Léonard De Vinci
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En 1490, il participe à un congrès d'architectes et d'ingénieurs, et fait la connaissance d'un autre ingénieur dont la renommée est bien établie, Francesco di Giorgio Martini. Ce dernier l'emmène à Parme, où on lui a demandé une autre consultation pour la construction de la cathédrale.
Dans cette même année, il crée une académie portant son nom où il enseigne pendant quelques années. Il peint le tableau célèbre de La Cène (1494-1498) pour le couvent dominicain de Santa Maria delle Grazie.
La Cène, 1495-1498. 460cmx880cm, musée du Louvres.
En 1499, les troupes de Louis XII de France prennent le Duché de Milan et destituent Ludovic Sforza. Avec sa chute, Léonard entre au service du comte de Ligny, Louis de Luxembourg. Le retour inopiné de Ludovic Sforza modifie ses projets et il fuit Milan en février 1499 pour Venise. Pour défendre leur ville les vénitiens engagent alors Léonard de Vinci en tant qu’architecte et ingénieur militaire.
Il séjourne dans le couvent de la Santissima Annunziata en 1501 et dessine l’esquisse préparatoire La Vierge, l'Enfant Jésus avec sainte Anne et saint Jean Baptiste, une œuvre qui eut un succès retentissant.
La Vierge, l'Enfant Jésus avec sainte Anne et saint Jean Baptiste
Huile sur bois 168cmx 130 cm
Musée Du Louvre
Le 18 octobre 1503, il retourne à Florence où il remplit les fonctions d'architecte et d'ingénieur hydraulicien. Il passe deux années à préparer et faire La bataille d'Anghiari (1503-1505), une fresque murale imposante. Cette œuvre sera perdue, connue uniquement à partir de croquis préparatoires et de plusieurs copies de la section centrale, dont la plus connue est probablement celle de Pierre Paul Rubens.
En 1504, Vinci réalise des études anatomiques et tente de classer ses innombrables notes. Léonard commence à travailler La Joconde (1503-1506 puis 1510-1515), qui est habituellement considérée comme un portrait de Mona Lisa del Giocondo.
En 1515, Léonard rencontre à Milan François 1er. Il décide de suivre le roi de France, emportant avec lui quelques-uns de ces plus beaux tableaux dont la Joconde, Léda, et l'Annonciation. Léonard s'installe dans la résidence de Cloux à côté du château d'Amboise. Il y passe une vie discrète. Un jour Léonard apporte à la cour un lion empaillé qui avance vers le roi et sa poitrine s'ouvre pour faire apparaitre, sur un font azur, une superbe fleur de lys... Léonard vient d'inventer l'automate. François 1er est sous le charme. Le roi le nomme « premier peintre, premier ingénieur et premier architecte du roi » avec une pension annuelle de mille écus.
Le 23 avril 1519, Léonard de Vinci, malade depuis de longs mois, rédige son testament devant un notaire d’Amboise. Il meurt le 2 mai 1519, à l’âge de 67 ans. Quant au roi, il était retenu à Saint-Germain par la naissance de son second enfant. Le corps de Léonard fut inhumé dans l'église Saint-Florentin, au château d'Amboise. L'église sera détruite et son tombeau brûlé pendant les guerres de religion et il ne reste aujourd'hui nulle trace de Léonard de Vinci.
Léonard de Vinci laisse derrière lui de nombreuses œuvres inachevées, mais il fut l’un des plus grands génies de la Renaissance, s’exerçant dans tous les domaines étudiés par les grands esprits de cette époque. François Ier dira de lui :
« Il n'y a jamais eu au monde homme si savant dans les arts et surtout si grand philosophe »
II) Domaines
L’œuvre de léonard de Vinci est, comme il le dit lui-même, « universelle », elle couvre une multitude de domaines artistiques et scientifiques, qui connaissent un nouvel essor à l’époque de la Renaissance.
a) La peinture
Léonard de Vinci est avant tout connu en tant que peintre :
Léonard de Vinci a peint de nombreux tableaux, mais la plupart sont restés inachevés. En effet, léonard avait un grand souci de perfection. De plus, il consacrait beaucoup de temps à ses multiples recherches, au détriment de ses peintures. Cependant, certains de ses tableaux sont restés célèbres, comme La Joconde ou La Cène.
La technique picturale de prédilection utilisée par Léonard est l’huile sur toile, découverte à la Renaissance, et reconnue par nombre de peintres. Il exploite cette technique dans nombreuses de ses œuvres comme :
L'Annonciation (1472 – 1475) Huile sur panneau
98 × 217 cm
La Dame à l'hermine (1485) Huile sur bois
54 x 39 cm
La Joconde ou Mona Lisa (1503-1506)
Cependant, Léonard de Vinci use aussi du procédé de la tempera, dont la création remonte au Moyen-Age, qui consiste à lier les pigments de couleurs avec du jaune d’œuf, pour obtenir un effet de brillance, notamment dans La Cène.
Mais Léonard de Vinci ne se contente pas de reprendre des techniques académiques, apprises auprès de son maitre. Il invente par exemple le sfumato (évanescent), qu’il décrit comme « sans lignes ni contours, à la façon de la fumée ou au-delà du plan focal ». Ce procédé est obtenu par la superposition de plusieurs couches de peinture extrêmement délicates, qui donne au sujet des contours imprécis. La Joconde en est l’application parfaite. Les peintres de la Renaissance l’utilisent pour donner une impression de profondeur à leurs œuvres.
Il étudie aussi la peinture d’un point de vue purement théorique. Ainsi, il propose dans son Traité de la Peinture, une triple définition de la perspective :
1° : perspective linéaire (diminution de la taille des objets proportionnellement à leur distance à l'observateur, perspective géométrique),
2° : perspective des couleurs (atténuation des couleurs proportionnellement à leur distance à l'observateur),
3° : perspective d’effacement (diminution de la précision des détails proportionnellement à leur distance à l'observateur).
b) Sculpture
Léonard de Vinci touche aussi à la sculpture.
Sa création la plus imposante est le monument équestre qu’il devait réaliser en l’honneur du père de Ludovic le More, Francesco Sforza. Il devait représenter un homme sur son cheval, grandeur nature, en bronze. Mais sa réalisation rencontra des difficultés, dues à la grande quantité de bronze qu’il fallait fondre. Léonard de Vinci avait résolu ce problème technique grâce à un projet de fonte à plusieurs fours. Mais il ne put tester son procédé révolutionnaire : Ludovic Sforza finit par consacrer tout le métal qu’il avait rassemblé, à la fonte de canons.
Esquisses du Monument équestre (1490)
c) Architecte et Urbaniste
Sans être un architecte, Léonard s'est intéressé à l'architecture toute sa vie, mais plus spécialement à trois moments.
À Milan, vers 1490, quand il explore de façon systématique, les possibilités du plan centré appliqué aux églises ; vers 1506, de nouveau à Milan, quand il projette une villa pour Charles d'Amboise ; enfin, de 1516 à 1519, en France, où François Ier lui demande d'imaginer un château royal.
Deux cents dessins environ, accompagnés de quelques brefs commentaires, constituent donc l'œuvre architecturale de Léonard.
Ses dessins d'architecture n'annoncent pas, en règle générale, les grandes créations romaines du début du XVIe siècle. Ils ne témoignent en effet d'aucune attention particulière pour l'architecture antique ou l'emploi des ordres, alors que l'étude des ruines et la lecture de Vitruve inspirent l'art de Bramante, de Sangallo et de Raphaël. L'approche de Léonard n'est pas la leur.
Il s'intéresse aux problèmes techniques, en ingénieur (renforcement de structures, construction de voûtes, creusement de canaux, dessin de fortifications adaptées à l'artillerie) et ne cesse par ailleurs d'inventer des dispositions nouvelles : plans centrés d'églises et de châteaux, escaliers à plusieurs montées, ville à deux niveaux de circulation...
Dans certains cas - les plans centrés - il poursuit une recherche formelle qui le conduit à imaginer des jeux de volumes et des enchaînements d'espaces inédits, mais le plus souvent il cherche à résoudre des problèmes fonctionnels auxquels il apporte des réponses extraordinaires, parfaitement logiques, mais à peu près irréalisables.
Les intérêts très particuliers de Léonard le mettent à part dans le monde italien, mais ils lui ont assuré, au soir de sa vie, un succès inattendu en France, auprès d'un jeune roi qui lui demandait avant tout de concevoir un château extraordinaire et avait la volonté et les moyens
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