Tpe : Les Effets Préventifs De L'Aspirine

au bout de 24 heures en général. Ces accident étant également dus à une mauvaise irrigation du cerveau, due à l’obstruction d’une artère cérébrale.

De nombreuses études on été menées dans différents pays : Europe, Canada et Amérique du Nord. Il en est sorti que la dose n’avait pas réellement d’importance, le résultat étant que la prise journalière d’acide acétylsalicylique pouvait diminuer jusqu’à 25 % le risque d’infarctus du cerveau, et donc d’accidents vasculaires cérébraux.

En effet, au Royaume-Uni, par exemple, il n’y a eu quasiment aucune différences d’efficacité entre les patients prenant 1,5 g par jour, et ceux prenant 300 mg par jour d’aspirine.

- Aspirine & phase aigue de l’infarctus du myocarde

Les deux études situées au dessus, concernent les préventions de l’obstruction des artères cérébrales et cardiaques par prise d’aspirine. On va maintenant chercher à savoir, si l’aspirine a un effet si l’artère est déjà obstruée, c’est-à-dire lorsqu’on est dans la phase aigue de l’infarctus de myocarde par exemple.

Afin de donner une réponse à cette interrogation, une étude a été menée en 1988, une étude internationale sur la survie après un infarctus. Cette étude a été menée en double-aveugle car ni les patients ni les médecins ne savaient quels médicaments été administrés.. Cette expérience a été menée dans 17 pays, soit plus 17 000 patients hospitalisés car ils présentaient des symptômes de la phase aigue de l’infarctus du myocarde. Il y avait différents groupes de traitement :

- Groupe 1 : les patients ont reçu 160 mg d’acide acétylsalicylique sur 1 mois.

- Groupe 2 : les patients ont reçus une perfusion de streptokinase, produit ayant la capacité de dissoudre les caillots sanguins.

- Groupe 3 : les patients reçoivent une combinaison des deux traitements : aspirine et streptokinase.

- Groupe 4 : ces patients sont les patients témoins, ils ne reçoivent que des placebos.

Les résultats montrent de grandes disparités entre les différents groupes. En effet, le groupe 1 ayant pris seulement de l’aspirine voit sa mortalité baissée de 23 % par rapport au groupe témoin. Il en est quasiment de même pour le groupe 2, qui lui voit sa mortalité diminuée de 25 %. Mais le résultat le plus spectaculaire reste celui du groupe 3 ayant pris le traitement combiné : dans ce groupe, la mortalité a baissé de 42 %.

Ces essais sont tellement concluants que l’aspirine constitue le traitement systématique de tous les essais sur l’infarctus du myocarde.

La non-prise de l’aspirine lors de cette maladie constitue meme un sorte de faute professionnelle pour certains spécialistes en cardiologie.

- Aspirine & prévention primaire de l’infarctus du myocarde.

A travers ces différentes études, vient d’être démontrée l’efficacité de l’aspirine sur les infarctus cérébral et cardiaque chez des personnes à risque. L’objectif est maintenant de se demander si l’aspirine a également un effet bénéfique chez les personnes saines pour ce qui est de ces infarctus.

Une étude en double-aveugle a été menée aux Etats-Unis sur plus de 22 000 médecins. Une partie a pris pendant cinq ans un jour sur deux, 325 mg d’acide acétylsalicylique, tandis que l’autre moitié a pris un placebo. Il s’est révélé que la prise d’aspirine a considérablement diminué le nombre d’infarctus cardiaque non mortels. En effet, les résultats montrent que le risque est réduit de 44 % chez les médecins de plus de cinquante ans.

L’aspirine joue donc un réel rôle dans la prévention de l’infarctus du myocarde chez les patients à risque comme chez les patients sains, et ce à condition de prendre une prise journalière d’aspirine sur le long terme.

- Aspirine & pré-éclampsie

La pré-éclampsie est une maladie uniquement de la femme. Elle survient lors d’une grossesse. Elle se caractérise par une hypertension artérielle et un taux élevé de protéines dans le sang. Elle est à l’origine d’enflures au niveau du visage et des mains. Elle peut entrainer prise de poids, troubles de la vision, voir même convulsions pouvant être fatales pour la mère comme pour le fœtus. C’est une des causes majeures du décès de la mère durant une grossesse

Plusieurs études ont montré que l’aspirine pourrait avoir un effet bénéfique sur cette maladie, à faible dose, soit entre 60 et 100 mg par jour.

En effet, la pré-éclampsie serait due à une trop forte concentration de thromboxanes A2, hormones augmentant la pression artérielle, dans le sang. Cette concentration excessive de cette hormone dans le sang perturbe les vaisseaux du sang, devant normalement être dilatés. Or, puisque l’acide acétylsalicylique inhibe la synthèse de ces thromboxanes, alors elle réduit le risque de développer cette maladie.

Une étude en 2001 a montré qu’en effet, l’aspirine réduit de 15 % le risque de développer une pré-éclampsie, ce qui entraine une baisse de la mortalité de la mère, du fœtus, du nourrisson et de l’enfant de plus de 15 %.

- Aspirine & migraine.

La migraine est provoquée par la libération de différentes substances comme la sérotonine, due à l’agrégation* plaquettaire. L’aspirine inhiberait la formation des plaquettes, et ainsi diminuerait la fréquence et la sévérité des crises de migraine.

L’avantage est que l’effet inhibiteur plaquettaire de l’acide acétylsalicylique apparait à très faibles doses d’aspirine. La prise d’une dose faible journalière d’aspirine permettrait donc la baisse de ces migraines.

- Aspirine & prévention veineuse

On a pu voir à travers ces expériences, que l’efficacité de l’aspirine sur les artères est incontestable. Cependant, l’effet sur les veines n’a pas été facile à montrer. En effet, certaines études avaient montré que la prise d’une forte dose d’aspirine, environ 1 g par jour était favorables à la diminution du risque de thrombose veineuse de la jambe. (Formation d’un caillot de sang au niveau d’une veine), alors que d’autres études disaient le contraire. Il fallut attendre une analyse réalisée en 1994, combinant toutes les études que l’on avait pu menées sur ce sujet, pour admettre que l’aspirine avait un effet important sur les thromboses veineuses, car il y a diminution de leur risque. Mais ces études révèlent surtout une diminution de l’embolie pulmonaire (formation d’un caillot de sang qui finit par boucher l’irrigation pulmonaire) avec une prise quotidienne d’aspirine.

- Aspirine et diabète

Tout d’abord, il a été montré qu’il n’existe aucune différence entre