Corrigé Philosophie Sujet 1,Bac S
Dissertation : Corrigé Philosophie Sujet 1,Bac S. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresturel n'est pas établie et que le propre de l'homme, sa nature, est de ne pas en avoir.
Plan possible :
L'opposition nature et culture
Les définitions
La culture c'est tout ce qui appartient à un héritage, tout ce qui s'acquiert par l'intermédiaire d'un apprentissage, d'une éducation. La transmission se fait soit au sein d'un groupe par l'intermédiaire du langage. Ex. L'art, la religion, la cuisine, les techniques, le droit, les règles de politesse...
La nature c'est tout ce qui est inné et se transmet comme hérédité biologique. Ex. La détermination génétique. On parle d'une nature humaine au singulier comme le seul facteur déterminant d'existences tellement diverses dans l'espace et le temps.
Une dénaturation
L'opposition étant établie par les définitions, il faut étudier le sens du mot « dénaturer ». Il suppose dans tous les cas un changement de nature, un arrachement ou une contradiction par rapport à un état premier. Or cet état de nature est soit « bon », c'est pour l'homme un état d'innocence, de bonheur relativement à cette origine bienfaisante , cette mère nourricière appelée Nature. Ce premier sens est illustré par des mythes, des légendes, des représentations (« le bon sauvage », « l'âge d'or », « le paradis... ») qui eux, paradoxalement sont transmis par la culture. Le deuxième sens de la dénaturation comprendrait la nature comme foncièrement mauvaise pour l'homme, hostile, violente, il devrait recourir à la ruse comme dans le mythe de Prométhée (Platon, Protagoras) pour s'en détacher et s'en rendre comme « maitre et possesseur » selon la formule de Descartes.
La perfectibilité
Rousseau tranche le débat entre un homme à l'état de nature bon, innocent et heureux qu'il utilise dans le discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes comme une fiction méthodologique, et l'homme violent, « loup pour l'homme » de son adversaire Hobbes. Pour Rousseau l'homme n'est ni bon ni mauvais par nature, il est perfectible ; voilà le sens que l'on pourrait donner à cette dénaturation. L'homme est inachevé, il est donc capable du meilleur comme du pire. Dénaturer n'a pas un sens péjoratif mais s'inscrit dans un processus qui fait de l'homme ce qu'il est, un être de culture. On peut s'appuyer sur le cas individuel de l'enfant sauvage étudié par Lucien Malson et mis en film par François Truffaut pour illustrer cet absence d'éducation transmise à un enfant au moment opportun. L'état « sauvage » n'en fait pas moins proprement un enfant d'homme ouvert à tous les possibles.
Le paradoxe : la culture est-elle contre nature ?
La multiplicité des formes de culture
Dans le sujet il s'agit de la culture au singulier regroupant toute forme de culture. Or il faut reconnaître aujourd'hui une diversité des formes de culture grâce aux sciences humaines. Il faut penser une multiplicité de formes culturelles sans hiérarchie aucune, sans supériorité par exemple de l'art sur la science ou du droit sur la religion. Tous les apprentissages sont des acquis de culture au même titre que l'éducation scolaire, livresque ou érudite. Posséder une culture ne signifie pas être cultivé.
La diversité des cultures : L'apport de l'ethnologie
De même qu'il n'y a pas une forme de culture à privilégier dans les acquis de chacun, il n'existe pas une culture meilleure qu'une autre. C'est ce que montre en particulier l'ethnologue Claude Lévi-Strauss qui étudie diverses civilisations, souligne leur diversité et l'absence d'échelle de valeur qui puisse permettre de les juger. Dire que la culture s'oppose à la nature, c'est supposer un état de nature que l'on pourrait constater dans les faits. Or, les sociétés les plus éloignées dans l'espace comme dans le temps de la notre ont aussi une culture, aussi différente puisse-t-elle être relativement à nos critères de jugement.
La nature de l'homme est de ne pas en avoir
La réflexion sur la nature à souvent été liée à une forme de société antérieure à l'État. La famille, le village, la
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