Friedrich Engels

Textes : « La situation des classes laborieuses en Angleterre dans les grandes villes » et « La question du logement » de Friedrich ENGELS

Engels distingue quatre catégories de prolétaires : les ouvriers industriels qui sont les premiers « né » de l’industrialisation et qui ont la plus grande conscience de classe ; les travailleurs des charbons et des mines qui vivent dans de mauvaises conditions ; les prolétaires dans l’agriculture ; et les Irlandais qui viennent d’une migration récente et massive et qui détiennent des conditions de vie les plus terribles.

Avec l’industrialisation, les villages deviennent petit à petit des petites villes qui deviennent à leur tour une grande ville. C’est en Angleterre que Friedrich Engels va enquêter sur les situations du prolétariat industriel. L’Angleterre est considérée comme le « laboratoire » des effets de l’industrialisation massive. Friedrich Engels constate alors que la population ouvrière est centralisée de la même manière. Le prolétariat est regroupé dans un même espace géographique afin d’être à proximité des grandes usines. Ces regroupements forment de grandes agglomérations urbaines. Engels va particulièrement s’intéresser aux conditions de vie de ces prolétaires. Il constate alors un entassement, un confinement, de l’insalubrité ainsi qu’une « proximité sensible ». Les prolétaires sont mis dans une situation de concurrence. Ce qui provoque des rapports sociaux conflictuel ainsi qu’une perte d’objectif commun. Les prolétaires vivent dans de très mauvaises conditions de logement. Il existe aucun confort, les villes ne sont pas assez armées pour accueillir cette masse de main d’œuvre d’un coup. Il n’existe pas d’équipement, ni de services publics. Engels constate également des problèmes d’hygiène et d’alimentation, un manque d’accès à l’eau potable et d’aération, ce qui engendre le développement de maladies. Compte tenu de leur faible salaire, les prolétaires vivent entassés dans des logements beaucoup trop petits. Nous assistons ici à une perte de la condition d’humanité. Cependant, aucune politique de logement n’est mise en place ce qui laisse les ouvriers livrés à eux-mêmes. Les prolétaires se battent avant tout pour leur propre survie. Les Londoniens qui sont pour la plupart des prolétaires, ont dû sacrifier la meilleure part de leur condition d’hommes pour accomplir toutes les merveilles de l’Angleterre.

Cependant, cette question du logement concerne dans un premier temps, les travailleurs mais touche petit à petit, une partie de la petite bourgeoisie. Cette question va alors devenir un véritable problème public. Cette question n’est que le fruit, le produit du mode de production capitaliste. Afin de mettre fin à cette « crise » du logement comme Engels l’évoque, il propose comme unique solution d’éliminer