Apport de l'approche systémique

un ensemble d’éléments spécifiques, différenciés et agencés de telle façon qu’une modification apportée à un des éléments du système provoque des réactions d’ajustement au niveau de tous les autres éléments. De plus, cela entraine une communication avec l’environnement.

Définition

Nouvelle discipline qui permet de déchiffrer la réalité complexe qui nous entoure, pour tenter de mieux la comprendre et, le cas échéant, d’agir sur elle avec plus de pertinence. L’approche systémique représente à la fois un progrès de l’épistémologie (philosophie de la connaissance) et l’apparition d’une « boîte à outils » intellectuels mieux adaptés que les concepts de la logique cartésienne pour penser la « complexité organisée », celle des grands systèmes biologiques, économiques et sociaux dont l’entreprise est une illustration.

Finalités

Adapter les modes de pensée aux besoins du monde actuel et de ses contraintes Permettre l’approche de problèmes reconnus comme trop complexes pour pouvoir être abordé de façon réductionniste Caractériser les systèmes, ce qui consiste à préciser : Les frontières, les relations internes et externes, les structures, les lois émergentes

Conséquence

La théorie générale des systèmes permet de prévoir les réactions négatives et de mettre en place des mécanismes correcteurs avant même de mettre en œuvre sa décision

Domaines d’application

Tous domaines caractérisés comme complexes et nécessitant une approche et une méthodologie adaptées (Entreprise, un organisme vivant ou social, l’économie d’un pays….)

Les caractéristiques d’un système

Un système est un ensemble d’éléments en interaction dynamique organisé en fonction d’un but ; de sorte que toute action sur l’un des éléments entraîne des conséquences (réactions d’ajustement) sur l’ensemble des autres éléments. En d’autres termes, un système est un ensemble dynamique d’éléments interdépendant formant un tout, organisés en fonction d’un but.

Caractéristiques (suite)

un système est un ensemble d’éléments organisés ; les éléments d’un système sont interdépendants et forment un tout un système est ouvert sur l’environnement avec lequel il peut être en relation (il s’agit alors système ouvert) ; un système a une finalité, c’est-à-dire orienté vers la réalisation d’un objectif (c’est alors un système finalisé) un système est piloté et a une fonction de contrôle et de régulation.

NB

La démarche système consiste à comprendre la globalité d’une entité par les relations qui existent entre ces éléments sans les détailler chacun. Elle considère un phénomène dans sa totalité, sa complexité et sa dynamique propre

Quatres concepts fondamentaux de l’approche systémique

L’interaction La globalité L’organisation La complexité

L’interaction

Il s’agit d’un concept fondamental et particulièrement riche. Contrairement en effet à ce qu’enseignait la science classique, la relation entre deux éléments n’est pas généralement une simple action causale d’un élément A sur élément B, elle comporte une double action de A sur B et de B sur A L’interaction peut prendre des formes plus ou moins complexes depuis le simple choc mécanique de deux boules de billard jusqu’aux relations d’une grande variété et subtilité entre deux individus : maître et élève ou mari et femme. Une forme particulière d’interaction est la rétroaction (ou feed-back) dont l’étude est

Un système est, nous l’avons vu, composé d’éléments. Mais cela ne veut pas dire qu’il est une somme d’éléments, comme le raisonnement cartésien nous inciterait à le croire.Von Bertalanffy a été le premier à montrer qu’un système est un tout non réductible à ses parties. « Il est impossible de connaître les parties sans connaître le tout, non plus que de connaître le tout sans connaître particulièrement les parties »

La globalité

Elle peut être considérée comme le concept central de laL’organisation systémique. Cette organisation c’est d’abord un agencement de relations entre composants ou individus qui produit une nouvelle unité possédant des qualités que n’ont pas ses composants. L’organisation c’est aussi un processus par lequel de la matière, de l’énergie et de l’information sont assemblés et mis en œuvre ou en forme. Le terme « organisation » recouvre donc à la

La complexité

La logique cartésienne nous avait appris à simplifier tous les phénomènes en éliminant l’inconnu, l’aléatoire ou l’incertain. Mais en fait la complexité est partout, dans tous les systèmes, et il est nécessaire de conserver cette complexité, quitte à admettre qu’on ne puisse en saisir et comprendre toute la richesse.

Limites de l’approche analytique

La démarche analytique s’est fondée pendant longtemps sur la méthode scientifique, définie par Réné Descartes et Claude Bernard et qui a consisté à étudier séparément les divers éléments d’un ensemble (c’est le principe de décomposition de Descartes) pour rendre compte de leur fonctionnement

Limites approche analytique (suite)

Impossibilité d’isoler un élément (ex : le cœur, le rein, le service comptable) du reste de l’ensemble étudié (le corps humain, l’entreprise) ; Impossibilité de contrôler les valeurs de tous les facteurs, sauf celui que l’on fait varier volontairement, ce qui rend l’expérimentation inapplicable ; Impossibilité d’appliquer un raisonnement de type causal (une cause entraîne un effet) en raison des interactions multiples entre les

Les composantes d’un système

La structure du système le fonctionnement du système

a. La structure du système

La frontière Les éléments Les relations ou liaisons

La frontière du système

La frontière du système est ce qui le sépare du monde extérieur. Elle est donc utilisée pour délimiter le système

Les éléments

Ces éléments forment 4 catégories de variables: Les variables d’entrée constituées des éléments qui émanent de l’environnement et qui agissent sur le système dans lequel elles pénètrent, Les variables de sortie qui résultent du fonctionnement du système et permettent d’agir sur l’extérieur (sur l’environnement ou un autre système), Les variables de commande sont les éléments dont la valeur peut être fixée par le gestionnaire, pour assurer la régulation, Les variables d’état sont celles qui renseignent le gestionnaire sur le fonctionnement du système.

Les relations ou liaisons

Les réseaux de communication permettent les échanges d’énergie, de matière, de capitaux et d’informations entre les différents éléments du système. Ils assurent également la régulation

b. Le fonctionnement du système

Le fonctionnement du système a pour résultat de faire correspondre à un état des variables d’entrée plusieurs états possibles de sortie selon la valeur donnée aux variables de commandes. Ces dernières permettent donc de sélectionner la transformation opérée par le système c’est-à-dire de le réguler. Tout système prélève dans son environnement divers élément qu’il transforme selon un processus caractérisé par sa complexité, sa flexibilité ou son efficacité pour produire des résultats sous des formes variées : bien, service, pollution,

Variables de commande

Variables d’entrée sortie

Flux financier Flux physique Flux information

v. de

F. financier F. réel F. information

TRANSFORMATION (Variables d’état)

En modifiant, grâce aux variables de commande, les transformations qu’il opère, le système maintient des résultats conformes aux objectifs, en neutralisant les effets des perturbations qui affectent les variables d’entrée en provenance de l’environnement

L’entreprise, comme système

L’entreprise est un système car elle forme un tout, composé de multiples parties interconnectées poursuivant un ou plusieurs objectifs généraux. Ses divers aspects sont les suivants :

L’entreprise est constituée d’un ensemble d’éléments hétérogènes quant à leurs nature, leur structure et leur fonctionnement (ses actifs matériels, locaux, équipements, fonds de commerce et incorporels ; ses capitaux, son personnel). La complexité de l’entreprise peut être appréhendée à partir du nombre de ses éléments, de leur diversité et