Obéir est-ce renoncer a sa liberté ?
Dissertation : Obéir est-ce renoncer a sa liberté ?. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Love You • 25 Février 2021 • Dissertation • 480 Mots (2 Pages) • 634 Vues
Accroche : « Ta liberté n’est pas la mienne ! », dit un communard à l’archevêque de Paris Mgr Darboy en l’emmenant au supplice. Cette phrase montre toute l’acuité de la relation que noue la liberté avec l’autorité. Problématisation : Ainsi, de prime abord, la liberté individuelle semble s’effacer, se nier elle-même quand elle se soumet à une autorité, lorsqu’elle en reconnaît le bien-fondé et la suit, ou du moins lorsqu’elle conforme son action à ce qu’elle lui prescrit, en un mot quand elle lui obéit. Alors que la liberté serait le pouvoir d’agir sans contraintes, toute autorité serait source de contraintes. C’est donc que l’obéissance serait un radical abandon de notre liberté (1ère ébauche de thèse I). Pourtant, l’obéissance de n’importe quel homme n’est pas celle d’une marionnette agitée par un marionnettiste, laquelle est agitée par un principe de mouvement qui lui est extérieur. Bien souvent, quand l’homme obéit, il n’est pas véritablement violenté, contraint physiquement, mais il est simplement influencé. Il agit donc librement (ébauche d’objection I ⇒ II). Que penser d’un homme entrant librement dans une communauté monastique, faisant vœu de pauvreté, de chasteté et d’obéissance ? (Contre-exemple de thèse II ou III). Ne restreint-il pas son champ de possibilités d’action ? Certes, mais toute liberté exercée, actualisée, n’implique-t-elle pas de poser des choix, et parmi eux, certains ne relèvent-ils pas de l’obéissance ? Il faudrait alors considérer que tout exercice de notre liberté, obéissant ou non, restreindrait nos possibilités futures d’action et donc nous contraindrait. L’obéissance serait donc potentiellement un accomplissement supérieur de notre liberté (ébauche thèse II ou III). Problème : (formulé affirmativement) Il appert donc nécessaire de se demander si l'obéissance doit toujours s'accompagner d'une diminution voire d'une suppression de notre liberté. (Formulé en alternative interrogative) L’obéissance est-elle la négation en acte de toute liberté, celle-ci consistant alors en une parfaite indétermination, ou bien la liberté, entendue cette fois comme l’exercice réfléchi et volontaire de notre capacité d’action, ne peut-elle se réaliser concrètement que par l’obéissance ? Dans un premier temps, nous verrons grâce à l'idée de servitude volontaire qu'obéir est bien un renoncement à la liberté puisqu'il suffirait de ne plus servir pour anéantir la domination de l'autorité qui nous asservit (thèse I). Puis nous verrons que l'obéissance ne s'accompagne pas nécessairement d'un renoncement à notre liberté, puisque dans la société civile, l'obéissance aux lois permet de garantir les libertés individuelles, et d'assurer la propriété et la sécurité de chacun, qui seraient menacées perpétuellement à l'état
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