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Dissertation A. Camus dit dans Le Mythe de Sisyphe, essai sur l’absurde (1942)

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amus.

Il en va de même dans Phèdre de Racine ; Phèdre est éprise d’Hippolyte, le fils de son époux Thésée mais, rejetée par le jeune homme, elle se venge et l’accuse de viol ; Thésée décide alors de faire tuer son fils par un monstre marin après sa demande auprès du dieu Neptune. Phèdre va alors se suicider, ce qui implique qu’elle a conscience du destin tragique qui l’accable et elle l’avoue (Acte 5, scène 7) : « J’ai voulu, devant vous exposant mes remords, Par un chemin plus lent descendre chez les morts ». Elle savait donc qu’une fatalité l’attendait, on peut donc dire que cette pièce relève du tragique selon A. Camus.

Ces deux tragédies ont un point commun : les héros font partie de familles dont chaque génération a subi un destin « tragique », cette répétition peut s’accorder avec la répétition du travail que l’ouvrier effectue tous les jours de sa vie auquel A. Camus fait allusion, le héros qui a conscience du fait que dans sa famille il y a une suite de tragédies devrait alors avoir conscience que son destin l’est aussi.

D’après l’analyse de ces deux pièces nous pourrions affirmer que ce que A. Camus écrit est logique, véridique.

Dans la pièce d’Eugène Ionesco intitulé Le Roi se meurt de 1962 qui narre l’histoire d’un roi prévenu par la reine et son médecin qu’il va mourir dans une heure et demie, voit par la suite ses forces lui échapper peu à peu et son royaume s’écrouler. Le héros n’est pas conscient de son sort : « Nous verrons bien si je n’ai plus de pouvoir. » , il dit ceci alors que quelques paroles plus tard il s’affaiblit et s’effondre, mais n’avoue pas que son destin finira par sa mort, ce qui montre bien qu’il n’a en aucun cas conscience de sa situation fatale et pourtant c’est une tragédie.

On peut aussi remarquer cette situation dans la pièce de Jean-Luc Lagarce, Juste la fin du monde de 1990 où Louis, 34 ans, revient après une longue absence pour annoncer aux siens sa mort prochaine. Incapable de dire un mot, il écoute les reproches qui lui sont faits. Le tragique de cette pièce ne réside pas dans la conscience du héros de son destin, mais dans l’inconscience des autres protagonistes de la fatalité qui touche le héros.

Ces deux exemples illustrent bien que le tragique de la situation ou de l’histoire ne dépend pas seulement du fait que le héros a conscience de ce qui lui arrive, mais aussi du contexte, de la situation dans laquelle se trouve le héros et de la conscience/inconscience des personnages qui l’entourent.

Donc ce que nous dit A. Camus à propos de la conscience du héros et de son lien avec le tragique d’une situation n’est pas forcément véridique et ne s’applique pas à tout les cas, son raisonnement a des limites.

On peut ainsi affirmer que le tragique est lié à la conscience du héros d’après notre première analyse, mais aussi au contexte et à la vision des autres personnages selon notre deuxième analyse.

On en conclut que le tragique ne repose pas uniquement sur la conscience du héros.

Mais cette appréhension du héros de son propre sort n’est pas la même dans toutes les pièces tragiques ; on peut alors se poser la question suivante : comment la perception par le héros de sa situation a-t-elle évolué

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