de direction de vent. Ainsi le déterminisme permet aux hommes de pressentir l’avenir et d’éviter des choses déplaisantes. Mais constater la succession de certains phénomènes ne nous permet pas de déduire que tout est déterminé. Et même si c’était le cas, on pourrait croire que le déterminisme entraîne un esprit de confort et de de puissance, pourtant est-ce que cela convient vraiment aux hommes ?

Russell, de la ligne 14 à la ligne 27, décrit ensuite ce que les hommes éprouvent lorsqu’ils réalisent qu’eux-mêmes (la race humaine) ont été créés d’une façon qu’ils ne peuvent pas modifier, puisque des lois les ont déterminés ainsi. Ils se sentent faibles et banales. Ils comprennent alors qu’ils ne pourront jamais changer leur personnalité, car ils ne peuvent pas défier cette cause extérieure, la Nature, qui les a formés. L’auteur utilise le terme « esclaves de circonstances » pour décrire les conditions de l’homme. Celui-ci pense alors que sa vie est un ensemble de but déterminé qu’il a à accomplir. Ainsi l’homme

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