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Marcel Duchamp "Tu m'"

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a composition et l’étrangeté de ses éléments qui en font une des œuvres les plus intrigantes de Marcel Duchamp mais également une des plus intéressantes puisqu’on y retrouve les principales expériences et préoccupations de l’artiste durant cette époque. Ainsi elle mesure 69,8 X 313 cm, c'est une huile et crayon sur toile avec écouvillon, un écrou et 3 épingles à nourrice.

La structure de l’œuvre :

la composition complexe de cette toile n'en permet pas une lecture précise, le spectateur lorsqu'il la voit ne peut voir qu'un fouillis de formes sans rapport avec les unes aux autres. « le fait qu'on me l'ait commandé pour orner le haut d'une bibliothèque ne m'a guère encourager à faire quelque chose de réellement signifiant » Cependant lorsqu'on décortique « tu m' » nous pouvons y voir une succession de losanges construit dans une perspective classique, sur le losange centrale nous remarquons la présence d'un écrou, on peux y voir également une déchirure maintenu par 3 épingles à nourrices de laquelle sort un écouvillon sortant de 90° de la toile ,sur la droite nous voyons un rectangle déformer lequel est prolongée par des traits tordus et sur lesquels se dégagent un ensembles de lignes avec des camaïeu de couleurs. Sous cette forme nous voyons une ombre peinte. Au centre de la toile nous voyons une main peinte rappelant les mains d'enseignes de boutiques, qui semblent désigné la droite du tableau. Elle même est accolé a une autre ombres extrêmement déformés qui se termine sur l'ombre d'une roue de bicyclette sous laquelle nous voyons 3 structures ressemblant à des dunes de sable. Cette toile au premier abord semble dénuée de sens. Cependant comme on peut se l'attendre avec Marcel Duchamp cette toile est un véritable puzzle. L'ensemble des formes dans la droite du tableau son basé sur des formes géométriques comme le losange, ici nous observons un rectangle ou carré qui pourrait vouloir montrer la distorsion dut à la perspective. La forme semble suspendue dans l'espace, elle est blanche avec un ombrage coloré opaque et sans volume. La forme relié au rectangle ressemble a un cerf – volant on y distingue 3 couleurs : noir,rouge et ocre jaune ces trois lignes sont le reflets immédiat des stoppages étalons présent en bas à gauche du tableau les gabarit que Duchamp avait fabriquer on servit ici en tant que règle pour former ces lignes ondulés bandes colorés qui se dégagent de chacunes de ces trois lignes semblent être rigides , il semble qu'elles aient le même point de fuite que le rectangle blanc elles sont également posé en suspension verticale. Elles disparaissent dans l'infini comme la rangée de losange. d'où viennent-elles ? On voit qu'elles ont été peintes avec beaucoup de soins et de minutie. On peut penser que Duchamp ici tente de représenter des espaces divers et différents de façon simultané (idée de la 4° dimension). Elles sont également très structurées sur chaque niveau on retrouve les même nuances de couleurs. Cette illustration n'a pas de réelle interprétation on peut juste penser que Duchamp tenter de représenter une 4° dimension Plus étrange encore sur ces bandes on voit des petits cercles peint qui entourent ces segments , ils sont peut – être placé là pour augmenter l’illusion de l'espace et la caractère impalpable de cette structure

Dernière chose étrange sur cette toile : sous l'ombre peinte de la roue de bicyclette on peut voir des traits rouges très fin, il s'agirait d'un début de plan de ville. Ainsi Duchamp nous pose toute la complexité de son œuvre mais ne reste pas là, il décide de se jouer de nous.

II. la tromperie de Duchamp :

Duchamp joue une fois de plus la carte des faux-semblant, effectivement plusieurs éléments dans la toile sont des tromperies ou des trompes l’œil . Premièrement les losanges peint en perspective ne sont pas des éléments de sa main, en réalité ils furent réalisé par une amie de l'artiste : Yvonne Chastel. Le losange principal est relié au plan pictural par l'écrou de tel sorte qu'il n'y ait pas d'espace entre ses deux objets. Pourtant dans cet espace zéro nous voyons une interminable rangée de losange d'autres couleurs. On ne sait malheureusement pas si Duchamp a laisser Chastel libre dans le choix et l 'exécution de son travail ou s'il lui imposa des directives, l'Artiste effectuant beaucoup de recherches sur les couleurs,textures et leurs compositions (cf document annexe). ces losanges sont dans le même configuration que la perspective classique de la renaissance (point focal + point de fuite)Doit-on le prendre comme un pied de nez a l'Art classique ? L'effet de trompe l’œil est accentué par les zones d'ombres et les couleurs qui se foncent de plus en plus allant jusqu'à ne plus pouvoir les distinguer. Est-ce une construction au hasard ou a-t-elle délibérément introduit l'idée de dynamisme, de mouvement. Ce losange posé en perspective nous rappelle l'idée du mouvement que Duchamp retranscrivais déjà dans son œuvre « Nu descendant l'escalier » datant de 1912 (œuvre classé dans le mouvement futuriste), mais à travers cette dynamique il pose clairement la notion de mouvement qu'il développera plus tard avec ses Rotho-reliefs dont on peut voir un exemple dans le court métrage « Anemic Cinéma » réalisé en 1926 avec la collaboration de Man Ray.

Dans le même processus la main d'enseigne figurant au centre de la toile attirant l'attention vers la partie la plus intelligible de l’œuvre, fut réalisé en réalité par un peintre professionnel A. Klang. Ces deux éléments nous rappellent Fountain 1917, et Porte bouteille 1914, Duchamp s'approprie une fois de plus quelque chose qui n'est pas de sa main, venant attaqué violemment l'idée d'original et le statut d'artiste dans l'Art. Acte purement Anti-art. C'est sont des sortes de ready-made.

On trouve un trompe l’œil dans la toile, il s'agit de la déchirure, elle n'est donc pas réelle, elle a été peinte juste en dessous du losange, elle est extrêmement bien produite, le spectateur se laisse facilement berner, l'idée de la réalité de cette déchirure est accentué par les 3 épingles à nourrices qui font alors croirent qu'elles maintiennent la déchirure et évite qu'elle s'agrandissent selon certains théoriciens cette déchirure représenterais « le passage de la vierge à la mariée » 1912. Duchamp exprime cette idée de tromperie « regardez tous ce que vous voyez sur cette toile est présent dans la réalité ordinaire et non dans une fantaisie intellectuelle » il pousse alors le jeu du réel et de la représentation du réel a l’extrême ici. La 3d de cette déchirure s'effectue grâce au jeu de lumière et de l'ombre.

Le goupillon présent sur la toile est intéressant ici car lorsqu'on aborde frontalement la toile nous ne le distinguons pas, il faut se déplace autour de la toile pour pouvoir l'affronter en tout cas sur les photos. De façon frontale il agresse le spectateur, il est posé a 90° degrés par rapport à la toile et dépasse alors de 60 cm de la toile. Il semble nous désigner et fait écho au titre. On peut aussi le considéré comme un écho à la main de Klang et fait référence a ses ready-mades notamment le Porte-bouteille renvoyant au pic de celui-ci. De plus le goupillon du fait qu'il soit posé a l’équerre de la toile propulse de l'ombre sur la toile (idée que travail Duchamp cf doc annexe) comme le ferait un cadran solaire ainsi au fur et à mesure de l'avancement de la journée son ombre avance évolue passant d'une ombre forte et courte vers une ombre plus longue et plus douce, il charge d'intensité la toile. Il introduit alors l'idée d'une temporalité dans son œuvre et viens renforcer le titre avec une agressivité supplémentaire« tu m'emmerdes tout le temps ».

en plus de l'ombre naturelle du goupillon on retrouves des ombres portées sur la toile. Ces ombres portés sont celles de ces ready-mades.

III. Un catalogue des ses travaux précédents et prémice de ses œuvres futures.

Dans ces ombres portées représente quatre de ces ready-mades : 3 stoppages étalons 1913, porte-chapeau 1917, roue de bicyclette 1913, tir bouchon (???). ce sont les ombres portées de ces ready-mades jusqu'à 1918. notons que l'ombre de roue de bicyclette est à l'échelle 1/1 , le tir bouchon quant à lui est agrandit et distordu de tel sorte qu'il est presque connecté à l’essieu de la roue, le porte-chapeau lui est élargit et très distordu et vient toucher le rectangle blanc à la droite de la toile. Ces trois objets ont une source lumineuse différentes, ils semblaient être suspendues dans les airs lorsque Duchamp les a peint, ils flottent dans le vide, et se rapporte une fois de plus au étude de Duchamp sur l'ombre et l'ombre portée (cf doc annexe) . On pourrait laisser ces ombres de ready-mades telles qu'elles mais on peut se permettre de chercher leur contexte historiques et leur histoires. Commençons avec le porte-chapeau : il date de 1917 et est un ready-made pur, c-a-d qu'il n'y a aucune inscription de la part de Duchamp sur celui-ci, de l'objet original il ne subsiste que deux photographies

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