Histoire et théorie de la démocratie
Cours : Histoire et théorie de la démocratie. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar cmehry • 17 Octobre 2022 • Cours • 7 750 Mots (31 Pages) • 302 Vues
S2 – Histoire et théorie de la démocratie
Exam : comme au S1 = 2 sujets au choix dissert ou commentaire de texte
Spinoza, Locke jusqu’à Rousseau, Constant
Pas de question sur Hegel ni Marx ni Tocqueville —> mais on peut en parler, même si pas sujet de la dissert ou commentaire (comparaisons, etc)
!! Il ne faut pas se contenter de décrire, il faut analyser
Genèse de l’ordre politique sous sa forme démocratique et libérale
Problématique liée à sa modernité
Bibliographie :
- Manuel d’Histoire des idées politiques, Tome 2 de Philippe Nemo
Chapitre 1 – Baruch Spinoza : 1632 – 1677
- Disciple de : Descartes et Hobbes
- Juif néerlandais mais rapport critique à la religion // Hobbes, pas athée pour autant. Relativisme religieux, a été excommunié
- Projet = conjuguer liberté de penser et souveraineté politique (≠ mœurs de son temps). Apporte réflexion sur les conflits de son temps
- Œuvres majeurs =
- Éthique, 1677 (au sens de bien se comporter vis à vis des autres),
- Traité politique, 1677 : s’intéresse à la typologie classique des régimes politiques
- Traité théologico-politique, 1670 = 1er traité publié, car urgent, traité d’observation. Comment penser théologiquement la liberté de penser ?
Spinoza apporte des évolutions au concept d’état de nature de Hobbes 🡪 pense l’état de nature comme puissance, c’est un état divin, concept de Dieu « Deus sive natura ». La puissance divine est immanente, elle agit en nous dans la nature, nature et Dieu sont toute puissance
- Ontologie de la nature
≠ Hobbes : état de nature individus acquiert pouvoirs après pouvoirs pour se sécuriser, et assurer la conservation. Chez Spinoza l’homme beigne dans la puissance, nous n’avons pas choisi d’être puissant
Il y a dans la nature elle-même une loi de la nature, chez Spinoza les hommes n’auront pas à fabriquer des lois, loi de la nature est la loi par laquelle l’état de nature agit dans sa toute puissance. La nature exprime sa propre puissance 🡪 conséquences sur le concept de loi
- La loi de la nature est immanente
≠ Hobbes : l’homme doit créer des loi
Conséquences :
- Il existe déjà une loi de la nature
- Concept de droit naturel : est propre aux hommes, il est l’expression pour les humains de la puissance de la nature, de la puissance divine ce qui nous confère un droit naturel, le droit de « persévérer dans l’être »
Dans l’état divino-naturel il n’y a pas de moral car on est dominé par une puissance qui nous dirige et qui justifie notre puissance, nous sommes « passifs en tant que nous sommes une partie de la Nature ». Nous sommes libres de faire ce qu’on veut car on est identifié à la puissance divine.
Les humains sont égaux car ils ont tous le même droit naturel mais en droit naturel ce n’est pas le cas car tous les humains ne savent pas aussi bien jouir de leur droit naturel 🡪 inégalité d’arrivée
- L’état de nature est un état passionnel et amoral, sans justice
L’état de nature n’est pas viable car il est anarchique, ou la raison humaine est mise dans l’ombre. Accroissement de l’hostilité accroit l’inégalité car il y a des faibles et des forts, donc état d’insécurité, donc on est plus craintif, qui engendre la diminution du droit de chacun
- Contradiction ontologique et psychologique totale
Face à cette contradiction Spinoza en déduit que pour que l’homme déploie son être il doit devenir politique, les hommes sont nécessaires aux uns et aux autres et donc ils sont appelés à conduire leur existence entre eux
- Il faut transformer cette contradiction en paradoxe : on passe du droit naturel à chacun à un droit naturel pour tous = mise en commun du droit naturel (paradoxe car le droit naturel est individuel)
On ne peut pas sortir de la puissance. En associant le droit naturel on multiplie la puissance, celle-ci devient collectif, sans y renoncer. Cela permet de véritablement persévérer dans l’être
- Mise en commun du droit naturel = passage de l’état de nature à l’état politique
≠ Hobbes : état politique était l’envers de l’état de nature. Chez Spinoza l’état politique est le prolongement pacifique de l’état de nature, c’est la puissance pacifiée
Le pacte spinoziste ne peut être que démocratique car c’est le meilleure régime pour la collectivisation de la puissance. Le pacte pol permet d’instaurer un état de sécurité (// Hobbes), le statut de la crainte change
- On bascule dans le pacte démocratique car la démocratie est la conséquence même de la mise en commun du droit naturel
La puissance du droit naturel est maximisée par la mise en commun : elle n’est pas mauvaise. Elle est mauvaise par l’anarchie des passions
Le statut du droit naturel est diff : chacun acquière pouvoir après pouvoir, puis les hommes transmettent leur pouvoir ce qui est une façon pour eux de refuser à se gouverner eux-mêmes = théorie de l’autorisation du souverain à gouverner
≠ Spinoza // Rousseau : refus catégorique de toute représentation et d’autorisation
Le rapport souverain entre gouvernant et gouverné. Le souverain doit être à l’écoute de l’opinion car sinon il sera contre lui
Le droit de chacun qu’il a acquis par nature (= droit de nature) doit être exercé collectivement et par la volonté de tous. Chacun doit défendre le droit des autres comme si il était le sien ≠ état de nature
Pour Spinoza démocratie = « assemblée universelle des hommes, détenant collégialement un droit souverain sur tout ce qui est en sa puissance » 🡪 puissance et démocratie se rencontrent. Le souverain n’est tenu par aucune loi, tous les gouvernés doivent obéir aux lois édictées par lui.
Le souverain ne peut pas édicter des lois absurdes donc on ne peut pas le craindre. Le souverain n’a pas d’intérêt à édicter des ordres absurdes sinon le pacte s’écroule
- Il est dans l’intérêt de tous de ne pas avoir de loi absurde car sinon le pacte s’écroule et on revient à un état de nature dominé par les passions
La liberté a forcément des limites et la crainte partagée signifie que l’obéissance a elle aussi ses limites 🡪 l’obéissance n’est pas l’esclavage
La constitution du pacte politique crée la société, l’état de nature et l’état divin n’existe plus. Nature profonde de la religion c’est qu’elle est éthique, morale, pratique. S s’engage dans une réinterprétation des textes bibliques.
Chapitre 15 : S sépare la théologie de la philo = sépare la foi de la raison. Partant de cette séparation, aucune des 2 ne sert l’autre. La religion est du côté de l’agir, et de la communauté morale. De l’autre côté il y a la philo qui relève de la liberté de penser. Le Roi exerce sa souveraineté sur les choses sacrées, sur la puissance d’agir.
- Il n’y a pas de pacte politique complet tant qu’il n’y a pas cette souveraineté du Roi sur les choses sacrées et la liberté de penser
Place de la religion dans le pacte : Traité théologico-politique, 1670
Religion indispensable à l’éthique car permet de penser. S sépare foi et raison.
Chapitre 17&18 : s’intéresse sur la raison pour laquelle les hébreux et les israélites n’ont pas réussis à devenir un peuple politique. Cet échec lui sert à promouvoir la défense d’un pacte politique.
Échec : le successeur de Moise ne peut pas avoir autant le pouvoir législatif que religieux, échec de la monarchie et de la théocratie
- Le pacte ne peut pas être monarchique, le pacte ne peut être que démocratique et éthique
Chapitre 19&20 : donne la manière dont doit se structurer le pacte politique, en 2 volets
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