Frida Kahlo, Composition

rideaux » où elle tient une lettre : elle y a écrit une dédicace destinée à Léon Trotski, le célèbre révolutionnaire russe qui s'est vu accordé, grâce à Diego Rivera, l'asile politique à Mexico et qui est hébergé chez Frida à Coyoacán. Ils ont eu une brève liaison que l'on dit passionnée. Elle lui présentera le tableau, où elle se présente sous son meilleur jour, le 7 novembre 1937, date anniversaire de Trotski, et de celui de la Révolution russe... « Pour Léon Trotski, je dédicace cette peinture avec tout mon amour... ». Trotski sera assassiné deux ans plus tard (en août 40, à coup de pic à glace...). Pour l'histoire, Siqueiros, autre peintre célèbre, tentera de lui-même de l'assassiner...

* Le thème des œuvres :

Frida Kahlo a réalisé ses œuvres par rapport aux souffrances qu’elle ressentait durant les moments de sa vie difficile.

Les moments difficiles de sa vie :

A l’âge de 8 ans, Frida est atteinte par la poliomyélite (maladie causée par l’inflammation de la substance grise de la moelle épinière), ce qui lui déformera son pied droit et lui vaudra le surnom de « Frida l’estropiée ».

En 1922, à l’âge de 15 ans, elle intègre l’Escuela Nacional Preparatoria, le meilleur établissement éducatif du Mexique et veut devenir médecin. Malgré son intérêt pour les beaux-arts, elle n’envisage pas à cette époque une carrière artistique. Suivant de brillantes études, Frida Kahlo s’intéresse tout naturellement à la politique dans un pays qui est en recherche d’identité.

Malheureusement, Frida Kahlo fait face à un évènement qui bouleversera toute sa vie. En septembre 1925, alors qu’elle rentre de ses cours avec son ami, Frida Kahlo est victime d’un accident de bus. Grièvement blessée, transpercée ay niveau de l’abdomen, de la jambe gauche (onze fractures) et du pied droit, son bassin, ses côtes et sa colonnes vertébrale sont également brisés. Sa force mentale et son envie de vivre, lui épargneront la mort.

Toute sa vie fut une suite d’opérations nombreuses et de longs séjours à l’hôpital.

Toutes les souffrances qu’elle vécut : la fécondité, les opérations, la chair blessée, les souffrances physiques et psychiques sont intégrés dans ses œuvres.

Première partie : Description

1. La colonne brisée

Frida peignit cet autoportrait lorsque son état de santé empira et qu’il fallut qu’elle porte un corset de métal. Une colonne ionique brisée en plusieurs endroits symbolise sa colonne vertébrale blessée. La fente dans son corps et les sillons du paysage déchiré, monotone, deviennent le symbole de la souffrance et de la solitude de l’artiste.