Être responsable de ses actes
Compte rendu : Être responsable de ses actes. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar GAGNONL • 9 Février 2020 • Compte rendu • 1 508 Mots (7 Pages) • 1 057 Vues
GAGNON Lucas
TES1L2 Dissertation philosophie
La conscience est le propre de l’homme ; elle est le savoir immédiat, ou réfléchi, non seulement de ce qui se passe autour de nous, mais aussi de ce qui se passe en nous. En ce sens, elle fait de l’homme un sujet capable de dire « Je », donc de nous distinguer du monde extérieur et des autres êtres humains, ce qui semble nous rendre responsable de nos actes. Or, si nous sommes responsables de nos actes, cela ne veut-il pas dire que nous agissons en fonction de nous-mêmes, donc librement ?
Si je suis conscient de moi-même, je suis un sujet, un être singulier, qui a ses propres pensées, ses propres décisions. Je suis l’auteur de mes actes : rien ni personne n’agit à ma place. Ainsi, il semble bien que je sois libre, puisque la liberté consiste à agir en fonction de ses propres buts, et non sous l’effet d’une contrainte extérieure.
Mais n’avons-nous pas prêté à la conscience une puissance exagérée ? Ce n’est pas parce que nous pouvons nous distinguer du monde extérieur, grâce à notre conscience, que nous sommes indépendants de lui. La liberté que la conscience semble nous procurer n’est-elle pas une simple illusion ? Tel est le problème que nous allons maintenant tenter de résoudre.
Pour étudier la conscience en tant qu'origine de la liberté, il convient tout d'abord de dissocier deux types de conscience : en effet, l’homme est doté de conscience, cette faculté productrice de représentation psychique de la réalité. Nous possédons la conscience réfléchie, qui est le fait de tirer des conclusions de notre conscience immédiate, spontanée, qui elle, sert à percevoir la conscience psychologique, qui permet à chaque être humain d'avoir connaissance de lui-même, de ses actes et pensées, ainsi que du monde qui l'entoure. La conscience morale, quant à elle, est la faculté qu’a l’homme de discerner le bien du mal, de juger les autres, ou soi-même.
La première, en rendant l’homme conscient de lui-même et des autres, ainsi que de ses actes, lui permet un retour sur lui-même. Ce retour rend possible l’analyse du passé et l’anticipation du futur à un instant présent. Ce qui oblige chaque être humain à avoir connaissance des conséquences de ses actes, que ce soit à court ou long terme, ce qui le rend responsable de son comportement. Or, cette responsabilité prouve que chaque homme peut choisir intentionnellement ses actes, en toute connaissance de cause, il est donc libre de choisir. La conscience psychologique semble donc être à l’origine de la liberté de choix caractéristique de l’être humain.
Ensuite, la conscience morale, correspond à la capacité de jugement présente chez l’homme. Certain philosophe décrivent cette faculté comme un principe inné, de justice, comme une impulsion primitive. Cette impulsion, ce principe, régi par nos valeurs morales, permet donc un choix immédiat, conforme à nos aspirations. Le fait d’être doté de cette faculté de discernement immédiate qu’est la conscience morale, confère donc à l’homme une liberté quasi-totale de choix. La capacité de l’homme à juger ses actes semble donc bien être à l’origine de sa liberté.
De plus, selon Freud, la conscience n’est qu’une partie négligeable de l’esprit, régi principalement par les pensées ou les actes inconscients, tels les lapsus ou les rêves. Or, il affirme qu’aucun homme ne peut avoir de prise sur cette partie de son esprit, comme il en a sur la conscience. L’acte inconscient, indépendant de sa volonté, n’est donc pas choisi, alors que la conscience, quant à elle, est la source d’une liberté véritable.
Puisque la conscience fait de nous des sujets capables de dire « je », donc responsables de leurs pensées et notamment de leurs décisions. D’une part, nous nous distinguons du monde extérieur, ce qui nous rend dans une certaine mesure indépendant de lui. D’autre part, le « je » possède une grande unité : c’est toujours un seul et même sujet auxquelles se rattachent les multiples pensées et volontés qui apparaissent dans notre conscience. Nous ne pouvons donc pas prétendre que quelqu’un d’autre ou quelque chose d’autre a agi à notre place.
Par exemple, si un élève de terminale décide des études qu’il va entreprendre après le baccalauréat, il va prendre conscience de ce qu’il désire, de ce qu'il veut faire, et affirmer sa volonté par rapport aux influences diverses qui peuvent s’exercer sur lui, comme ses parents. Sa conscience lui permettra donc de prendre une décision librement.
Grâce à notre conscience, nous pouvons nous distinguer du monde extérieur, en faisant abstraction. Mais cela signifie-t-il que le monde extérieur fasse moins pression pour autant sur notre volonté ? Notre soit disant liberté n’est-elle pas une illusion?
La conscience de soi ne nous donne qu’une illusion de liberté, seulement l’illusion d’être un sujet. En effet, nous pouvons imaginer que tous nos désir ne soient que finalement le fruit des désirs façonnés par notre entourage qui penserait savoir ce qui réellement bon ou pas pour nous. Cette certaine pression pourrait alors nous influencer à prendre des décisions, bonnes ou mauvaises, qui, sans ça, n'aurait probablement jamais eu lieu. Nous pensons agir en fonction de nos propres buts, mais il n'en est rien, nous cherchons seulement à nous valoriser par rapport à nos proches, ou la société. Or, nous pouvons nous apercevoir que les marques, les enseignes, qui composent notre société l'ont bien compris. Ces derniers essaient donc de nous convaincre et de nous influencer à travers leurs publicités que nous pouvons visionner plusieurs fois par jour en nous faisant rentrer dans une certaine norme, en achetant leurs biens.
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