Confrontation Est-Ouest
Mémoire : Confrontation Est-Ouest. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresle premier critère de la réussite sociale, où l’on cultive le mythe du « one-self made man ».
C’est le pays où naît la société de consommation, avec l’automobile comme symbole de l’ « american way of life ».
Dans l’idéal américain, le rôle de l’État est réduit à un minimum, assurer la sécurité des citoyens.
Le modèle américain s’est aussi construit sur le mythe du « melting-pot » : l’Amérique serait le creuset de toutes les vieilles nations européennes d’où sortirait un homme nouveau, l’Américain.
c- « l’Autre Amérique »
Le pays reste fortement marqué par les comportements racistes et la séparation des communautés (communautarisme). C’est vrai entre populations d’origine européennes, où les descendants des Anglais méprisent les Irlandais ou les Italiens. C’est encore plus vrai pour les noirs américains qui souffrent de politiques ségrégationnistes dans de nombreux états du Sud.
Dans les années soixante, la question noire agite le pays. L’abrogation tardive de toutes les lois de ségrégation raciale en 1965 n’empêche pas, dans les ghettos urbains, les émeutes violentes, sévèrement réprimées de 1966-1967, ni l’assassinat en 1968 de Martin Luther King, leader noir, prix nobel de la paix.
Les exclus de la prospérité : Il y a aussi une masse de pauvres, exclus du système et longtemps abandonnés à leur sort. Ils sont environ 30 à 40 millions (sur 150 à 180 millions d’habitants). Traditionnellement ce sont les associations caritatives qui s’occupent des pauvres, à fonds privés et sur fond religieux (Armée du Salut). Dans les années 60, l’État fédéral engage des programmes sociaux importants (c’est l’époque du « welfare state », l’’Etat-providence) puis promeut l’ « affirmative action » en faveur des minorités raciales.
d- Les Etats-Unis leaders du monde libre
Note : ce paragraphe n’aborde que les aspects intérieurs aux EUA relatifs à cette notion de leader. Il faudra y rajouter les éléments de politique extérieure qui y participent aussi (voir la suite du chapitre d’histoire).
Les EUA s’affirment comme modèle culturel pour le monde entier. Ce rôle de leader culturel est nouveau, il date de l’après-guerre. Il s’appuie sur des supports nouveaux, les mass media modernes que sont le cinéma, la télévision, les 45 tours…mais ne délaisse pas les allées plus classiques de la culture que sont les livres (Hemingway, Steinbeck) ou l’art contemporain (Andy Warhol et le pop’art).
La culture américaine se veut populaire et s’adresse au grand public friand de spectacles, shows, évènements sportifs…Les EUA apportent au monde de nouvelles musiques, jazz, blues, rock n’roll (Elvis)…
C’est aux EUA que naît dans les années soixante une contre-culture rejetant les excès de la société de consommation et l’engagement militaire des EUA. Les beatniks, les hippies chantent l’amour et la paix…et s’opposent à la guerre au Vietnam.
Pourtant la majorité des américains reste convaincue de la « destinée manifeste » des EUA. Les EUA restent imprégnés par des valeurs morales apportées par les premiers colons puritains. « God bless America » (Dieu bénisse l’Amérique). Les américains ont foi dans une mission universelle qui est de montrer au reste du monde la voie à suivre : Les EUA sont du côté du Bien et luttent contre le Mal sans merci.
2- Le modèle soviétique, entre utopie et réalité
a- Le modèle à son apogée, l’URSS de Staline au début des années cinquante
- Un idéal égalitaire
- Le système soviétique est bâti sur les principes du marxisme. La société soviétique se veut sans classes sociales hiérarchisées, affirmant l’égalité de tous les citoyens, et dirigée par la classe ouvrière.
- le modèle soviétique a été façonné selon les principes de Lénine : Le pays est dirigé par un Parti Unique, le Parti communiste, dont les membre doivent guider le peuple vers des « lendemains qui chantent », [le temps de l’utopie communiste où l’État s’efface devant les hommes nouveaux conscients de leurs devoirs et de leurs pouvoirs...]
- Une économie socialiste
Page 89, doc. 7 Affiche de propagande
Répondre à la question 1 du manuel
- Un pays moderne qui se développe (design du train)
- la rapidité de la croissance russe
- un modèle communiste de développement : industries lourdes, urbanisation, grands chantiers
En quoi est-ce une affiche de propagande ?
- mise en opposition de deux modèles (deux couleurs)
- exagération des succès soviétiques (valeur des chiffres)
- mensonges évidents sur le monde capitaliste (début des trente glorieuses montré par une tortue)
L’État contrôle entièrement l’économie : tous les moyens de production sont étatisés (terres et usines). Toute l’économie repose sur la planification des productions par l’État (plans quinquennaux).
- Des capacités de séduction inouïes :
L’URSS apparaît comme un modèle de développement et l’espoir des peuples opprimés du monde entier.
Son engagement en faveur des combats indépendantistes et anticoloniaux (alors que l’Empire russe est implacable avec ses minorités) ou au côté de tous les mouvements « progressistes », les sans-terre d’Amérique latine (quand les paysans russes luttent pour avoir un lopin de terre à soi) ou les pacifistes d’Europe (alors que le pays est militarisé à outrance) ;
- Une réalité totalitaire
Le régime soviétique de Staline repose sur la terreur et la répression. Plus de deux millions de détenus dans le système concentrationnaire du Goulag fournissent une main-d’œuvre gratuite aux grands travaux sibériens ou du grand nord.
La population soviétique est fortement encadrée par un parti communiste omniprésent et par une police politique, le KGB. Staline règne en chef unique, éliminant systématiquement tous ceux qui peuvent menacer son pouvoir.
b- L’URSS après Staline, la réforme impossible
- L’échec de Khrouchtchev (1953-1964)
Page 91, doc.4, Staline vu par Khrouchtchev
Répondre aux trois premières questions
- Le XXeme congrès du PC de février 1956 est marqué par l’intervention du secrétaire général du parti, condamnant les actions de Staline dans un discours tenu devant les délégués du parti réunis secrètement en pleine nuit.
- Sont mis en avant les défauts de la personnalité de Staline, souffrant d’une méfiance maladive et utilisant son pouvoir absolu pour faire arrêter les gens arbitrairement.
- Le parti communiste soviétique n’est pas jugé responsable de ce qu’a fait Staline et ses membres ont souvent été les victimes de Staline. Ce sont les actes personnels de Staline qui sont condamnés.
- La condamnation du stalinisme laisse accroire qu’un changement d’orientation politique est possible. « Monsieur K » se réconcilie avec Tito le yougoslave mais l’Armée rouge écrase dans le sang la tentative de la Hongrie de se libérer du joug de ses dirigeants communistes staliniens (1956).
- Khrouchtchev pense montrer la supériorité du monde communiste dans les domaines scientifique et économique. L’URSS lance le premier satellite artificiel dès 1957 et Gagarine est le premier homme dans l’espace en 1961. Mais les grands projets agricoles en Asie centrale sont des échecs cuisants. Et après le fiasco de l’affaire des fusées de Cuba en 1962, Khrouchtchev est écarté du pouvoir en 1964.
- L’URSS figée de Brejnev (1964-1982)
Pendant plus de vingt ans, l’URSS se fige et se cache derrière des discours creux et des rapports truqués.
Le pouvoir est confisqué par une minorité privilégiée, la « nomenklatura ». L’économie s’essouffle, les infrastructures vieillissent, les gaspillages sont énormes car il n’y a plus de responsables réels. La société soviétique tombe en déliquescence.
Les dissidents qui dénoncent le système, sont très minoritaires dans le pays ; ils ont un grand succès hors du monde soviétique (Soljenitsyne, Sakharov…).
II- la Guerre Froide à son apogée (1947-1953)
1- La rupture de 1947
Etude de deux textes fondamentaux : la doctrine Truman (p.107 doc. 4) et le rapport Jdanov (p.107 doc. 5)
La doctrine Truman affirme le rôle crucial des EUA comme défenseurs du « monde libre », au nom de la liberté et du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.
...