Discours de défense des personnes handicapées

Nous vivons dans un monde injuste. Un monde où on peut, parce que nous sommes nés au mauvais endroit au mauvais moment, voir notre champs des futurs possibles se restreindre. Un monde où l’on peut naître dans la capitale d’un pays riche, dans une famille aimante, sans problèmes d’argent, de nourriture ou d’éducation. Dans un monde ou même ces quelques privilégiés ne sont pas à l’abri de ce que la vie peut nous réserver, à nous, privilégiés parmi les « autres ». Autres dont la plupart des favorisés ne savent s’émouvoir. Je pourrais vous parler des migrants, membres de cette population défavorisée, qui n’ont toujours pas l’aide dont ils en auraient besoin malgré de plus en plus de campagnes de prévention.

Peut-être pourrai-je vous parler de la situation des personnes âgées qui séjournent en Ehpad, mais là encore, trop peu se sentiraient concernés.

Pour viser plus juste, peut-être que l’histoire de Amélie serait appropriée.

Amélie est une jeune normalienne de 28 ans qui, il y a 8 ans, a porté plainte contre la proviseure du lycée Molière. Le motif de la plainte ? Discrimination liée à un handicap. En effet, âgée de 20 ans, Amélie apprend qu’elle est porteuse de la maladie de Lyme, elle a donc de grande difficultés à se déplacer dans la plupart des bâtiments de la vie de tous les jours et cela inclus son futur établissement. En amont de sa future intégration, elle prévient son établissement et découvre lors de ses premières visites que rien n’est prévu pour assister les personnes en situation d’handicap. Malgré de nombreuses demandes, l’administration de l’école ne s’est aucunement montrée coopérative. Cette situation est pour moi un excellent exemple de différents problèmes qui entourent le sujet de l’accueil des personnes en situation de handicap, voyez-vous, Amélie à porter plainte en 2016, et c’est seulement en 2021 que son cas à été réétudié. Ne trouvez-vous pas cela révoltant ? Mais dites-vous que ce n’est pas tout, certains bâtiments administratifs, oui ! Administratifs ! Qui sont donc directement lié à l’état français, certains de ces bâtiments sont inaccessibles aux personnes en situation de handicap. Est-ce normal ?

Un autre exemple de handicap, celui de l’autisme, sujet qui me touche particulièrement car voyez vous, je côtoie moi même une personne autiste au quotidien et mes recherches m’ont fait observer la chance que nous avons eu vis à vis de son internement. D’autres n’ont pas cette chance, la plus part des jeunes enfants diagnostiqués d’autisme n’ont pas la possibilité d’intégrer ne serait-ce qu’un établissement primaire. En moyenne dans les lycées en France, seulement 1 élèves sur 500 est autiste, alors qu’ environ 1 enfant sur 100 présente présente des symptômes d’autisme. Et que deviennent ces jeunes passés la majorité ? Et bien ils finissent en maison