Analyse de " la cène " leonard de vinci

u couvent dominicain de Sainte-Marie-des-Grâces (Santa Maria delle Grazie, à Milan.

Ludovic Sforza, duc de Milan, est le commanditaire de l’œuvre.

La Cène n’est pas une exclusivité de Léonard de Vinci, elle fut représentée par des centaines d’autres artistes. Une tradition monastique datant du Moyen Âge voulait que les murs du réfectoire des monastères soient illustrés de La Cène « Ainsi, durant leur repas, les moines avaient-ils sous les yeux, (…) l’image de celui que partagea leur Seigneur pour la dernière fois ».

Nous pouvons voir une partie manquante à la fresque (sous le Christ). Cette partie manquante date de 1652, lorsque La Cène était en si mauvais état et peu considérée qu’il fut décidé de percer une porte entre le réfectoire et les cuisines.

3. lien avec les textes bibliques

Dans son œuvre, Léonard de Vinci à essayé de représenter, de capter l’instant ou Jésus dit : « Je vous dis en vérité que l’un de vous me trahira » et où les apôtres lui demandent « Seigneur, est-ce moi ? »

(évangile selon Saint Matthieu, XXVI, versets 21-22)

B. Description iconographique de l’œuvre

1. à l’avant plan

Nous observons ici une scène de repas, treize personnages sont représentés autour d’une longue table

Le personnage central (la représentation du Christ) se démarque par son calme, sa sérénité, il semble annoncer une nouvelle, tandis que les douze autres personnages (la représentation des apôtres) ont une attitude plus agitée, surprise, mouvementée.

Parmi ces apôtres, nous pouvons distinguer quatres groupes de trois personnages, chacun des groupes étant situé à peu près dans l’axe des pieds de la table.

2. au centre

Trois ouvertures donnent une vue sur l’extérieur, un paysage rocailleux.

L’ouverture centrale, pus large que les deux autres, est surmontée d’une arche, d’un arc de cercle qui semble couronner le personnage central, le contenir, le protéger.

Nous remarquerons aussi la présence de « caissons » disposés en six rangées de six au plafond, et huit tapisseries décorant les murs.

3. à l’arrière plan

L’arrière plan à été réalisé selon la technique du Sfumato, il représente un paysage rocailleux assez flou, ainsi qu’un

ciel bleu.

4. en général

format est long et panoramique, l’ensemble de l’œuvre est symétrique.

La mise en perspective est soignée, tous les points de fuite convergent vers la tête du Christ, le centre de l’œuvre.

Les lignes de force les plus imposantes sont horizontales, bien qu’il y ai des lignes de forces obliques et verticales le long des arrêtes murales, sur les fenêtres à l’arrière plan et au plafond.

C. Analyse iconologique

1. symbolique

Le Christ est « couronné » d’un arc fesant partie de l’ornement de la fenêtre centrale. Cet arc semble contenir le Christ, le protéger. Nous pourrions y voir là la symbolisation de l’Aura, l’énergie des personnages touchés par le divin. (l’auréole, par exemple, est une partie de l’aura).

La position du Christ évoque un triangle, symbole de stabilité, symbole de la trinité et du nombre 3, ce triangle se retrouve notamment sur les pieds de la table.

Le nombre 3 y est représenté plusieurs fois : le nombres de personnages dans chaque groupe, le nombre d’ouvertures vers l’extérieur. On remarque aussi que les « caissons » au plafond sont disposés en six rangées de six, on y retrouve encore une fois le chiffre 3, ce n’est pas un hasard.

En ce qui concerne les huit tapisseries qui ornent les murs, il n’y aurait là aucune valeur symbolique, mais un soucis estétique, l’intérêt de combler un vide sur les surfaces murales , sans quoi il y aurait un aspect non-terminé.

Le format long et panoramique donne un ressenti reposant, qui contraste