Analyse Jean Ferrat Nuit et brouillard

ès la seconde guerre mondiale. Dans cette chanson, l’auteur parle de la déportation des juifs dans les camps de concentration pendant cette guerre. Il dénonce avec ses paroles engagées les conditions dans lesquelles sont père et bien d’autres ont du survivre mais également le nazisme des Allemands qui sans pitié dirigeaient et tuaient ces hommes.

J’aime bien cette œuvre car Jean FERRAT a fait preuve de hardiesse en la chantant alors que le général De Gaulle signait un traité avec le chancelier Adenauer pour sceller l’amitié entre ces deux pays. Elle a ravivé le mauvais souvenir de la seconde guerre mondiale en ces temps de « réconciliation ».

Cet artiste a voulu bouleverser les médias en attaquant la tendance de l’époque, qui veut tourner la page en oubliant le devoir de mémoire des survivants. Avec sa chanson Nuit et brouillard, qui bouscule à la fois le milieu artistique et les auditeurs, Jean Ferrat confronte la France à des questions embarrassantes, en révélant au grand jour par un média de masse, l’horreur concentrationnaire à des millions de compatriotes qui n’auraient jamais dû l’ignorer. Et au début des années

60, peu d’artistes français remplissent un tel rôle.

La chanson Nuit et brouillard ne fut pas officiellement interdite par la radio française, mais fortement « déconseillée » dans un premier temps, puis elle ouvre un débat parmi les auditeurs ; c’est l’une des raisons pour laquelle elle connaîtra rapidement un grand succès.

Pour évoquer l'accompagnement musical, je parlerais des timbales qui jouent le rythme. Elles reviennent tout le temps, on appelle cela un ostinato. Ça peut faire penser à la musique des exécutions, au glas qui résonne, ou au roulement du train mais aussi aux battements de cœurs des déportés qui donne un aspect solennel à la chanson. Puis, entre en strophe 2, la guitare. Au fur et à mesure on peut constater que les instruments s'ajoutent (timbales, guitares, vents, violons, etc.).

L'accompagnement suit la voix du poète. Dans la chanson, le tempo est modéré et la musique est en crescendo. On peut considérer cette chanson comme un poème qui contient neuf quatrains formés de rimes plates.

On peut mettre cette œuvre en relation avec de nombreuses autres œuvres. Parmi celles-ci j’ai choisie : la chanson des RITA MITSOUKO « Le petit train », sur l’album Marc & Robert (1988) ; la série de dessins réalisée par Zoran MUŠIC lors de son internement dans le camp de Dachau (1945) et évidement le documentaire « nuit et brouillard » (1955) d’Alain RESNAIS qui ressort des images d’archive filmées dans des camps de concentration.