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Crise Du Lien Social

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es instances d’intégration et se refermer sur eux en sombrant toujours un peu plus dans la pauvreté.

Pauvreté et citoyenneté : la montée du chômage et la précarisation des emplois impliquent la pauvreté et l’exclusion. Cette pauvreté et cette exclusion se traduisent chez les individus par une exclusion politique (ou citoyenne). Les individus ne se sentent plus utiles à la vie politique, n’ayant souvent plus accès aux médias courants (télévision, internet et journaux). Ils sont isolés de la vie citoyenne et ne vote plus (pour la plupart), ils ne profitent plus de leurs droits en tant que citoyens. La pauvreté engendre l’exclusion : un chômeur, par exemple, va s’endetter pour garder l’accès à son logement mais sur une longue durée, il va perdre son logement, n’ayant plus d’endroit où vivre il deviendra SDF (sans domicile fixe). Cette situation va l’exclure de la société. Il sera difficile pour lui d’obtenir un nouvel emploi sans fournir d’adresse. Les emplois précaires engendrent l’exclusion : la multiplication des emplois précaires (emplois de courte durée et chômage fréquent) provoque à la fois une instabilité professionnelle mais aussi une précarité et la création de « working poor ». Des revenus irréguliers et faibles coupent les travailleurs de la société de consommation.

Dans certaines conditions ces facteurs sont un risque pour le lien social même si ces situations ne sont pas automatiquement liées à l’exclusion.

B- L’individualisme.

De plus en plus, aujourd’hui, nous avons tendance à dire que l’individualisme est un problème majeur des sociétés modernes, qui nuit à la cohésion sociale. Nous allons donc étudier les changements provoqués par l’individualisme dans plusieurs secteurs : • L’école : elle à pour but de mettre en place une culture commune à chaque élève, mais l’individualisme lance par le biais de la famille une concurrence chez les élèves. En effet, les familles veulent les meilleures écoles, les meilleurs diplômes et la meilleure vie professionnelle pour leurs enfants. Ce comportement est lié à la montée du chômage cependant elle remet aussi en cause le principe de l’égalité des chances. La famille : tous les changements qui se sont opérés au sein du cercle familial (baisse du nombre d’enfants…) ne favorisent pas la cohésion sociale. La famille est basée sur les choix individuels. En effet, chacun

cherche à satisfaire ses envies. Les individus jugent et se questionnent sur les valeurs et les normes qui leur ont été transmis. Ainsi, l’individualisme engendre une désinstitutionalisation de la famille (les modes et les comportements changent avec la société). • La citoyenneté : l’individualisme provoque un désintérêt à l’action politique d’un pays. Les individus deviennent des « passagers clandestins » ; ils profitent de l’action des autres sans avoir à s’intéresser à la vie politique. Cependant en France, pendant les présidentielles 2007, on a vu que l’individualisme a reculé par une montée de l’engagement politique (taux de participation record).

L’individualisme remet en cause l’intégration sociale des sociétés. Elle nous pose devant les changements mentaux et sociaux que les individus subissent, et aux nouvelles normes et valeurs qui se posent aux individus dans des sociétés en transformation. Cependant l’individualisme n’est pas toujours néfaste pour les sociétés. Le principe de l’individualisme est faire penser par eux-mêmes les individus, de les rendre indépendants et responsable. La démocratie ne peut s’améliorer que si l’initiative des citoyens est favorisée (la démocratie ne se fait que par l’aide des citoyens).

C- Le communautarisme.

Aujourd’hui, le communautarisme pose des problèmes pour la cohésion sociale d’un pays, et ce phénomène devient de plus en plus important. Les individus ont tendance à se replier sur une communauté. Les individus sont bien intégrés mais dans une sphère où les individus ont des intérêts ou des points communs. Pendant les 30 Glorieuses, la communauté la plus importante était le monde ouvrier. Aujourd’hui, aucune communauté n’est majoritaire, il en existe plusieurs. Par exemple, les jeunes de certaines banlieues parisiennes ou marseillaises qui se replient sur eux-mêmes pour défendre leurs intérêts comme les émeutes de 2005. Mais cette situation est aussi liée au processus de ghettoïsation et à la concentration de situations précaires dans ces lieux. D’un point de vue national ce mouvement de communautarisme est la suite d’un processus d’exclusion des individus vivant dans des endroits que l’on veut couper du monde. Lorsque les individus sont stigmatisés (lieu d’habitation, pratiques culturelles, couleurs de peau, etc.…), il peut y avoir la création d’une communauté. Mais le communautarisme ne nuit pas toujours à la cohésion sociale. Les revendications des minorités sexuelles (ni pute ni soumise) la population

immigrée et les identités religieuses par exemples ne sont pas néfastes pour le lien social. En effet le communautarisme est la revendication de règles spécifiques pour un groupe particulier, opposées à celles de la société globale. On a tous entendu parler des revendications régionales (Corse, Bretagne, Pays Basque…). Dans ce cas les individus veulent afficher leur différence et leur autonomie face au reste du monde. C’est ce que l’on appelle l’individualisme communautaire. Cependant le communautarisme peut nuire à la politique. En effet dans la société et en politique plus paritairement, on voit que la citoyenneté est basée sur les points communs des individus et non sur ses différences comme le reflète les communautés. C’est ainsi ces communautés (intermédiaires) qui représentent un risque pour le lien social.

II – Les mutations des instances d'intégration

A- le lien familial

Ce sont les formes traditionnelles de la famille qui sont remises en cause. Des formes nouvelles apparaissent : la famille n’est plus un modèle unique. Voici certains facteurs de cette évolution :

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Une importante baisse de la fécondité Une hausse du taux de divorce (soit environ 39%) Une baisse du nombre des mariages Une hausse du nombre de familles monoparentales Une hausse du nombre de familles recomposées Le fort développement de l’union libre Une hausse du célibat (beaucoup plus de célibataires qu'au par avant) Une hausse du nombre de couples homosexuels (avec ou sans enfants) Une hausse des naissances hors-mariage (40%)

On peut aujourd’hui parler d’éclatement du modèle de la famille même si la famille nucléaire reste encore le modèle le plus répandu et la plus majoritaire.

Une hausse du taux d’activité des femmes : 80% des femmes entre 25 et 49 ans travaillent ce qui leurs laissent moins de temps aux taches ménagères et vouent une importance au statut professionnel, au choix de leur carrière (conséquences sur le divorce et l’indice de fécondité). Par conséquent la durée des études augmente (plus de diplômes) et donc les mariages ou unions sont plus tardives. De plus les individus veulent profiter de leur jeunesse plus longtemps avant de s’engager. L’émancipation des femmes et évolutions des mentalités. Les rôles masculins et féminins évoluent et se rapprochent. L’homme n’est plus le seul à assurer le financement de la famille, la femme de part sont travail contribue aux charges financières. La montée de l’individualisme qui crée une distance entre les individus même dans les familles et donc affaiblit le lien familial. Une baisse de l’influence de la religion, donc moins de foi en dieu qui entraîne un baisse des pratiques religieuses telles que le mariage ou la naissance après un mariage. Nous planifions les naissances en fonction de nos carrières professionnelles et non plus en fonction de notre religion. Une hausse de l’espérance de vie qui empêche aux générations de vivre sous le même toit comme auparavant. Il n’est pas rare de nos jours de connaître nos arrière-grands-parents même si ceci sont généralement placés dans des institutions spécialisés comme les maisons de retraites et donc le lien familial est moins fort qu’avant. Cependant les maisons de retraites sont indispensables car une cohabitation serait impossible de part notamment la montée de l'individualisme. Le grand développement du chômage et de la précarité freinent les individus à s’installer et fonder une famille de crainte de ne pouvoir assumer à bien les contraintes. Donc de nouvelles formes d’unions telle le PACS sont adoptée et laisse plus de liberté aux jeunes couples ainsi que les désavantages des papiers. Mais la famille ne se transforme pas entièrement, elle transmet des valeurs et des normes, produit un lien social et assure la cohésion sociale. Elle reste toujours présente dans la vie quotidienne même si elle connaît des changements et des formes multiples. Il existe toujours une solidarité familiale intergénérationnelle : aide en nature ou matérielle, support moral. La génération intermédiaire comme les parents est très sollicitée

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