Dossier Economie Politique
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Le problème, c’est que le système fiscal a toujours eu un peu de mal à suivre. Le pays exporte très peu, reverse une part conséquente à ses inactifs, et compte bon nombre de niches fiscales. Les impôts suffisent à peine. Athènes fonctionne donc à flux tendu, sur le mode du risque permanent. De fait, les réserves budgétaires ne suffisaient pas à surmonter une crise financière qui a logiquement plongé le pays dans une situation très difficile.
D’autre part, la Grèce n'a pas su tirer avantage de ses années de fortes croissance entre 2000 et 2007 : en effet à cette période, ce pays pouvait se targuer d’avoir une des plus fortes progression de croissance dans la zone euro (4,2% en moyenne). Elle a manqué dès lors, une occasion d’assainir ses finances publiques ceci ajouté au fait que sa
• Quels ont été les canaux de transmission de la crise ?
Comment expliquer la situation que traverse la Grèce ?
Contrairement aux croyances populaires la Grèce est depuis près de 10 ans, un pays très endetté. Elle connaissait des difficultés bien avant sa crise actuelle qui n’a fait que les exacerber.
Le pourcentage de son déficit public a toujours avoisiné les 10%, contrairement aux dires des précédents gouvernements, qui dans le but d’entrer dans l’Union Européenne, ont fermé les yeux sur les déboires financiers de leur pays. Il est à noter qu’en 2004, les autorités du pays ont avoué avoir modifié les chiffres réels de leurs comptes publics
L’entrée en récession du pays à la fin de l’année 2008, provoque une baisse des investissements étrangers et de la consommation qui est le moteur traditionnel de sa croissance. Ce pays souffre également de son économie parallèle.
Les recettes fiscales grecques ne suffisent désormais plus à couvrir les dépenses publiques : l’économie souterraine dans les secteurs du tourisme des services à la personne ou à domicile peuvent être estimés à près de 20% du PIB, le problème étant que cette somme n’est pas perçue par l’Etat, réduisant sensiblement les recettes fiscales.
La collecte d’impôts devient dès lors une mission fastidieuse quand les niches fiscales augmentent aussi vite que l’assiette de l’impôt elle diminue. A cela s'ajoute, une corruption qui n’a de cesse de croître et une perte de confiance des marchés envers la Grèce qui devient « un pays à risque ». La politique de « clientélisme politique» pratiquée par le pays l’a également poussée à la récession cela ajouté au fait que la Grèce est le pays Européen employant le plus de salariés, grassement payés sur 14 mois (1350 euros net contre 750 euros qui représente le salaire moyen grec).
• Quels sont les secteurs affectés par la crise ?
Le principal secteur touché par la crise en Grèce, pilier de son économie est celui du tourisme : les grèves engendrées par les mesures d’austérité prises par le gouvernement afin de palier à la crise ont provoqué un sensible recul du tourisme en Grèce.
Loin d’arranger la situation, les images de violences perpétrées lors des manifestations en Grèce ont provoquées une baisse des réservations comprises entre 10 et 12% en 2009. Cette situation est d’autant plus préoccupante que le tourisme dans ce pays représente près de 15% du PIB, un Grec sur 5 étant employé dans ce secteur.
Le pays fait désormais office de « petite joueuse » face à d’autres pays concurrents, aux tarifs plus abordables et tout aussi ensoleillés, tels que la Turquie.
Face à cette baisse de fréquentation qui se profile, certains hôteliers et tours-opérateurs ont procédé à la réduction de leurs tarifs afin d’attirer d’avantage de clients «Ces projections peu favorables ont poussé certains à réduire de 30% leurs tarifs afin de rester compétitifs», a souligné Konstantinos Brentanos, chef de la fédération grecque de location de chambre et d'appartements pour hommes d'affaires.
Il reste cependant à souligner que si cette baisse des prix entraine une hausse de la fréquentation touristique, il est indéniable qu’elle entrainera une hausse des taxes de la part de l’Etat.
• Quels ont été les Impacts sur les agrégats macroéconomiques ?
La crise Grecque a eu de nombreux impacts sur l’économie : les agrégats les plus touchés restent le chômage et le PIB.
Le taux de chômage en Grèce a atteint 12,1% de la population active en février, son niveau le plus élevé depuis cinq ans, Au total, 605 277 personnes étaient sans emploi en Grèce en février, soit une augmentation de 38 000 chômeurs par rapport à janvier, selon le communiqué de l'Autorité. Au premier mois de l'année, le taux de chômage était de 11,3%.
Sur un an, la progression a été de 3 points de pourcentage: 12,1% en février 2010 contre 9,1% en février 2009.
Cette crise majeure a donc eu un impact mesurable sur les deux principaux agrégats que sont le chômage et l’emploi.
• Quelles sont les étapes de la politique économique en réponse
Suite à cette crise économique qui plonge la Grèce dans une récession jusque là jamais atteinte, des mesures de redressement on été mises en place par le gouvernement mais également par l’Union Européenne.
A court terme des mesures d’austérité sont prônées par le gouvernement Grec dans un premier temps afin de palier au fléau d’évasion fiscal dont souffre le pays : le Parlement a de ce fait adopté une réforme qui viserait à durcir les contrôles fiscaux mais à exonérer d’impôts les particuliers en mesure de justifier leurs achats factures à l’appui.
D’autre part, ce plan d’austérité réduit sensiblement les dépenses du gouvernement et vise à sérieusement limiter les primes accordées aux fonctionnaires ainsi que les dépenses de santé.
La population Crèque devra également faire des sacrifices : le recul de l’âge de la retraite fait parti des mesures draconiennes prises par le gouvernement
Pour sortir la Grèce de sa crise actuelle, il faudrait rassurer les marchés sur sa solvabilité tout en lui permettant d’emprunter à nouveau mais à des taux beaucoup plus raisonnable.
Le FMI a également décidé d’activer son plan de soutien : un montant total de 110 Milliards d’euros sera débloqué pour la Grèce. Bien que très élevé, il semble que cette mesure soit nécessaire si l’on veut éviter tout risque de « contagion » : en effet certains pays, financièrement fragiles (comme l’Espagne ou le Portugal) pourraient également faire l’objet d’un tel revers.
• Et demain ? Prévisions à court et moyen termes
Les fonds débloqués pour ce pays lui permettront à court terme de voir sa situation s’améliorer, cependant ce répit ne sera que très bref du fait de sa dette publique qui n’aura de cesse d’augmenter et ce jusqu’en 2012.
En effet, les échéances de remboursement fixé ne pourront être respectées en
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