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Histoire De Parfum

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he, le nard, l'aloès, le safran ou le roseau odorant. Le commerce du parfum a également fait la prospérité des villes phéniciennes et grecques. C'est le cas notamment de Chypre, où de nouveaux parfums ont été mis à la mode, utilisant les fleurs (rose, iris, lys, jasmin), ou encore de Corinthe, qui passe pour la cité ayant commercialisé les flacons de parfum (aryballes et alabastres).

Les Romains ont continué à utiliser les parfums, mais on ne leur doit guère d'innovations, sinon le remplacement de la terre cuite par le verre pour la confection des flacons. Le Moyen Âge chrétien ne semble guère avoir fait usage des parfums, sinon lors de cérémonies religieuses. Cependant, après les croisades, la consommation semble augmenter, en particulier sous forme de boules de savon et d'eau de rose. Le grand bouleversement se produit à la fin du Moyen Âge et à la Renaissance, avec deux innovations : d'une part le perfectionnement de l'alambic, avec un système de refroidissement facilitant la distillation; de l'autre la découverte de l'alcool éthylique, permettant de donner au parfum un support autre que des huiles ou des graisses. Le premier alcoolat célèbre est l'Eau de la Reine de Hongrie (XIVe siècle), préparation à base de romarin et d'essence de térébenthine. Le parfum acquiert alors ses lettres de noblesse en Occident. On l'utilise notamment pour parfumer les vêtements, en particulier les gants, le métier de parfumeur étant alors associé à celui de gantier. La ville de Grasse devient la capitale du parfum, on y met au point de nouvelles techniques permettant de mieux recueillir l'essence des fleurs fragiles. Au XVIIIe siècle, on parfume tout, depuis le corps jusqu'aux vêtements et aux divers accessoires, notamment les cuirs. Mais il faudra attendre encore un siècle pour voir apparaître le vaporisateur. La dernière révolution a lieu à la fin du XIXe siècle, avec l'essor industriel dont les conséquences sont considérables : conditionnement fabriqué en série, apparition des grands magasins et surtout arrivée des premiers produits de synthèse, liés au développement de la chimie organique. C'est Aimé Guerlain, fils du parfumeur qui avait ouvert un magasin à Paris en 1828, qui crée le premier parfum à éléments de synthèse en 1889. Il contient alors de la vanilline et de la coumarine. La parfumerie moderne est née. Voici que des effluves parfumés nous transportent et que ce voyage peut nous mener jusqu'aux confins de la civilisation... L'histoire du parfum se conjugue avec celle de l'humanité : monnaie d'échange, protection contre la maladie, potion aux vertus divines, message galant... le parfum est à chaque époque témoin d'une société et nous renseigne sensiblement sur son sens du commerce, de la médecine, du sacré et de la sensualité. Un monde sans parfum serait un monde sans histoire ! Antiquité Présenté en offrande aux Dieux de toutes les civilisations antiques, le parfum sublime et divinise le corps. Dans les civilisations antiques, de l'Egypte à la Grèce, les "parfums" n'existent pas en tant que tels. Fleurs, plantes aromatiques et résines : ce sont d'abord des

matières premières brutes qui sont vouées au culte des Dieux. L'usage des substances odorantes s'intensifie et les supports évoluent rapidement : fumigations, huiles, baumes, liqueurs fermentées« Riches et pauvres l'utilisent dans un effort pour s'approcher du divin : le parfum exalte la beauté et la puissance des Dieux. Avant que la décadence n'entraîne le parfum dans son cortège d'orgies, il sublime le corps et le guérit de ses maux. En Egypte Le parfum tire ses origines de l·égypte, il y a 3.500 ans. D·abord cantonné au rôle sacré d·offrande aux dieux, il devient très logiquement un élément fondamental de l·embaumement. Peu à peu, il fait son entrée dans le monde profane, paré des vertus qui lui viennent de son utilisation sacrée : purification, thérapeutique, apaisement, envoûtement, séduction. La première véritable eau de toilette, le Kyphi, composée de résine de thérébinthe, de souchet, de raisins secs, de joncs odorants, de vin, de miel, de myrrhe, de safran et de cannelle, est ainsi appréciée et réputée pour ses vertus apaisantes. Les égyptiens s·ornent de petits cônes d·essence balsamique qui, en fondant, parfument le visage. Les égyptiens maîtrisent déjà deux techniques d·enfleurage pour recueillir le parfum l·une, faisant macérer les plantes odorantes dans de l·huile avant de recueillir le liquide en essorant les plantes dans un linge, l·autre par trempage des pétales de fleurs dans de la graisse. D·abord conservé dans des récipients de terre cuite, les égyptiens optent pour des flacons en albâtre, en onyx ou en porphyre. Le parfum, n'était pas à base d'alcool, comme de nos jours, mais il était sous la forme du fumigation, baumes ou onguents. Les fumigations étaient très utilisées dans les temples en hommage aux dieux. Les onguents, baumes et huiles parfumées s'utilisaient sur la peau pour la parfumer,mais aussi à titre curatif. Ces produits étaient conservés dans des petits flacons en faïence, céramique, albâtre ou terre généralement de forme animalière.

En Grèce Les grecs, héritiers des égyptiens, utilisent le parfum pour rendre hommage aux guerriers morts. Il est également présent dans la vie quotidienne, comme source d·agrément (lors des banquets, dans le bain) et comme thérapie pour soigner la peau, préserver de l·ébriété, soigner les muscles des athlètes. Les techniques d·enfleurage, héritées des égyptiens, sont améliorées par l·ajout d·épices, de gommes, de baumes et d·huiles parfumées issues de la macération des fleurs, dans des vases spéciaux en bronze remplis d·huile ou de graisse liquide.

Les grecs améliorent également le contenant grâce à la technique du verre soufflé, développée en Syrie vers 50 av JC. Donnant ainsi aux flacons des formes élaborées d·oiseaux ou d·animaux de toutes sortes... et, grâce aux moules, reproductibles à l·infini. Même pratique qu'en Egypte, mais leur produits en plus de l'utilisation religieuse, sont beaucoup plus utilisés au quotidien lors du bain et avant et après le repas. Les grecs attribuaient aux parfums une origine divine, et parfumaient le corps des morts. La plupart des parfums étaient fabriqués à Corinthe, et stockés dans de grandes urnes, de grands vases, ou des cruches à anse unique : Les Lécythes Une petite parenthèse lécythes, lécythos .... = lécythiophiles ... cela ne vous dit rien ? En Italie A Rome, le parfum a de multiples usages. Sacré pour rendre hommage aux dieux, il trouve aussi une utilisation massive dans la vie quotidienne des romains : bains parfumés, massages, soins de la peau« et comme parfums d·ambiance. Le funeste empereur Néron utilisant même un baume à base d·encens, aux vertus régénératrices, pour éliminer les traces de ses nuits d·orgie. L·importance du parfum confère à Rome le titre de " capitale du parfum " et lui permet de s·enrichir grâce au commerce des plantes, fleurs, graines... L·industrie se développe autour des onguents, des pommades et des pâtes parfumées et de l·ancêtre du savon, le sapo, pâte moussante à base de graisse de chèvre et de cendres de saponaire. Les flacons de verre romains ont des formes variées. Très beaux et très travaillés, ils coûtent chers et sont le privilège d·une élite. Les flacons en faïence sont réservés à la classe moyenne romaine. Les Romains aussi attribuaient une grande place aux parfums :bien que Jules César réprime cet utilisation. Leur usage était réservé aux rites religieux et funéraires, mais aussi au quotidien pour leur vertus médicinales. Grande innovation, ils sont conservés dans des ampoules et fioles en verre. Cette technique de verre soufflé fût inventée en Syrie au 1er Siècle avant Jésus Christ.

Moyen-Age

Au Moyen-Age, les plantes protègent des épidémies tandis que les parfums venus d'Orient se mêlent aux plaisirs

charnels. L'Eglise réprouve les alchimistes. Au Moyen-Age, les Croisés ramènent d'Orient matières premières et techniques du parfum. A la suite des chinois et des arabes, les alchimistes d'Europe découvrent l'alcool éthylique et la distillation. Après les voyages de Marco Polo, irrésistiblement, le commerce des épices s'intensifie. Au Moyen-Age« L·art du parfum progresse grâce aux arabes, ce qui leur vaut de devenir, pour plusieurs siècles, les maîtres incontestés de la parfumerie. Ils inventent, en effet, la technique de la distillation, introduisent la culture des plantes à grande échelle et trouvent de nouvelles substances odorantes, comme le musc. Cependant la montée du christianisme s·accompagne de la régression de l·utilisation des parfums et des cosmétiques. Des plantes odorantes et médicinales « les simples » demeurent cependant dans les jardins des couvents. Il faut attendre que les croisés reviennent d·Orient avec, dans leurs bagages, des huiles, des potions et des senteurs nouvelles pour réintroduire dans toute l·Europe un véritable engouement pour les parfums. En1190, le privilège du commerce des parfums est attribué aux gantiers, enviés par les merciers. En1594, un édit interdit de s·intituler parfumeurs ; vingt ans plus tard, les gantiers reconquièrent le droit de s·appeler " parfumeurs ", à condition de ne vendre que des produits de leur fabrication. Le parfum est utilisé sous toutes

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