Godechot, « Hold-up en finance. Les conditions de possibilité des bonus élevés dans l'industrie financière »
Fiche : Godechot, « Hold-up en finance. Les conditions de possibilité des bonus élevés dans l'industrie financière ». Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Guillaume Gouyer • 19 Février 2018 • Fiche • 662 Mots (3 Pages) • 1 087 Vues
Godechot, « Hold-up en finance. Les conditions de possibilité des bonus élevés dans l'industrie financière »
Godechot se centre sur une observation de relation salariale au sein des marchés financiers au travers du mécanisme de « hold-up » et d’attributions de rémunérations financières.
Il parle d’appropriation des actifs à des fins personnelles par les acteurs de la négociation.
Il analyse les collaborations des acteurs disposant d’actifs et le jeu de négociation qui se crée entre ces acteurs ; dans l’exemple de l’industrie financière, les salariés disposent d’actifs peu dépendants de ceux de leurs collaborateurs, collaborateurs qui disposent à l’inverse d’actifs dépendants.
À travers l’exemple du hold-up de la Banque A, il retrace la négociation des bonus des chefs de salle et de son adjoint qui donnent leur démission pour travailler pour une banque allemande selon un schéma précis choisi ou non :
-Le « timing » choisi qui impose une contrainte de temps aux supérieurs
-Cette démission est faite à deux qui signale leur détermination et leur ajoute de la crédibilité.
-Le caractère collectif de la démission et la perte possible de leur équipe.
-Le choix de la banque, preuve de leur détermination mais aussi leur volonté de donner les informations voulues afin d’éviter des négociations entre les banques.
-Le pourcentage contractuel qui prouvait leur intérêt à aller dans cette banque.
-La conjecture de l’année 1999, très bonne année financière.
Le modèle du hold-up est cependant un mécanisme applicable à différents métiers et à toute échelle hiérarchique.
Le « hold-up » en finance se fonde sur l’incomplétude des contrats de travail due à l’activité financière constamment mouvante (externe et interne). L’entreprise investit dans ces salariés pour les former mais dans un modèle plus complet, on considérera que l’investissement est mutuel. On assiste à un investissement collectif et individuel, l’entreprise en versant des salaires qui ne leur rapportent rien et le salarié en se vendant au client au travers de ces capacités de dialogues non-professionnelles en plus du discours uniformisé des salariés de différentes entreprises. Le salarié réalise son investissement et décrète alors que l’activité financière résulte de lui-même en tant qu’intermédiaire.
Le hold-up va se construire sur la spécificité des actifs de l’entreprise et la transférabilité des actifs pour le salarié.
Le mécanisme s’explique dans la mesure où les opérateurs financiers forment un micromarché de personnes mais plus important, de transferts d’actifs.
L’entreprise peut se protéger mais se heurte à des problèmes. Elle peut échanger le pouvoir de négociation sous forme de dépôt ou sous forme de libération de stock-options après un certain temps. On est directement confronté au problème que l’on ne peut pas faire payer pour travailler.
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