Du harcèlement au cyberharcèlement en milieu scolaire

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Du harcèlement

au cyberharcèlement

en milieu scolaire

« Respecter l’autre, c’est le considérer en tant qu’être humain et reconnaître la souffrance qu’on lui inflige »

Marie-France Hirigoyen

Psychiatre française

SOMMAIRE :

                        Pages

INTRODUCTION        3

I- LES SENTIMENTS DE CHACUN        4

        1. Le profil des différents élèves        5

                a) Dans la tête des harcelés

                b) Dans la tête des harceleurs

        2. Une forte présence        6                

II- L’APPARITION DU CYBERHARCELEMENT        7

        1. Les différents impacts liés à cette apparition        7        

                a) Les points communs avec le harcèlement scolaire

                b) Les nouveautés qui découlent de ce nouveau mode

        2. Les différents types et formes        8

                a) Sans aucun répit

                b) Types et formes apparaissant

CONCLUSION        10

INTRODUCTION

        Tout d’abord, se faire harceler en milieu scolaire c’est subir des brimades de la part d’un ou de plusieurs élèves de façon répétée et sur une longue durée. En effet, certaines personnes sont la cible d’attaques, d’insultes, de moqueries, de chantages.

        Le harcèlement existe depuis longtemps. Le mot a été créé en 1973 par un psychologue nommé Dan Olweus qui en 1981 a proposé de faire voter une loi contre le « school-bullying » (le harcèlement scolaire) et a organisé à Bergen (en Norvège) une prévention afin de diminuer ce phénomène.

        De nos jours, le harcèlement est très présent et a évolué avec l’apparition du cyberharcèlement. A travers nos recherches, nous verrons donc comment le harcèlement a évolué et comment son impact s’est modifié avec l’apparition du cyberharcèlement.

        Dans un premier temps, nous nous pencherons sur le harcèlement scolaire afin de définir les différents profils harceleur/harcelé pour, en second lieu, aborder l’apparition du cyberharcèlement.

I- LES SENTIMENTS DE CHACUN

        Nous avons tous des sentiments et ressentis différents face aux évènements se produisant dans la vie quotidienne. En ce qui concerne le harcèlement, « il faut sortir de la logique de la pauvre victime qui doit aller chez le psychiatre et du méchant harceleur qui doit aller chez l’éducateur ou le juge pour enfant » énonce la pédopsychiatre Nicole Catheline. Il faut donc comprendre que chaque élève agit en fonction de ses ressentis et que s’ils agissent de cette façon, il y a quelques fois  des raisons plus profondes que l’envie de se divertir.

        Lorsque l’on est harcelé, on vit une angoisse permanente, on se pose des questions :  «Pourquoi moi ?», «Qu’ai-je fait de mal ?».

        «Peu à peu, les victimes finissent par essayer de se cacher, de s’isoler, elles développent des phobies scolaires ou préfèrent perdre quelques points dans leur moyenne pour que le harcèlement cesse», comme l’a cité le psychologue E. Piquet. On remarque chez elles une perte d’estime de soi et de l’espoir de s’en sortir. Elles préfèrent taire ce qu’elles vivent pour ne pas faire de peine aux adultes ou par peur d’aggraver la situation. Le suicide devient donc parfois leur seul échappatoire.

        Nous avons l’exemple de cela dans le film « Le jour où j’ai brûlé mon cœur », de Christophe Lamotte. Celui-ci nous fait part de l’histoire vraie de Jonathan, garçon de 16 ans, victime de harcèlement et de cyberharcèlement de la part de ses camarades de classe. Face à cette situation qui a duré plusieurs mois, il a pris la décision de s’immoler par le feu, espérant faire comprendre à tous ses harceleurs la souffrance que l’on ressent lorsqu’on se retrouve dans cette situation.

Nous souhaitons comprendre comment les élèves peuvent en arriver à ce manque de respect entre eux. Que ressentent-t-ils ? Mais également qui sont les victimes ? Il y a-t-il des « types » de victimes ?

1. Le profil des différents élèves

a) Dans la tête des harcelés

        La personne harcelant son camarade  n’a pas de critères précis pour faire de celui-ci sa victime, il suffit que la personne soit grande, petite, pauvre,  grosse, timide, bonne en classe, ou qu’elle ait un style vestimentaire atypique pour que le harceleur la prenne en chasse.

        Les harceleurs ont recourt à plusieurs méthodes de harcèlement qu’ils font subir à leur victime : cette dernière peut se retrouver face à des violences morales telles que les ragots, les moqueries, des surnoms rabaissants, ainsi qu’à des violences physiques comme des bousculades, des coups, etc.

        Tout cela se produit la plupart du temps dans la cour de récréation, dans les toilettes ou dans les vestiaires. Donc souvent dans des lieux isolés où les actes ne se font pas à la vue de tous. Les moments de récréation représentent donc un stress supplémentaire, un cauchemar pour les persécutés alors qu’ils sont sensés être des moments de détente.

        La victime peut subir donc toutes sortes d’humiliations : elle reçoit beaucoup de remarques blessantes « faux-cul », « t’es con(ne) », « boloss », « t’es moche », « connard(sse) », « sale pute » jusqu’à entendre des « suicide toi ». Elle encaisse sur tous les terrains. (les citations sont tirées du livre Marion 13 ans pour toujours de Nora Fraisse ainsi que du témoignage Harcelée à l’école, doubles peines : une mère et sa fille racontent de Raphaëlle et Isabelle Paolini).

        Par conséquent, les victimes finissent par ne plus pouvoir supporter cet acharnement quotidien et sombrent dans la dépression, leur taux d’absentéisme augmente, elles décrochent scolairement, l’école devient vite un lieu où elles ne se sentent plus en sécurité.

b) Du côté des harceleurs

        Le harceleur est le plus souvent une personne sociable, à l’aise devant les autres qui n’a pas de difficulté à adhérer  à un groupe. On qualifie cette personne de «charismatique» tellement elle sait s’imposer. Elle est en quête de popularité et veut donc montrer son «pouvoir».

        Le public de «suiveurs» est incontournable dans ses actions. Cette personnalité «apparemment calibrée pour la vie sociale» représente en réalité une force destructrice et malveillante. En effet, en harcelant, l’élève se divertit, mais il ne se rend pas compte de la souffrance qu’il inflige aux autres et des répercussions que cela entraîne.

        Le harceleur agit de façon discrète, cachée des autres. Le harcèlement pouvant prendre plusieurs formes est souvent interprété, par les autres élèves et par les adultes comme de simples chamailleries entre enfants.

2. Une forte présence

        D’après le site internet respectmag.com, la proportion  d’élèves  harcelés s’élève à :