La notion d'esthétique

L’esthétisme dans l’art

L’art du latin « ars » se présente comme une habilité acquise. Il revoie également à la techné, du latin, le savoir-faire. Cela peut être une technique ou bien un talent permettant de créer une œuvre.

L’homme acquiert la techné pour juger la valeur technique de sa production et il développe un jugement moral sur cette production.

Sciences, technique, jugement moral sont liés dans une recherche de vérité. La vérité correspondant à la compréhension scientifique de la vérité mais aussi au sens et à la valeur que la liberté, dans ses actions comme dans ses productions, confère à l’homme et au monde. Ainsi les arts entretiennent une relation liée à la beauté, à son esthétisme.

Kant :

Selon Kant, la beauté est une relation entre la forme pure de l’objet et notre imagination. Le jugement de l’agréable est un jugement de l’objet à soi, donc subjectif.

Pour Kant, la beauté est également une relation entre sujet et objet. Le jugement esthétique étant  basé sur un plaisir durable. La beauté devient alors sujet de réflexion. Enfin, Kant dit aussi que le jugement esthétique renvoie à une liberté qui s’acquiert. Liberté requise pour observer la beauté libre.

La fabrication se réfère à l’ingéniosité des règles. Les moyens pour créer évoluent (les outils, medium), et sont des « instruments » nécessitant une technique pour les utiliser.

Aristote :

Pour lui, le contingent est opposé au nécessaire. Un élément contingent peut être modifié sans toucher à l’essence de la chose. Selon Aristote, l’art ne répond pas à des lois scientifiques mais à des règles techniques modifiables et non contingentes. La techné ne vise pas un ordre nécessaire mais le meilleur ordre possible. La définition de l’art selon le philosophe, « expression de différentes puissances de l’art qui possède une vertu, des règles spécifiques, la science (modalité, théories), : sophia ; la poesis (production accompagnées de règles quasi académique), : techné ; la praxis (délibérer en se réglant, modalités techniques) : phronesis.

Socrate :

La cause formelle de la beauté est une illusion, le matériel utilisé donc sa valeur n’est pas un critère de jugement. La beauté ne se base pas sur une apparence superficielle. Le beau se trouve dans la cause finale de l’oeuvre, de l’objet.

Platon :

Le beau est une propriété objective, elle dépend de la personne jugeant l’objet : le jugement de dépend pas de la sensation perçue mais au pouvoir de la critique et de la réflexion personnelle. Le beau se retrouve alors dans la rencontre entre le sujet et l’objet.