Agiculture Et Société Rurale Dans Le Cône Sud
Compte Rendu : Agiculture Et Société Rurale Dans Le Cône Sud. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresde de petits exploitants en leur achetant à bas prix soit en leur échangeant contre des crédits à taux d'intérêts élevés)
inscription dans un cercle vicieux, aucun surplus commercialisable
quelques régions où des expériences ont réussis pour rendre viables ces munifundios
au Paraguay, dans la région Centre, création d'une association «Le Centre de promotion paysanne» qui a mis en place des chacras et permet ainsi au munifundiaires de compléter leur revenus, organisée comme une sorte de coopérative proposant des sortes de stage pour enseigner aux paysans des techniques plus rentables
à l'opposé, les latifundios, gigantesques domaines hérités très largement de la période coloniale, distinction de deux grandes catégories :
les grandes plantations spécialisées dans les cultures d'exportation intensives
latifundios d'élevage extensif, par définition, très médiocre en termes de productivité, véritable gâchis d'espace, propriétaires souvent absentéistes
en Argentine, Roger GAIGNARD estime que la grande propriété de plus de 1000 hectares représente encore plus de la moitié de l'espace pampéen
grands espaces patagoniens propices à la constitution de latifundios d'élevage extensif avec de gigantesques propriétés constituées par des firmes internationales,
par exemple le groupe italien Benetton possédait à la fin des années 1990, 837 000 hectares en Patagonie argentine pour de l'élevage ovin extensif, achat de 15 000 hectares dans la province de Buenos Aires où le groupe diversifiait ces activités avec de la production céréalière plus rentable
au Paraguay, dans les années 1980, 2193 latifundiaires se partageaient 78% de la SAU clientèle de Stroessner
phénomène hérité, à la fin du XIXème siècle, la compagnie anglo-argentine Carlos Casado possédait pas moins de 23% de la superficie du Chaco, soit à peu prés 14% de la superficie du Paraguay pour l'exploitation du Québracho
firme italienne Agropeco possède pas moins de 70 000 hectares
compagnie étasunienne Gulf & Western 54 000 hectares
en Uruguay, nombre d'exploitations de plus de 1000 hectares augmente régulièrement depuis les années 1950
4000 exploitations de plus de 1000 hectares occupent 56% de la SAU de l'Uruguay tandis
que le nombre d'exploitations de moins de 100 hectares connaissent une baisse
→ peu de places pour les exploitations de taille moyenne qui existent mais sont cantonnées aux espaces se prêtant mal aux produits spéculatifs ou bien aux espaces trop éloignés des métropoles
Le problème de la précarité paysanne
Émilie STARCK étudie la précarité paysanne dans le milieu semi-aride du Nord / Nord-Ouest de l'Argentine, province de Santiago del Estero
7 exploitations sur 10 sont considérées comme des minifundios, problème juridique des minifundios sans «limites définies», pas d'acquisition légale, pas de titre de propriété, dispose simplement d'un statut d'occupant de terres publiques ou privées et ce parfois depuis plusieurs générations
explication historique, à la fin du XIXème siècle, zone privilégiée de l'exploitation du fameux Québracho, gigantesques parcelles forestières vendues à des grands groupes sylvicoles nationaux ou internationaux, déforestation massive,
puis arrivée de petits paysans sans-terres, installation sur des zones déboisées et laissées à l'abandon
dans les années 1950, le gouvernement provincial développe un intense réseau d'irrigation, Nord-Ouest semi-aride de l'Argentine, qui profite essentiellement aux grands propriétaires dans la mesure où les minifundiaires non pas les moyens juridiques de revendiquer l'équipement leur parcelles qu'ils n'occupent pas légalement, petits paysans cantonnés à l'utilisation de techniques très archaïques (récupération des eaux pluviales, irrigation gravitaire), difficulté à atteindre l'auto-subsistance
dans les années 1970, développement du boum du soja transgénique, tellement rentable
entre 1992 et 2007, surface occupée par le soja multipliée par 10, 21% du territoire de la province, soja nécessite de gros investissements, capable d'acheter chaque année les semences, exclusion des paysans, progression du front du soja fait peser sur les minifundios une énorme pression foncière, expulsion très violente, parfois utilisation de milices malgré des tentatives de résistances collectives comme le MOCASE, association paysanne qui tente de mettre ne place une résistance collective à ces expulsions, à l'échelle nationale l'INTA, institution fédérale, met en place un registre de tous les aspirants à le régularisation des terres, → peu de résultats concrets
seule solution de survie, émigration temporaire, saisonnière, trabajo de golondrinas ou émigration définitive vers les villes alimentant la précarité urbaine
Au Chili, la région de Coquimbo, un milieu de montagne aride
l'aridité, la pente et l'altitude
l'histoire du partage de la terre
le rôle des systèmes économiques financiers
le rôle de la technologie
au Paraguay, on estime qu'il existe environ 150 000 familles paysannes sans terre, le plus souvent acculées au statut de péon (salarié agricole)
salariat de surcroit le plus souvent saisonnier, très mal payé, souvent aussi sans protection sociale, un petit paysan peut devenir propriétaire s'il donne la preuve qu'il a exploité la terre pendant trente ans, d'où cette pratique courante de l'installation d'une famille sur les marges des latifundios d'élevage extensif, défrichage, exploite et bonifie la terre
Christian RUDEL, en août 1985, dans le département de l'Alto Parana, environ 300 familles avaient envahi quelques centaines d'hectares d'une propriété qui en comptait plus de 50 000, au bout de quelques mois le latifundiaire a fait intervenir l'armée pour expulser ces familles paysannes, deux morts et 19 arrestations
→ situation extrêmement inégalitaire qui n'empêche pas et peut-être favorise des résultats économiques
I/ 2) 2. Des résultats économiques globalement satisfaisants, mais au fort coût social
Des agricultures qui semblent efficaces...
les principales productions actuelles
blé, soja, mais, canne à sucre, agrume, manioc, riz, orge, avoine, bois, troupeaux bovins
… mais qui font beaucoup d'exclus
précarité paysanne
grandes inégalités entre villes et campagnes
misère de la petite paysannerie
Christian RUDEL souligne le maintien de problèmes graves de malnutritions et d'une forte mortalité infantile dans les campagnes paraguayennes, conditions de l'habitat, à la fin des années 1990, seulement 1% des maisons rurales du Chaco paraguayen disposaient de l'eau courante et 67% des familles ne disposaient que de deux pièces pour des familles souvent très nombreuses
dans l'Argentine qui glorifie le modèle exportateur de l'agriculture pampéenne, véritables émeutes de la faim entre 1989-1990, 22% de la population totale dont 40% de la population rurale vivait sous le seuil de pauvreté
évolution ambigüe des relations sociales, perdure une situation de dépendance paternaliste entre les grands propriétaires et les minifundiaires / salariés agricoles / métayer, héritage de la tradition esclavagiste de la période coloniale, au-delà de la rentabilité financière, les latifundiaires retirent de leur propriété une position sociale prestigieuse, position politique, élus provinciaux qui leur ont longtemps permis d'imposer un système quasi-esclavagiste à leurs paysans, imposition de véritables corvées aux métayers, obligation d'achat dans la boutique du domaine
rapport villes / campagnes
situation inégalitaire qui participe largement de l'exode rurale, néo-citadins qui pour compléter leur nouveau revenu citadin insuffisant reste très souvent salarié agricole occasionnel ou saisonnier, petit boulot informel qui ne suffisent pas à faire subsister leur famille, salarié multi-actif, s'installent donc à l'interface entre la ville et la campagne, aux périphéries des grandes villes, étalement urbain spectaculaire
II/ La géographie de la production : des espaces agricoles différenciés et interdépendants
II/ 1) La carte agricole
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