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dicte donc le comportement attendu d’un citoyen d’Utopie. Mais ni texte, ni code n’ordonne l’application de ces préceptes. L’éducation et la transmission naturelle de ce qu’il faut faire ou pas suffisent à réguler la vie dans cette cité.

b) La doctrine religieuse

L’Homme peut vivre sans lois, mais peut-il vivre sans foi ni lois ? Cette phrase couramment utilisée montre l’importance d’une référence dans le comportement humain. A Utopie, la foi prend alors toute son importance. Les étrangers ont importé la chrétienté mais les habitants de l’île ne sont pas attachés à une religion. En revanche, ils respectent la liberté religieuse, reconnaissent l’existence d’un être supérieur et l’immortalité de l’âme. La notion du Mal et du Bien est donc présente dans cette société. La chrétienté est une doctrine, bien que s’appuyant sur un texte, la bible. Elle doit être interprétée et a pour but de guider dans le droit chemin ceux qui la suivent. Le non respect des textes bibliques n’engendre pas de sanctions contrairement au non respect des textes de loi. La liberté d’agir selon sa conscience est donc garantie, sans crainte de sanction, de perte de privilège ou d’humiliation publique. Et, c’est en ce sens que cette société idéale prend toute sa force. En agissant dans le bien par volonté et non par défaut, c’est-à-dire pris par la peur de sanctions, les Hommes se nourrissent d’une véritable vertu et d’une conscience pleinement saine. Cette société idyllique et imaginée n’est pas le seul exemple de vie possible sans lois. La solitude, l’absence d’entourage peut également permettre à l’homme d’évoluer sans aucun cadre juridique.

2) La solitude, autre moyen de vie sans contrainte juridique

Daniel Defoe, dans son ouvrage Robinson Crusoé : La Vie et les aventures étranges et surprenantes de Robinson Crusoé de York, marin, qui vécut 28 ans sur une île déserte sur la côte de l’Amérique, près de l’embouchure du grand fleuve Orénoque, suite à un naufrage où tous périrent à l’exception de lui-même, et comment il fut délivré d’une manière tout aussi étrange par des pirates.

L’histoire bien connue de ce marin échoué, laissé libre et seul sur une île, est l’exemple type d’une vie sans contrainte juridique. Aucune instance, ni même coutume ou religion ne peuvent alors inciter ses choix. Il peut donc assurer sa survie par l’assouvissement de ses besoins primaires en chassant, en cultivant la terre, ou en pêchant. Et, il peut laisser libre cours à ses désirs sans crainte d’offenser ou de nuire à autrui si ce n’est lui-même. On comprend donc ici que la loi ne trouve de sens que dans le cadre d’une communauté, d’un regroupement d’individus ou de toute autre situation impliquant la protection des libertés.

Conclusion : La loi interdit pour permettre et prive pour assurer. C’est une science qui offre à chacun l’assurance d’user de ses droits sans qu’ils n’empiètent ou ne limitent ceux des autres. D’autres encadrements sociétaux sont possible, telles que les coutumes, la religion, les vertus et les normes, qui seraient alors transmises au cours de l’éducation de génération en génération. On peut penser qu’imaginer le Mal, c’est inciter au Mal. En achetant des bonbons à un enfant, et en lui expliquant que s’il en prend sans en demander au préalable il sera puni, on lui fait savoir qu’il est possible d’agir ainsi. Il prend donc conscience du Mal. Les coutumes, les vertus, les normes, en revanche, prennent

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