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Analyse d'hygiene portant sur un pediluve

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ui-ci ne doit pas en ressortir pour réintégrer le circuit propre. Ainsi, tout le matériel entré doit impérativement être porté au circuit sale, tout ceci ayant pour but d’éviter le transport de micro-organismes qui pourraient provoquer des infections chez d’autres résidents, et notamment des infections nosocomiales. Une infection est dite nosocomiale si elle est absente lors de l'admission dans un établissement de santé et qu'elle se développe 48 heures au moins après l'admission. Quand aux micro-organismes, ce sont des germes qui peuvent être dangereux ou non pour l’Homme. Il en existe plusieurs sortes.

Les bactéries sont classées selon leur pouvoir infectieux. Les bactéries pathogènes ont la capacité de provoquer des maladies chez l’Homme, tandis que les bactéries non pathogènes ne lui en provoquent en principe pas. Ces bactéries non dangereuses sont elles-mêmes regroupées en deux catégories : les bactéries commensales qui vivent aux dépens de l’Homme et provoquent un effet barrière empêchant les bactéries pathogènes de s’installer, et les bactéries saprophytes qui protègent l'hôte de l'implantation de bactéries pathogènes.

Il faut savoir que toutes deux peuvent devenir opportunistes, c'est-à-dire qu’elles peuvent provoquer des maladies s’il y a affaiblissement du système immunitaire, et toutes deux ont généralement la capacité de survivre sur matériel.

Les bactéries les plus fréquemment en cause lors d’infections nosocomiales sont des bactéries multi-résistantes, c'est-à-dire résistantes aux antibiotiques. On trouve l'Escherichia Coli, bactérie intestinale très souvent responsable d'infections urinaires et de gastro-entérites; le Staphylococcus Aureus, communément appelé staphylocoque doré et notamment responsable d'intoxications alimentaires et, dans certains cas extrêmes de septicémies[->0]; et le Pseudomonas Aeruginosa, germe responsable d’infections liées aux soins (cathéter, sonde, …).

Les parasites sont des organismes d’origine animale ou végétale vivant aux dépens d’un hôte et lui portant préjudice mais sans le détruire. On trouve par exemple les puces, les ténias, les poux, et les tiques.

Les champignons sont des organismes vivant dans des réservoirs humides (un réservoir est un lieu d’hébergement de microbes) et pouvant provoquer des mycoses mais aussi des maladies plus graves comme la pneumonie ou la tuberculose.

Les virus sont des agents infectieux se développant en parasitant une cellule. Les virus les plus connus sont le VIH, la fièvre jaune et la grippe.

Enfin, les prions sont des protéines pathologiques responsables de maladies neurodégénératives comme la maladie de Creutzfeldt Jakob pour l’Homme.

Il faut donc protéger les résidents comme les soignants de ces germes qui peuvent être transmis de différentes façons :

- par transmission directe, c’est à dire par l’air, par gouttelettes (particules expulsées par la bouche ou le nez) ou par contact.

- par transmission indirecte, comme par un matériel médical par exemple.

- par transmission endogène, cela signifie que le patient s’infecte avec ses propres germes.

- par transmission exogène, c'est-à-dire par l’extérieur, comme un matériel médical par exemple.

C’est pourquoi il faut prendre de nombreuses précautions dites « standard », même si un EHPAD est un lieu de vie. En effet, les personnes âgées sont plus fragiles du fait d’une éventuelle perte d’autonomie, d’une immobilisation, d’une altération de leurs mécanismes de défense, de poly-médication ou de poly-hospitalisation.

Les précautions standard regroupent un ensemble d’actions à appliquer de façon systématique par tous les soignants, lors de tout soin, pour tous les résidents et tous les jours.

Elles consistent à se laver les mains de façon très régulière, à porter des gants, une tenue professionnelle adaptée, et, dans certains cas, un tablier et un masque pour éviter les projections de liquides biologiques. Ces précautions concernent également les boîtes jaunes pour objets tranchants, les bacs pour le linge souillé et les matériels et dispositifs médicaux qui doivent être mis en décontamination le plus tôt et le plus près possible du lit du résident.

1°) Matériel requis :

Pour réaliser un pédiluve, il faut se munir :

· D’un chariot

· D’un grand sac plastique préalablement découpé afin d’obtenir une surface large

· D’une alèse en plastique

· D’un pédiluve (grande bassine ovale ou rectangulaire)

· D’un broc d’eau

· De deux gants de toilette (un pour chaque pied)

· De deux serviettes (une pour chaque pied)

· D’un savon (celui du résident ou un savon liquide de l’établissement si il n’en a pas)

· De ciseaux à ongles

· D’un désinfectant (pour les ciseaux à ongles)

· De quelques compresses

· D’une crème hydratante (celle du résident ou celle de l’établissement si il n’en a pas)

· D’un petit sac poubelle afin de recueillir les déchets (compresses usagées, ongles)

· D’une panière à linge sale

· D’un tablier à usage unique (pas obligatoire en EHPAD car il s’agit d’un lieu de vie)

· D’une paire de gants à usage unique (si le résident présente des lésions cutanées car pas obligatoire en EHPAD)

· De gel hydro-alcoolique

2°) Préparation du chariot :

La première étape de la préparation du chariot est l’hygiène des mains, soit en les lavant au savon doux si elles sont souillées, soit en les frictionnant au gel hydro-alcoolique si elles sont visuellement propres, sèches et non talquées. En effet, l’hygiène des mains est une précaution standard essentielle qui a pour but de réduire le nombre de micro-organismes présents sur les mains, et ainsi d’interrompre la chaîne de transmission de germes d’un patient à un autre. Il faut savoir que plus de 80% des maladies nosocomiales sont manu-portées. L’hygiène des mains est donc un geste indispensable pour combattre les infections.

La deuxième étape est la désinfection du chariot. J’enfile une paire de gants à usage unique et je me sers d’une lingette imprégnée de détergent-désinfectant utilisée dans le service, en faisant bien attention à la date de péremption. Je passe la lingette de haut en bas sur l’ensemble du chariot, sans oublier les pieds et les roulettes. Sa propriété détergente permet un nettoyage du chariot par un effet mécanique qui élimine les salissures, et son action désinfectante permet l’élimination des micro-organismes et l’inactivation des virus. La détersion-désinfection du chariot doit se faire entre chaque patient.

La dernière étape consiste à fournir le chariot avec le matériel nécessaire. Le plateau supérieur est réservé au matériel propre tandis que le plateau inférieur est réservé au matériel sale déposé au fur et à mesure du soin. Je pose donc sur le plateau supérieur la bassine ovale, le broc d’eau, deux serviettes et deux gants, le grand sac poubelle que j’ai préalablement découpé, l’alèse en plastique, quatre grandes compresses pour sécher les espaces interdigitaux et recueillir les ongles de pieds éventuellement coupés, une paire de ciseaux à ongles préalablement désinfectée, l’alcool 90° utilisée dans le service pour désinfecter la paire de ciseaux et une paire de gants à usage unique.

Enfin, je désinfecte la panière à linge et la dépose sur le plateau inférieur accompagnée d’un petit sac poubelle correctement accroché, puis je frictionne mes mains au gel hydro-alcoolique (mes mains étant visuellement propres, sèches et non talquées) avant de rentrer dans la chambre de Mme F.

III) DEROULEMENT ET ANALYSE DU SOIN

De retour dans la chambre de Mme F, j’allume tout de suite sa présence afin d’indiquer à l’équipe soignante que je m’y trouve. Ce geste permet également de respecter la résidente en indiquant que sa chambre est occupée.

Je récupère ensuite son savon et sa crème hydratante que je pose sur le plateau supérieur.

Avant de commencer un soin, il faut toujours demander à la personne si elle ne veut pas aller aux toilettes afin d’éviter les pertes de temps et la fatigue du résident.

J’installe confortablement Mme F dans son fauteuil. Je vérifie que la température de sa chambre est convenable puis je dépose le grand sac poubelle à ses pieds. Je pose ensuite l’alèse en plastique dessus et je remplis la bassine et le broc d’eau. Je dépose la bassine à ses pieds et utilise une chaise afin de m’assoir et ainsi éviter les mauvaises postures. En effet, il faut toujours penser à protéger

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