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Portrait Princesse De Cleves

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plus grands partis » l. 21, elle possède « un éclat que l’on n’a jamais vu qu’à elle » l. 26 , et elle est « dans une extrême jeunesse » l. 22. On peut également noter une abondance de vocabulaire mélioratif : Melle de Chartres suscite l’« admiration », l.2, « son visage et sa personne [sont] pleins de grâce et de charme ».

c) Une héroïne bien éduquée mais fragile

Melle de Chartres est noble et riche en raison de sa filiation (l.5 – 6), sa mère occupe une place importance dans cet extrait car c’est elle qui lui donne sa bonne éducation : « elle ne travailla pas seulement à cultiver son esprit et sa beauté, elle songea aussi à lui donner de la vertu et à la lui rendre aimable » (l. 8-9). Est –ce cette vertu qui fragilise la future princesse ? Sa rencontre avec le Prince de Clèves en témoigne : « ses regards l’embarrass[ent] » ,elle rougit, et sort « promptement ». De plus, elle n’a que seize ans et apparaît seule devant ceux qui la convoitent et l’épient à la cour.

Transition : Cette fragilité de l’héroïne, que l’on voit en filigrane, lui donne une dimension tragique que l’on trouve au même siècle chez Racine, par exemple, et témoigne de la vision du monde et de la cour de l’auteur.

II) Analyse de la société proposée par la romancière :

a) L’éducation d’une jeune fille du XVIIe siècle

Mme de Chartres fait preuve d’une certaine modernité dans l’éducation de sa fille : « La plupart des mères s’imaginent qu’il suffit de ne jamais parler de galanteries devant les jeunes personnes pour les en éloigner. Mme de Chartres avait une opinion opposée. » Elle lui présente d’abord ce que l’amour a de séduisant avant de lui en présenter les dangers, ce que nous montrent les antithèses suivantes (l. 14-16) : tromperies/honnête, infidélité/vertu. Elle prône la lucidité, et « une extrême défiance de soi-même » (l. 18-19). La seule façon pour la mère de l’héroïne d’être vertueuse est de « s’attacher à ce qui seul peut faire le bonheur d’une femme, […] aimer son mari, et en être aimée. »

b) Vision de la cour et des hommes en particulier

Le regard de la cour est primordial : « les yeux de tout le monde », « l’on doit croire », l’emploi du verbe modal « devoir » insiste sur le caractère indiscutable de l’opinion de la cour. Il s’agit donc d’une société dans laquelle l’apparence semble primer.

De plus, à travers l’évocation de l’éducation que Mme de Chartres donne à sa fille apparaît un portrait peu flatteur du genre masculin : les hommes sont source de « malheurs domestiques ». L’énumération « le peu de sincérité des hommes, leurs tromperies et leur infidélités » (l.14) montre aussi la vision du monde de l’auteur.

Conclusion :

Ce portrait de l’héroïne, classique et idéalisé, laisse apparaître en filigrane une vision du monde propre à l’auteur : celle d’une société où l’opinion de la cour fait loi. En opposition apparaît également un portrait du genre masculin peu flatteur. Un stéréotype social se dessine ici : celui de l’héroïne vertueuse, qu’on retrouvera ensuite dans la littérature romanesque, notamment au siècle suivant dans Les

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