Le Refus De Soiss
Note de Recherches : Le Refus De Soiss. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresus dans sa méditation. Pour la première fois la durée de cette « méditation » dure depuis plusieurs semaines. C’est à dire, depuis sa sortie de la précédente hospitalisation le 01/01/2012 jusqu’à ce jour. Auparavant ces périodes ne duraient que 4 à 5 jours.
Devant ce refus de soins prolongé, comment agir, comment réagir ? Comment se comporté en tant que soignant ?
-L’article L. 1111-4 du code de la santé publique (CSP) énonce qu’ « aucun acte médical ni aucun traitement ne peut être pratiqué sans le consentement libre et éclairé de la personne et ce consentement peut être retiré à tout moment ».
- Selon l’article L. 1111-4 CSP, « si la volonté de la personne de refuser ou d’interrompre un traitement et la personne met sa vie en danger, le médecin doit tout mettre en œuvre pour la convaincre d’accepter les soins indispensables. Si le patient refuse de prendre son traitement, la loi impose au soignant, non de passer outre ce refus, mais de chercher à le convaincre de s’y soumettre.
L’équipe paramédicale met tout en œuvre pour persuader la jeune femme de s’alimenter et de prendre son traitement per os mais ils sont face à un refus catégorique. Le médecin somatique prend, lors d’une réunion pluridisciplinaire, la décision de lui soumettre un choix drastique : « Soit elle s’alimente, soit on lui pose une sonde naso-gastrique.Dorénavant les traitements lui seront administrés par voie intramusculaire. »
Cette décision me semblait très dur et injuste, contraire à toute mes convictions de soin, de prendre soin, et surtout avec mes idées d’humanisme, je ressentis une révolte et j’ai pris l’initiative de suivre les interventions au plus près pour mieux comprendre.
Quelques membres de l’équipe se sont chargés de cette mission et ils étaient efficaces. Chaque membre de l’équipe s’adressait à la patiente selon un lien établi. Les uns d’un ton ferme, presque paternel en lui expliquant tous les désagréments d’une sonde naso-gastrique, d’autres avec une attitude maternelle, voire tendre et d’autres encore avec de l’humour. Les infirmier(e)s apportent ici des réponses totalement différentes et surprenantes.
« Pour y parvenir, l’infirmière a recours à la relation d’aide qui, selon Jacques Chalifour, se définit comme une « interaction particulière entre deux personnes, l’infirmière et le client chacune contribuant personnellement à la recherche et à la satisfaction d’un besoin d’aide présent chez ce dernier. Cela suppose que l’infirmière qui vit cette relation adopte une façon d’être et de communiquer qui soit fonction des buts poursuivis ». Ce but en psychiatrie est de soutenir le patient vers l’autonomie psychique, et dans ce cas aussi physique, pour qu’il puisse faire des choix, pour lui-même, en toute connaissance de cause. En cas de refus de traitement, le soignant doit tout mettre en œuvre pour le conduire à l’accepter.
Or, comment le patient peut-il avoir « envie de faire » quand il est envahi par une méditation toute puissante? On comprend alors que le travail d’acceptation du traitement ne peut se faire, en commun avec le patient, qu’en cherchant à développer son autonomie. Si l’infirmière peut y travailler à tout moment, l’entretien infirmier fournit une occasion privilégiée. »
La patiente recommence à s’alimenter, des toutes petites portions. Simultanément, la négociation entreprise avec la patiente a conduit à une acceptation, mais elle a donné à certains soignants le sentiment d’avoir « pris le dessus ».
Il faut éviter qu'il y ait confusion entre soins et punitions et je ne peux pas m’empêcher à m’interoger.Est-ce le fait de la menace qui fait que la patiente se réalimente (punition) ou le fait qu’elle veut avoir tout sous contrôle ? La « menace » de la sonde naso-gastrique est répété à plusieurs reprises en rappelant à la patiente que les résultats hémologiques sont très inquiétantes et la jeune femme mange à chaque fois un peu plus.
Les
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