Dynamique Des Territoires
Mémoires Gratuits : Dynamique Des Territoires. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoirest pas traduits par la « dissolution du territoire » et l’avènement du « village monde » au contraire ça a renforcé la notion du territoire et l’a remis à la une des pensées et analyses. Certes, la globalisation n’a pas impliqué la disparition du local, au contraire, elle l’a renforcé en modifiant la configuration des espaces et en le réaménageant.
Dans cette perspective, comment appréhender le local en le reliant au global mais sans tomber dans le localisme ou dans l’idolâtrie de certaines expériences (Silicon Valley, district de Prato en Italie…)? Comment dépasser une notion du local comme simple support du global, du territoire comme simple support du fait économique ? Comment faire du territoire un véritable concept, et non pas un simple outil descriptif ? Comment faire du local un vrai vecteur de développement au-delà des discours ?
C’est là qu’intervient la dynamique territoriale, qui est l’expression des comportements des acteurs qui font le territoire.
C’est un phénomène qui fait de l’espace un vécu des acteurs et le pose au cœur même des processus de développement et de création de valeur. Il s’agit donc d’une notion qui est toujours en phase d’approfondissement, afin de pouvoir en apprécier la portée globale.
En parlant de dynamique territoriale une nouvelle notion apparait qui est celle de la territorialité. La territorialité résume la notion de dynamisme absente dans celle du territoire.
Ce sont donc les dynamiques territoriales plus que les territoires qui sont confrontées aux mutations économiques.
Si le territoire, nous dit B. Pecqueur, est un résultat, une réalité qui se cristallise dans les configurations telles que les districts, les milieux innovateurs ou bien les systèmes productifs localisés, la territorialité est un présupposé.
Elle est l’expression des comportements des acteurs qui font le territoire.
Cela dit, le local se met au cœur des discours et se pose comme le noyau du processus de développement et de déshabillement des valeurs et ressources encore invisibles ou latentes du territoire.
La dynamique territoriale voudrait supposer une certaine activité, énergie et force de la part des acteurs pour pousser l’innovation et la création au sein d’un local auquel ils appartiennent. Certains tendent même à avancer un nouveau concept en essayant de démontrer la complexité et les différents aspects de cette notion, celui du « tectonique des territoires ».
La tectonique des territoires qui ferait références aux différents changements et mutations touchant les territoires, des faits qui ne sont pas toujours visibles pour tous et qui s’accumule au fur et à mesure avec le temps pour faire une spécificité de chaque territoire selon la dynamique de chacun. Ces changements sont d’ordre différents et ne peuvent pas tous être reliés au domaine économique mais aussi social, culturelle et politique, aux quels les acteurs et agents devraient être attentifs.
Suivant cette perspective, le territoire n’est plus considéré un lieu géographiquement limité avec des caractéristiques déterminées, mais une entité changeante dans l’espace et le temps, qui " se nourrit de multiples éléments qui conditionneront la réussite et la constitution ou non d’une certaines dynamique, une cohésion, une cohérence, une mutualité entre agents et leurs prises de conscience et de pouvoir ".
Donc le territoire n’est plus autant défini par une proximité physique, géographique et, même, organisationnelle mais plutôt par une proximité de problèmes, de concertations et de convention ou d’appartenance à des préoccupations similaires.
Le défi donc pour les régions et les localités est de comprendre les mécanismes nouveaux de la logique de territorialité et de mettre en place l'environnement nécessaire pour faciliter son expression et sa redéfinition.
En effet il s'agit de bâtir ou de récolter et réunir les conditions et les avantages de cette dynamique territoriale qui se traduit porteuse de développement. En d'autres termes, il faut mettre le local en état et capacité de produire et de se développer lui-même.
Cela me rappel les avancées de Xavier Greffe:
"Aujourd'hui, pour se développer, il ne suffit pas d'accumuler de la terre, du travail et du capital, comme au beau temps des économies d'échelle. Dans le contexte d'une économie mondiale où la variété est permanente, d'autres facteurs apparaissent au premier rang desquels reviennent de manière lancinante la qualification, le partenariat et les investissements en organisation." (GREFFE, Xavier; Sociétés postindustrielles et développement. Hachette. 1992)
Ce qui nous rappel les anciennes pensées sur le territoire qui était perçu comme un contenant de ressources naturelles et humaines. Un fournisseur de matière première et de local.
Cependant il est reconnu aujourd’hui non seulement pour son aptitude à attirer les grandes entreprises ou les établissements d’envergure mais plutôt
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