Ipod

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En 1989, Apple lance le Macintosh Portable. Cet ordinateur était en fait plus transportable que portable: il ne pesait plus de 7 kg. Contrairement aux PC portables de l’époque, il disposait d’une batterie lui autorisant une très grande autonomie, et était doté d’un dispositif permettant de le mettre en veille sans avoir à l’éteindre. L’autonomie était ainsi de dix heures de fonctionnement, et passait à un mois, en veille.

Devant la concurrence grandissante des PC, offrant des machines aux prix de plus en plus réduits, Apple a du mal à augmenter ses ventes. Apple est forcée de diminuer ses marges pour que les Macintosh restent compétitifs. La toute nouvelle ligne Performa est destinée au grand public pour essayer de le reconquérir. Pour assurer la survie de la plate-forme Macintosh, Apple lève l’interdiction de vendre des "ordinateurs compatibles". Mais peu d’entreprises se lancent dans les Mac compatibles et peu de licences sont vendues, le marché trouvant les accords de licence Apple trop restrictifs. Ainsi, le marché Mac ne fut que peu augmenté par les ordinateurs compatibles.

Apple lance en 1994 le Power Macintosh qui connait un véritable échec en raison de ses défauts de fabrication tels que la batterie ou son capot en plastique. L'une des déclinaisons de cet appareil sera rappelée en totalité. La réputation d'Apple est entachée, la légendaire fiabilité des Mac n'existe plus. De plus, Apple voit son effectif se réduire du quart suite à des licenciements massifs.

Apple décide alors de changer de système d'exploitation. Pour cela, Apple achète, en 1996, la société de Steve Jobs nommée NeXT qui lui offre son nouveau système d'exploitation.

L'iMac

Le retour de Steve Jobs est très bien accueilli par les partisans d’Apple qui y voient le signe du renouveau. Ils ne seront pas déçus: quelques mois après son retour, Steve Jobs présente l’iMac. Ce produit marque une grosse rupture par rapport au Macintosh, tant par ses choix techniques, que par son design original avec ses coques colorées et translucides. L’iMac est particulièrement soigné au niveau design. Pour la première fois les designers imposaient des contraintes aux ingénieurs et non le contraire. En 1998, 800 000 exemplaires ont été écoulés permettant ainsi à Apple de faire sa première année bénéficiaire depuis 1993.

En juillet 1999, Apple lance le pendant portable de l’iMac, l’iBook. Reprenant un design tout en rondeur et en couleurs comme l’iMac, l’iBook est le premier portable de prix plus abordable d'Apple.

La deuxième génération de l'iMac est fournie avec le logiciel iMovie, premier logiciel de montage de vidéo pour le grand public. En 2001, les ventes de l'iMac atteignent les 6 millions.

La transition vers les processeurs Intel

Après 10 ans de collaboration avec Motorola pour ses microprocesseurs, Apple se tourne vers Intel qui équipera l'ensemble des ordinateurs Apple à partir de 2006. En effet, les premiers appareils Apple avec des processeurs Intel ont été annoncés par Steve Jobs en janvier 2006, il s’agit de l’iMac et du MacBook Pro, anciennement appelé “PowerBook”. C'est ensuite avec la sortie du MacBook, anciennement appelé “iBook” en mai 2006, qu’Apple acheva la transition sur sa gamme de portables. Cette transition s’opère à un moment où Apple affiche une santé exceptionnelle, notamment grâce à l’iPod et aux Mac qui ne se sont jamais si bien vendus: en 2005 plus de 4,7 millions de Mac ont été vendus, ce qui est un record pour Apple.

En janvier 2008, Steve Jobs annonce l'agrandissement de la famille des MacBook. Présenté dans une enveloppe lors de son lancement, le MacBook Air tient son nom de ses caractéristiques physiques: 1,3 kg et de 4 à 1,9 mm d'épaisseur. Pour cet appareil, Apple a misé sur le sans-fil. Bluetooth, wifi et une fonctionnalité lui permettant d'utiliser le lecteur DVD d'autres ordinateurs placent le MacBook Air à la pointe de la technologie.

La révolution iPod: entre rapidité, simplicité et design

La naissance de l'iPod

"Say Hello to iPod", c'est sur ce message que débarque le nouveau produit Apple en octobre 2001. Son arrivée a été annoncée par cartons d'invitation, et c'est ainsi que les journalistes ont découvert ce nouvel appareil électronique qui "n'est pas un Mac".

La surprise n'était pas totale. Le travail des équipes QuickTime et iTunes, lançant la deuxième version d'iTunes, ainsi que le brevet d'un appareil portable et technologique d'échange de données entre cet appareil et un ordinateur laissait croire à la préparation d'un baladeur numérique.

Certes, le concept n'est pas nouveau mais la réalisation est sans précédent. Le transfert de morceau devient plus que rapide, la mémoire défie la concurrence (5 Go au lieu d'une mémoire flash de quelques Mo), la synchronisation se fait automatiquement avec les pistes musicales depuis le Mac par iTunes, le nombre de touches est réduit pour simplifier l'utilisation, mais c'est surtout la fameuse molette de défilement qui rend l'iPod irremplaçable.

Rien n'est laissé au hasard dans le design d'un nouveau produit Apple. Son plastique blanc orné de métal brillant lui confère un aspect reconnaissable. Les écouteurs blancs (comme les Macs) deviennent le symbole de l'iPod. Ils renvoient à un sentiment d'appartenance à une communauté Apple.

Cependant, on doit la création de l'iPod à un ingénieur américain: Tony Fadell. Il a d'abord tenté de commercialiser son produit lui-même, puis l'a proposé à plusieurs sociétés telles que Philips qui ont décliné l'offre. Fadell s'est ensuite tourné vers Apple et est depuis devenu vice-président de la division iPod.

Les caractéristiques technologiques de l'iPod permettent à Apple de placer une distance entre son baladeur mp3 et la concurrence. L'iPod tient dans une poche et son autonomie est supérieure à celle de son concurrent chez Sony qui annonce une batterie de 10 heures. Pour son baladeur, Apple a mis en place un nouveau type de mémoire dite "tampon". Cette mémoire est chargée d'éviter au disque dur de tourner en permanence et permet ainsi d'économiser la batterie de l'appareil. Ce disque dur est de petite taille (1,8 pouce), il pèse seulement 50g et le système multimédia (permettant la lecture des pistes audio) qu'il contient, ne nécessite qu'une minuscule partie de la mémoire pour son fonctionnement (150 ko).

Comme souvent chez Apple, le seul point faible de l'iPod se trouve dans le prix. A son lancement, le prix du premier iPod était de 400 dollars, ce qui est loin d'être abordable par tous les fans qui se plaindront aussi du fait que l'iPod ne soit disponible uniquement en version Mac. On soulignera le fait que la version Windows a été créée rapidement.

Un mois après son lancement aux Etats-Unis, l'iPod arrive en Europe. Il est accompagné d'un certain nombre d'accessoires tels que le chargeur pour voiture, l'émetteur FM ou la housse. Il connait alors son premier succès avec 125 000 exemplaires vendus fin 2001 soit 3 mois après son lancement.

Les évolutions de l'iPod

En mars 2002, 6 mois après le lancement du premier iPod, une nouvelle version est disponible. L'iPod a une capacité de 10 Go (contre 5 Go pour l'ancien), il est accompagné d'une nouvelle version d'iTunes et apporte quelques nouveautés comme le double affichage du temps écoulé et du temps restant lors de la lecture d'une piste audio.

En juillet 2002, le nouveau modèle de 20 Go fait son apparition. Son prix, équivalent à celui du premier iPod, constitue le principal avantage de l'iPod 2G (deuxième génération). Sur ce modèle, la molette tournante est remplacée par la molette tactile. Cette molette ne tourne plus sur elle-même, mais elle suit les mouvements du doigt à la manière du pavé tactile de l'ordinateur portable. A peine arrivée en France, l'iPod 2G fut retiré de la vente car il ne respectait pas la norme européenne qui limite la puissance des baladeurs à 100 décibels. L'iPod sera remis en vente juste avant les fêtes de fin d'années (2002), il sera accompagné d'une série limitée d'iPod sur lesquels figurent les signatures de Madonna ou Tony Hawk. Ce seront là les iPod les plus chers (550 dollars), Apple bénéficiera d'une marge de 50 € en plus par rapport aux autres iPod.

L'iPod 3G

Début 2003, alors que les ventes de l'iPod 2G atteignent 700 000 exemplaires, Steve Jobs annonce la troisième génération: l'iPod 3G. Le nouveau modèle est disponible en 10, 15 ou 30 Go, soit 7500 chansons. La molette tactile devient lumineuse et les boutons qui l'entouraient s'alignent sous l'écran. La principale nouveauté qui accompagne le lancement de l'iPod 3G est la mise en vente d'iTunes Music Store. La nouvelle version d'iTunes permet d'acheter les titres directement sur internet.

Cette même année, Apple renforce sa stratégie marketing afin de faire connaître l'iPod. On passe des traditionnelles publicités sur fond blanc aux fameuses silhouettes