Cannibalisme et prison

ant. Par cet acte, les cannibales exercent une action que l’on pourrait aussi qualifier de religieuse car ils expriment en même temps qu’ils ingèrent l’ennemi, la croyance qu’ils ingèrent sa force, sa vaillance. Ils mettent donc à profit cet ennemi, en absorbant sa chair et par la même ses qualités, ce qui va lui permettre de devenir meilleur et offrir ainsi un meilleur potentiel à sa société, il sort grandi de cette expérience.

Et enfin le texte fini par « et celles qui…en raison de leurs coutumes symétriques ». Nous, français vivons dans une société anthropémique, nous choisissons de bannir de la société, tout les individus qui n’adhèrent pas aux valeurs de notre société, tout ceux qui sont différents, qui ont des valeurs différentes de ce que nous estimons être les valeurs à suivre. Dans cet extrait, C. Lévi-Strauss qualifie ces personnes comme des personnes que nous redoutons. Nous avons peur de la différence, et c’est parce que nous faisons preuve de xénophobie que ces personnes sont exclues du corps social. Les sociétés anthropémiques en viennent même à bâtir des bâtiments, exclusivement réservés à l’exclusion de ces personnes. Et contrairement à l’anthropophagie, l’anthropémie ne permet aucun bénéfices à quiconque, bien au contraire. Dans ce passage, l’auteur parle aussi de sociétés primitives, c’est-à-dire de sociétés peu élaborées, rudimentaires, c’est comme cela que nous avons tendance à qualifier les sociétés ayant un fonctionnement trop différent du nôtre ce qui est encore une preuve que nous jugeons les différences de culture et ce en étant subjectif. La notion d’horreur est , elle aussi, subjective puisqu’elle est propre à l’individu et à la société à laquelle celui-ci appartient. A la fin de cet extrait, le mot barbarie est utilisé ; un barbare est une personne qui fait preuve de cruauté, d’inhumanité. Et maintenant que nous avons étudié ce texte, les questions que nous pouvons nous poser sont : Qui sont les barbares ? Celui que mange son ennemi dont la différence va bénéficier à celui qui le mange , ou celui qui exclut l’autre de la société sous prétexte de sa différence, et qui n’aura apporté aucun bénéfices ?