COM 1001 Théories de la communication

COM 1001

Théories de la communication – I

Examen maison 1

Cet examen permet de vérifier si vous avez atteint les objectifs de la première partie du cours, intitulée « Les concepts de base ».

Consignes

• L’examen maison doit se faire individuellement. Vous devez le retourner dix jours après sa réception, à la personne responsable de votre encadrement.
• L’examen maison 1 compte pour 30 % de la note finale : 20 points sont alloués aux questions à réponse courte; la question à développement compte pour 10 points.

• Pour les questions à réponse courte, limitez votre réponse à un paragraphe de 6 à 12 lignes.
• Il est fortement recommandé de référencer vos réponses selon le modèle auteur-date : nom (de l’auteur), année, numéro de page. Exemple : (Attallah, 2010, 15).
• Normalement, vous devez répondre dans vos propres mots. Si vous citez un document, mettez le passage cité entre guillemets (« »), suivi de la référence.
• Des points fractionnés seront accordés pour les questions à réponse courte (exemple : 1,5/2).
• Attention : pour chacune de vos réponses, joignez la question correspondante.
• Conservez une copie de votre examen.
• Une fois votre examen terminé, faites-le parvenir par courriel à la personne responsable de votre encadrement. Pour vous assurer de fournir toute l’information requise, suivez les consignes suivantes :

• Nommez votre fichier Word ainsi :

COM 1001 Examen 1 – Nom, Prénom

Exemple : COM 1001 Examen 1 – Bergeron, Gilles

• Dans le champ « Objet » de votre courriel, indiquez :

COM 1001 Trimestre REMISE Examen 1 – Nom, Prénom

Exemple : COM 1001 Aut 2010 REMISE Examen 1 – Bergeron, Gilles

• Si vous préférez envoyer votre travail par la poste, joignez-y la feuille d’identité que vous trouverez à la fin du présent document.

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Théories de la communication – I

Examen maison 1

Questions à réponse courte (20 points)

1. Pourquoi les sociétés modernes interrogent-elles la communication? (2 points)

Dans les sociétés traditionnelles, les relations et les règles étaient régies par la transcendance divine. Dans les société modernes, la communication est ouverte égalitaire et réciproque ce qui entraîne l’exercice de la raison pour déterminer le sens de la vie humaine et sociale, pour fixer les règles et les relations sociales. Les sociétés modernes cherchent à comprendre les points problématiques de la communication, comparativement aux sociétés. traditionnelles, pour avoir une meilleure vue d’ensemble et trouver des solutions aux cas problèmes. S’interroger est une façon de comprendre le sens de la communication et de ne pas répéter les erreurs des sociétés traditionnelles.

1. Comment est né le prolétariat urbain? (2 points)

L’arrivée d’un mode de production capitaliste est le facteur le plus important dû à ses rapports de productivité et de propriété. Dans les sociétés traditionnelles, la terre était tenue par un propriétaire foncier qui était travaillée par des paysans et dont ces derniers pouvaient ses nourrir de leur labeur. Le capitalisme introduit de nouvelles pratiques d’exploitation foncière où le propriétaire souhaite tirer un maximum de profit de sa terre et s’en servent donc comme pâturage pour l’élevage des bêtes puisque c’est plus lucratif que l’agriculture. Les paysans se voient alors devenir inutiles et se dirigent vers les endroits où les opportunités d’emploi sont plus grandes, soient les usines dans les centres urbains. Les paysans deviennent donc ce que Marx appelle le prolétariat urbain.

1. Expliquez la différence entre la gesellschaft et la gemeinschaft en ce qui a trait au rapport entre l’individu et la communauté. (2 points)

La gesellschaft jouit d’une grande liberté d’action personnelle, mais d’un sentiment de communauté quasi inexistant. Elle accroît l’isolement et la désorientation sociale tandis que la gemeinschaft est plus contraignante puisque l’individu est constamment surveillé, mais elle est sécurisante car elle offre des repères de bonne conduite sociale et personnelle. Le sentiment de communauté est omniprésent dans le gemeinschaft.

1. Pourquoi, selon Karl Marx, la société moderne a-t-elle remplacé la société traditionnelle? Cette situation est-elle permanente? (2 points)

Le passage de la société traditionnelle à la société moderne s’est fait en raison des luttes des classes et des contradictions économiques, qui apparaissent avec la disparition de la transcendance divine. Cette dernière est plutôt remplacée par le débat public. La pérennité des luttes sociales, les nombreuses révoltes paysannes ou d’esclaves qui ont traversé plusieurs périodes historiques, notamment le Moyen Âge et la Révolution française démontrent l’existence d’antagonismes de classe qui conduiront éventuellement au remplacement du capitalisme par une société sans classes, ce qui indique que la situation n’est pas permanente.

1. Vrai ou faux? Expliquez.

La croyance en la transcendance divine peut avoir pour effet de maintenir le statu quo dans une société. (2 points)

Vrai.

La transcendance divine détermine tous les rôles sociaux. L’ordre social qui en découle est incontestable et immuable. Ils ne peuvent être légitimement contestés et un comportement bien précis s’impose selon la position dans la hiérarchie. Il s’agit plutôt de la question « comment » comparativement à « pourquoi ». On convient d’adopter l’attitude psychologique attendue du rôle social attribué par la transcendance divine; on ne cherche pas à le comprendre. Dans une société moderne où la transcendance divine ne détermine plus les rôles sociaux, tout le monde à raison, tout le monde peut contester la parole de l’autre et les rôles sociaux peuvent même changer, évoluer. Il y a une réciprocité de débat qui n’existaient pas dans les sociétés traditionnelles.

1. Comparez l’acte de communication dans la société traditionnelle et dans la société moderne. (2 points)

Dans la société traditionnelle, la communication en est une unidirectionnelle fortement hiérarchisée. La vérité dépend du statut social. On ne peut pas interpeller qui ont veut, seulement les interlocuteurs de même origine sociale. Le statut social détermine l’ensemble de la conversation, c’est-à-dire qu’un paysan ne partage pas la même langue que le roi et le roi, celle du paysan.

Dans la société moderne, la communication est réciproque et non hiérarchisée. Tout le monde a un droit égal d’intervenir. La vérité vient d’un consensus au lieu du statut social. La réciprocité signifie que les interlocuteurs peuvent remettre en question des énoncés d’autres, ce qui demande une constante preuve de rationalité. La communication est plus ouverte et plus adaptable.

1. Qu’est-ce qui différencie essentiellement la masse moderne de la masse ancienne? (2 points)

La masse moderne est le sujet politique de l’État moderne. La société moderne viendra à théoriser la masse et en faire une préoccupation sous quatre grandes figures : 1) force productive; 2) assise économique indispensable; 3) source de légitimation politique; et 4) objet de savoir.

La masse ancienne, quant à elle, n’est qu’un nombre, une agglomération de personnes. L’État n’est pas enrichi, défendu ou glorifié par cette masse. Elle ne fait pas non plus partie de préoccupation ou d’attention de la part de l’État. L’État fonctionne malgré elle. Les auteurs, philosophes, etc. se penchaient plutôt sur les « grands » qui marquaient l’histoire que sur l’homme de tous les jours, qui fit désormais l’objet du discours savant.

1. La masse est conçue différemment selon l’angle sous lequel elle est envisagée. Associez les différentes conceptions de la masse (colonne de droite) aux théories, régimes ou entités qui s’y sont intéressés.

(2 points)

1-e; 2-c; 3-a; 4-f; 5-b; 6-d

1. Selon Gustave Le Bon, qu’est-ce qui distingue la foule d’une simple agglomération de personnes? (2 points)

Une foule est composée d’une agglomération d’hommes ayant des caractères qui leurs sont propres. Elle a une âme collective et devient ce que Le Bon appelle une foule « psychologique ». Un petit nombre d’hommes ayant des caractères communs peut constituer une foule, alors qu’un grand nombre d’individus réunis de façon aléatoire et accidentelle ne constituera pas une foule.