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Le Maroc Avant Et Aprés La Colonisation

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ransformer les opportunités qu’offrait, du moins selon la théorie de l’économiste allemand Friedrich List, le protectionnisme en avantages structurels. La protection a alimenté des situations de rente particulièrement dans le secteur secondaire même si certaines industries comme celles du textile ont assuré durant la décennie 70 un rôle dynamisant au plan des exportations. Cet avantage comparatif s’est vite réduit suite au coup de boutoir de la concurrence asiatique dès la décennie 90. Dans ce contexte, Joseph Schumpeter, théoricien de l’entrepreneur et, un moment de sa vie, Ministre des Finances d’Autriche, dirait la bourgeoisie a accumulé des richesses à l’ombre de l’Etat sans innover pour s’adapter aux lois de la concurrence.

II. 2ème période : « …avec les années 80 » :

Par conséquent, le surendettement de l’économie du Maroc a conduit, dès le début des années 80, à un diagnostic mettant en relief les déséquilibres macroéconomiques : déficit budgétaire croissant, creusement du déficit extérieur et un taux d’inflation fortement alimenté par une demande globale sans contre -partie au plan d’une production diversifiée et innovante capable de tenir tête à la concurrence internationale.

Avec la chute du prix des phosphates (la malédiction des ressources), l’économie marocaine plonge dans le rouge dès la fin de la décennie 80.

Dit autrement, durant les décennies 60-70, l’économie marocaine avait tendance à épouser les contours d’une économie de rente (financement par les ressources naturelles notamment les phosphates) que seuls les transferts des émigrés stabilisaient quelque peu.

Et, ce n’est pas un hasard que l’économie dite informelle a pris aussi le relais dans la nécessaire régulation économique et sociale que demande la situation réelle du pays. Cette fragilité se retrouvait reflétée par les trop fortes oscillations de son taux de croissance durant les années 80. Celui-ci, bien que statistiquement la part du secteur agricole ait tendance à régresser dans la structure du PIB du pays, reste fortement corrélé à la pluviométrie du pays. C’est un paradoxe statistique permanent de l’économie marocaine. Les sécheresses cycliques que connaît le Maroc, dont la relation avec le changement climatique est plus que probable, marquent fortement le comportement chaotique de la croissance de l’économie de ce pays.

Le dicton populaire sur l’économie marocaine « Prévoir, c’est pleuvoir » reste, donc, d’actualité et se renforce avec la dégradation des écosystèmes du pays et le réchauffement de la planète.

3. Les effets des programmes d’ajustement :

Les effets des programmes d’ajustement entrés en application depuis le début des années 80 sont ambivalents. D’un côté, ils ont contribué à rationaliser la politique économique en diminuant de façon significative la croissance du déficit budgétaire et en relancer les capacités entrepreneuriales du pays. De l’autre côté, ces réformes d’inspiration libérale mises en œuvre n’arrivent pas à bout d’un certain nombre de problèmes sociaux (inégalités sociales, emploi, habitat, environnement). Les seconds entachent les résultats positifs de la Réforme. Détaillons

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