Débat sur l'élargissement de la PMA en France
Discours : Débat sur l'élargissement de la PMA en France. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar elenipl • 26 Octobre 2017 • Discours • 514 Mots (3 Pages) • 824 Vues
Faut-il élargir la PMA en France ?
(CONTRE)
Définition de la PMA (Procréation Médicalement Assistée)
Englobe toutes les techniques qui permettent d’aboutir à la fusion d’un ovule et d’un spermatozoïde humains du fait d’une intervention médicale et non d’une relation sexuelle.
Pour l'heure, la PMA est accessible en France aux couples homme-femme mariés ou pacsés (unis) depuis deux ans, et justifiant d'une raison médicale : une infertilité diagnostiquée ou le risque de transmettre une maladie grave.
L’élargissement de la PMA en France consiste à permettre aux couples homosexuels et aux femmes seules de procréer grâce aux techniques de cette intervention médicale.
Or, cet élargissement possède des inconvénients.
- Tout d’abord, la femme célibataire ne peut pas arguer que ses orientations sexuelles lui interdisent tout rapport intime avec un homme. Elle peut seulement dire qu’elle n’a pas ou ne veut pas d’homme dans sa vie et compte réaliser son projet d’enfant non seulement sans père, ce qui est aussi le cas des couples de femmes, mais également sans le double lignage qui résulte d’un projet de couple. Les difficultés des femmes seules avec enfants ont souvent été soulignées. Ces enfants ne connaîtraient jamais leur père et seraient élevés en son absence totale. Or, une mère n’est pas un père, et l’absence de père est un manque immense, de la petite enfance à l’âge adulte, pour un garçon comme pour une fille. Il semble alors plutôt contradictoire de vouloir encourager une femme seule à élever un enfant. Si l’on ne veut pas d’un homme dans sa vie, pourquoi ne pas adopter ? En effet, dans la loi française, les femmes seules peuvent adopter, de même que les couples homosexuels depuis la loi sur le mariage pour tous.
- Ensuite, l’insémination artificielle (méthode de procréation) avec donneur fonctionne grâce à des dons de sperme. Or aujourd’hui, ces dons suffisent à peine à satisfaire les demandes des couples hétérosexuels souffrant d’infertilité et les délais d’attente ne sont pas rares. Les piqûres et examens ont souvent lieu le matin, d'où retards fréquents au travail. Sans compter les inconvénients au travail des effets des traitements. Pour cela, beaucoup de femmes démissionnent ou se mettent en année sabbatique. L’ouverture de la PMA à toutes les femmes pose donc un problème de ressource et économique.
- De plus, dans la loi française, les donneurs bénéficient de l’anonymat. Or la Convention Européenne des Droits de l’Homme estime que l’intérêt de l’enfant inclut le droit de connaître ses origines, ce qui n’est pas le cas de la PMA en France.
- L'interdiction de la GPA (Gestation pour autrui est une méthode de procréation qui se pratique généralement en cas d'infertilité féminine liée à l'absence d'utérus) aux femmes privées d'utérus - par suite d'une maladie ou d'un accident - a été inscrite dans le Code civil par la loi de bioéthique de 1994. Une fois que la PMA aura été adoptée, c’est-à-dire une fois que les femmes auront le droit à toutes les procréations possibles pour avoir un enfant sans père juridiquement institué, imagine-t-on pouvoir interdire encore longtemps aux hommes de recourir à la GPA pour avoir un enfant sans mère juridiquement instituée ?
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