Les origines des déséquilibres économiques contemporains

PARTIE 1 

Les origines des déséquilibres économiques contemporains

Chapitre 3 : les modes de régulations économique

1. La spécificité de l’Etat : elle repose sur le fait que l’état a un pouvoir de contrainte sur les autres agents économiques. En effet, l’état est légitimé par le fait que les représentant de l’état sont élu.

1. Le rôle des marchés et de l’état dans la régulation de l’économie.

1. Les mécanismes de marché et l’allocation optimale des ressources Adam.Smith et « la main invisible »
2. Le rôle de l’état en cas d’échec du marché : l’existence d’une fluctuation économique (ex crise) montre l’incapacité des marchés à réguler efficacement les relations économiques et peut justifier le rôle régulateur de l’état.

1. Les principales fonctions économiques de l’Etat

1. La stabilité conjoncturelle :

L’Etat vient agir sur le cour terme pour atténuer les fluctuations économiques. Ex : en 2008, l’état a décidé de consacrer 1,3 % du PIB à la relance et plus spécialement à l’investissement privé des entreprises.

1. L’affectation des ressources : les défaillances de marché

L’invention de l’état pour pallier aux défaillance de l’état : le manque de concurrence, la présence d’externalités, la fourniture de bien publics.

On parle d’externalité lorsque l’activité d’un agent économique modifie le bien-être d’autres agents sans compensations financières.

Les externalités sont négatives lorsqu’elles réduisent le bien être, positives lorsqu’elles l’améliorent.

1. La redistribution des revenus :

L’état assure une mission de redistribution des revenus quand la répartition opérée par les mécanismes de marché n’est pas jugée satisfaisante.

Si l’économie de marché est créatrice de richesses, celles-ci ne sont pas nécessairement réparties de manière équitable.

1. Les critiques de la régulation de l’économie par l’état

1. L’information imparfaite :

Exemple : la politique budgétaire est déterminée à partir de prévisions qui se révèlent parfois inexactes et limitent l’efficacité de mesures prises.

1. Les délais d’action :

L’action de l’état dans le domaine économique se déploie dans le temps. Il existe rarement une concordance parfaite entre la prise de conscience d’un problème économique et l’impact de la mesure politique économique prise pour y faire face.

Les économistes distinguent 4 délais :

• Un délai de perception du problème (liée notamment à la réalisation de statistiques)
• Un délai de réaction des autorités publiques (et de la préparation de la mesure adéquate)
• Un délai de mise en œuvre de la politique économique
• Un délai l’impact

1. Les anticipations des agents économiques

Les ménages, les entreprises et plus généralement tous les agents économiques réagissent aux mesures de politique économique.

L’Etat doit lorsqu’il prépare et met œuvre une mesure prendre en compte la perception que vont en avoir les agents économiques.

Une politique de réduction des impôts n’a pas le même impact sur la consommation des agents économiques selon qu’ils la pensent durable ou temporaire.

PARTIE 2

L’appréciation de la situation économique

Introduction

La situation économique est évaluée à partir d’indicateurs qui sont définis par des variables statistiques ;

Les agents économiques modifient leur comportement en fonction de l’observation de la situation économique et des anticipations qu’ils font sur l’évolution de cette situation.

1. Les variables caractérisant une situation économique

1. Les variables conjoncturelles

Les indicateurs conjoncturels = situation économique à court terme.

Par exemple le taux de croissance du PIB, l’évolution de l’indice des prix, le taux de chômage, le niveau et l’évolution de la production industrielle.

1. Les variables structurelles :

L’approche structurelle s’intéresse à ce qui est fixe, permanent, durable dans le fonctionnement d’une économie.

Le taux de chômage des jeunes, l’espérance de vie, les dépenses de recherche et développement, le nombre de jeune diplômés, la productivité du travail.

1. L’appréciation par les agents économiques 

1. L’appréciation par les ménages

Les ménages cherchent en permanence à anticiper l’évolution de la situation économique pour préserver leur pouvoir d’achat. Ils effectuent des arbitrages entre consommation et épargne.

1. L’appréciation par les entreprises

Les entreprises utilisent des indicateurs conjoncturels pour adapter leur stratégie en période de crise (évolution du pouvoir d’achat, des prix)

Prises-en compte des anticipations des ménages en matière de consommation et d’épargne.

1. L’appréciation par l’état : la politique économique

La politique économique regroupe l’ensemble des interventions des pouvoirs publics qui permettent de corriger les déséquilibres économiques : ralentissement de la croissance, chômage, hausse de prix, déséquilibre des échanges extérieurs.

Les politiques économiques ont pour objectif la stabilisation de la conjoncture et la croissance durable.

Définition 

• Les politiques conjoncturelles : elles visent à réguler les variations conjoncturelles de l’économie à court terme, c’est-à-dire stimuler l’activité économique et réduire le chômage (politiques de relance) ou au contraire à freiner l’activité pour lutter contre les tensions inflationnistes (politique de rigueur ou d’austérité)
• Les politiques structurelles : elles visent à favoriser la croissance économique à long terme en agissant sur les structures productives, soit de secteurs déterminés, soit de l’ensemble de l’économie.

Elles agissent sur l’offre globale et les conditions de production des entreprises : les politiques de l’emploi, du marché du travail, les politiques industrielles…

1. Les politiques conjoncturelles

Elles visent à agir sur l’économie à court terme. Les objectifs des politiques conjoncturelles : le carré magique de Kaldor.

Les quatre objectifs :

• Une croissance économique forte et durable
• La stabilité des prix qui pour garantir le pouvoir d’achat et la compétitivité des entreprises
• Le plein emploi de la main d’œuvre
• L’équilibre des échanges extérieurs

Ce carré est dit « magique » puisque aucun pays n’est en mesure atteindre les quatre objectifs en même temps parce qu’ils ne sont pas compatibles entre eux , certains étant même contradictoires (le plein emploi et la stabilité de prix)

Il faut hiérarchiser les objectifs c’est-à-dire définir ceux qui seront prioritaires pour la conduite de la politique conjoncturelle.

En fonction de l’objectif recherché, on distingue la politique de relance et la politique de rigueur.

Politique conjoncturelle[pic 1][pic 2]

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• La politique de relance 

Inspirée par l’économiste américain Keynes avec un objectif se stimulation de la croissance et de lutte contre le chômage.

L’état doit relancer la demande pour stimuler l’activité économique en distribuant des revenus, en augmentant la consommation publique et/ou en abaissant le taux d’intérêt.