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Le Controle De Gestion

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ments de contrôle de gestion et son positionnement dans les organismes publics ?

Comment peut-on intégrer le contrôle de gestion dans la nouvelle gestion publique ? Et quels sont ses outils adaptes aux organismes publics ?

Plan de travail :

Le mémoire ci-après essayera d’apporter la lumière sur les différentes interrogations formulées, il est constitué de deux parties.

La première partie, définit, en deux chapitres (6 sections) le concept, les fondements, la portée et les principes généraux du contrôle de gestion, son positionnement par rapport aux autres grands chantiers de modernisation de la gestion publique et sa définition comme outils de pilotage.

La deuxième partie, développée elle aussi en deux chapitres, traite la manière d’intégrer le contrôle de gestion dans les organismes publiques, sa mise en œuvre et ses outils adaptés à la particularité de ces organismes, notamment les tableaux de bord ( leurs définitions et la méthode de leur mise en œuvre), pour finir par présenter une étude de cas relative à la mise en place d’un tableau de bord au sein d’un établissement public de service.

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CHAPITRE I : Le concept et la portée du contrôle de gestion.

Section 1 : La notion de contrôle de gestion

Les projets d’amélioration de la gestion publique ont pour but d’offrir au citoyen un service public de la meilleure qualité possible au meilleur coût. Ce nouveau mode de management (prévoir, mesurer, réagir), qui est couramment utilisé en entreprise, peut être adapté aux besoins spécifiques des responsables et décideurs du domaine public. Ce qui a déjà fait ses preuves dans le privé est à transposer dans le public, afin de disposer de méthodes, de démarches et d’outils de pilotage éprouvés des activités (tels que des tableaux de bord et reporting testés et efficaces).

Le contrôle de gestion permet de se remettre en question, d’acquérir de meilleures habitudes et d’évoluer. Il doit devenir un élément naturel de l’activité. C’est une réforme managériale et culturelle.

Le contrôle de gestion est une source de défis pour les gestionnaires de l’administration. Son identité est difficile à cerner, son ancienneté contraste avec la modestie de la place qu’il tient actuellement, ses adages dominants débouchent sur un dilemme difficile à dépasser et « l’entrepromorphisme » est un danger qui menace ses metteurs en œuvre.

Le contrôle de gestion est chose curieuse. Il se trouve là où ne l’attend pas. Son périmètre semble à géométrie variable. Il fait peur pour de fausses raisons, en sens inverse, il donne quelquefois des espoirs illusoires.

A) le contrôle de gestion : une source de confusions.

1-Une conception protéiforme :

Le contrôle de gestion est protéiforme car il est possible de tout dire et de tout entendre à son sujet. En effet, nous pouvons affirmer que

le contrôle de gestion n’a rien en commun avec le contrôle traditionnel, mais nous pouvons également dire qu’il s’agit des deux faces d’une même pratique. Nous pouvons qualifier le contrôle de gestion d’autocontrôle, mais nous pouvons aussi affirmer le contraire. L’évaluation des politiques publiques peut être assimilée au contrôle de gestion, mais il est aussi possible de dire que ces deux actions n’ont rien à voir entre elles. Nous pouvons également indiquer que l’administration pratique le contrôle de gestion, ou au contraire, qu’elle n’en a jamais véritablement mis en œuvre. Nous pouvons avancer une affirmation et son contraire parce qu’il existe des sources de confusion.

2-Une confusion sémantique :

Le contrôle de gestion vient de l’expression anglo-saxonne «management contrôle ». Or le terme « contrôle » n’a pas la même signification qu’en français. Il signifie outre Manche « ce dont on sait faire preuve tous les jours », comme dans l’expression « self control ». En revanche, en, français, il a un sens plus inquisiteur et moins aimable. Toutefois, il faut savoir que le deuxième sens du mot, dans l’une et l’autre langue, correspond exactement au sens premier dans l’autre langue.

Le contrôle de gestion renvoie au fait pour les dirigeants d’avoir la maîtrise de l’organisation qu’ils gèrent, notamment par l’orientation des actions de ceux auxquels ils délèguent une autonomie et le soin de diriger le personnel, le contrôle de gestion se manifeste comme un processus permanent organisé pour intervenir avant, pendant et après l’action.

Ce que l’on désigne aujourd’hui par le contrôle de gestion, c’est un ensemble de processus et de dispositifs qui dans les organisations, orientent les actions, les comportements pour les rendre cohérents avec des objectifs à long et moyen termes, et qui s’appuient sur des systèmes d’informations. Leur finalité et d’organiser la performance de l’organisation.

B) définition du contrôle de gestion :

C’est à Robert N. Anthony que l’on attribue la conceptualisation de ce processus issu du mouvement de développement économique des entreprises. Pour lui une entreprise est un regroupement de personnes qui travaillent à un ou quelques buts, lucratifs ou non lucratifs. Lorsque les ressources matérielles, financières et énergiques sont combinées au travail humain, l’entreprise est une «entreprise économique » et le contrôle de gestion constitue un système de gouvernance, de coordination et de surveillance visant à assurer l’intégration harmonieuse de l’ensemble des ressources de l’entreprise : « la gouverne, la coordination et la surveillance sont trois dimensions cruciales de l’entreprise, créatrice d’ordre ».

Selon la nouvelle définition proposée en 1988, R N Anthony présente le contrôle de gestion comme : « le processus par lequel les managers influencent d’autres membres de l’organisation pour mettre en œuvre les stratégies de cette organisation».[1]

Il apparaît ainsi comme un vecteur de régulation des comportements au sein de l’organisation. Celle-ci est entendue comme un ensemble d’acteurs introduisant des relations en partie régulières et prévisibles, cette définition traduit ainsi le souci de rechercher des interactions plus souples, plus réactives et plus informelles à un moment où l’environnement des organisations évolue. Dans ce sens, le contrôle de gestion est appelé à aider les managers à maîtriser l’avenir à travers les comportements et ce, en assurant l’articulation de la stratégie de l’organisation avec l’action quotidienne de tous ceux, managers et non managers, qui contribuent à la réussite et à la pertinence de celle-ci.

Dans cette définition du cadre général du contrôle de gestion, ANTHONY retient trois éléments essentiels : la notion qu’un ou des buts sont décidés, l’idée que ce sont des humains qui mettent en œuvre des activités pour réaliser les buts et, finalement, que pour réaliser des buts, des personnes doivent travailler ensemble. En conséquence, le contrôle de gestion est composé :

1-d’activités non systémiques de planification stratégique visant à définir les orientations.

2-D’activités systémiques de coordination et de surveillance visant pour les dirigeants à décider des activités à mettre en œuvre, à communiquer les stratégies et les taches à accomplir, à assurer la combinaison optimale (tache à accomplir/personne), à motiver les personnes, à évaluer la performance individuelle et collective et à apporter les actions correctives au besoin.

Le contrôle de gestion s’appuie sur une structure hiérarchisée composé de centres de responsabilités, par laquelle les dirigeants définissent les ressources affectées à chacun et les performances anticipées. Et sur un système d’information centralisé et unifié qui seconde les dirigeants dans leurs fonctions de gouvernance, de coordination et de surveillance. Le système assure la déclinaison des objectifs stratégiques, la modélisation du fonctionnement de l’organisation et la représentation de l’organisation. On peut compléter la définition précédente en avançant que le contrôle de gestion est l’ensemble des actions , attitudes, procédures et outils utilisés par les dirigeants de l’organisation pour choisir des objectifs à long moyen et court terme et suivre de façon continuer leur exécution .

Dans le même sens Isabey KERVILER et Loic Kerviler [2]soutiennent que le contrôle de gestion « c’est l’ensemble des moyens mis en œuvre par l’entreprise afin d’aider les responsables opérationnels à maîtriser leur gestion pour atteindre les objectifs ciblés». De la sorte, les deux auteurs insistent sur la vocation d’aide et de maîtrise de gestion qui caractérise le contrôle de gestion.

La définition proposée par le plan comptable Français de 1982, reste l’une des contributions qui mérite notre intérêt puisqu’elle tranche le plus avec les travaux récents élaborés dans le domaine du contrôle de gestion. Ainsi aux termes de cette définition « le contrôle de gestion est l’ensemble

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